L’objectif principal de la formation (des Membres francophones) était de s’engager avec les Points Focaux Nationaux (PF) après une interruption de 6 ans. La dernière formation des points focaux francophones avait eu lieu en 2018 à Dar es Salaam, en Tanzanie.
Pour commencer, les discussions préliminaires menées par les différents experts ont décidé d’adopter une approche horizontale pour délivrer le contenu de la formation sur « l’élaboration des normes “ et ” la mise en œuvre des normes », qui sont des outils disponibles auprès de l’OMSA pour soutenir la mise en œuvre et le respect des normes, le cadre global fourni par la Stratégie mondiale.
Au cours de la réunion, les participants ont pu partager leurs expériences dans le cadre de discussions de groupe, qui ont été organisées pour la première fois afin de tenir compte du concept de masses d’eau partagées. Les participants ont ainsi pu discuter des conséquences de l’introduction d’une maladie dans les masses d’eau partagées avec les pays voisins, par le biais de mécanismes d’autodéclaration. Le rapport annuel 2022 de l’Observatoire OMSA a servi de source d’information pour compléter les discussions.
En outre, la réunion a permis aux membres de discuter des résultats des trois réunions du Réseau régional de santé des animaux aquatiques en Afrique du Nord et en Afrique australe, ainsi que pour les laboratoires. Cette réunion a été rendue possible grâce au soutien de l’UA-BIRA.
La formation s’est tenue à Tunis, en Tunisie, du 8 au 10 juillet 2024 et a été suivie par 16 points focaux de l’OMSA pour les animaux aquatiques provenant de 16 pays africains (francophones).
Photo : Les participants discutent avec l’animateur pendant l’atelier de formation.
Participants engaging with the facilitator during the training workshop.
Outre le personnel du bureau régional (Tunis) et du siège de l’OMSA (Département de l’information et de l’analyse de la santé animale mondiale, Département des normes, Département du renforcement des capacités, Paris), des contributions ont été apportées par sept experts internationaux (par ordre alphabétique) : Shimaa Elsayed Mohamed Ali (Norvège), Mickael Teixeira Alves (Royaume-Uni), Charles Caraguel (Australie), Nadia Cherif (Tunisie), Kevin Christison (Afrique du Sud), Larry Hammell (Canada), Marc le Groumellec (Madagascar/France), Andrea Marsella (Italie), Anna Toffan (Italie), ainsi qu’un expert régional de l’Union africaine (UA-BIRA) : Mme Nelly Isyagi (Ouganda, présentation préenregistrée) et un expert de l’UEMOA : M. Sidy Ndiaye. La FAO et WorldFish étaient représentées : FAO, Mme Melba Reantaso (présentation préenregistrée) ; WorldFish M. Jérôme Delamare-Deboutteville (bureau de Malaisie). Étaient également représentés le réseau SARNISSA, par l’intermédiaire de son modérateur, M. William Leschen, et le programme de pêche rurale du département d’ichtyologie et de sciences halieutiques de l’université de Rhodes, en Afrique du Sud, par l’intermédiaire de M. Qurban Rouhani.
Au total, 34 présentations ont été faites, ainsi qu’une session de groupe de travail, portant sur l’utilisation de la surveillance passive (article 1.4.8 OMSA Aquatic Animal Health Code – Aquatic Code Online Access – OMSA – Organisation mondiale de la santé animale) pour développer un système de détection précoce afin d’évaluer la probabilité que le pays soit indemne de maladie et de rédiger un dossier d’auto-déclaration, ou pour développer une enquête épidémiologique afin de démontrer l’absence d’une maladie.
Les deux infections citées en exemple étaient le Virus du Tilapia lacustre (TiLV) et le virus de la Nécrose infectieuse de la rate et des reins (ISKN). L’utilisation d’enquêtes et de quiz MentiMeter™ a permis d’obtenir des informations intéressantes sur les points de vue et le niveau de connaissance des participants. Dans certains cas, les résultats ont permis une comparaison directe avec ceux de la formation récemment organisée pour la région Asie-Pacifique de l’OMSA et les pays africains anglophones. Le dernier après-midi de la formation, une visite sur le terrain était prévue. Les participants ont eu l’occasion de visiter une ferme commerciale d’élevage de daurades en mer à Nabeul (Medora Fish Farm).
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