Johannesbourg et Dakar, 12 juillet 2018. Dans le cadre du repositionnement de l’Outil de Performance des Services Vétérinaires (PVS) de l’OIE, plus de dix ans après sa création, l’OIE continue à déployer son programme de formation et d’orientation ciblant du personnel vétérinaire national et des représentants des organisations régionales pour une meilleure compréhension de l’Outil PVS de l’OIE et de ses ramifications. Le programme vise spécifiquement à améliorer la qualité de la coordination et du soutien national fournis aux missions d’évaluation externes, à encourager les pays à s’engager dans des programmes d’auto-évaluation PVS, en utilisant leurs propres experts nationaux (formés) et – enfin, mais pas des moindres – d’identifier un corpus de nouveaux experts de l’OIE pour assurer l’avenir du Processus PVS. Nulle part cela n’est plus vrai qu’en Afrique, le plus grand “consommateur” de tous les produits PVS, y compris les évaluations, mais aussi les missions d’analyse des écarts et p.ex. les missions d’appui aux laboratoires ou à la législation. Par ailleurs, les experts africains sont aujourd’hui sous-représentés dans la liste des experts PVS de l’OIE, l’objectif de ce cycle d’orientation en Afrique devant identifier des candidats aptes à participer aux missions PVS en tant qu’observateurs et éventuellement – à condition d’un retour positif des chefs de mission – en tant qu’experts PVS pleinement accrédités.
Compte tenu de ce qui précède, deux ateliers régionaux de formation et d’orientation ont été organisés en Afrique, un premier à Johannesbourg, en Afrique du Sud, du 26 au 28 juin et un deuxième, francophone, deux semaines plus tard, du 10 au 12 juillet 2018, à Dakar, au Sénégal. Au terme de ces deux sessions de formation, 73 responsables vétérinaires nationaux (et parfois des universitaires et des représentants d’ordres vétérinaires) ont pu être formés, en provenance des pays africains suivants:
.1 Afrique du Sud, | 12. Ghana, | 23. Rép. Centrafricaine, |
2. Bénin, | 13. Guinée, | 24. Sénégal, |
3. Botswana, | 14. Kenya, | 25. Sierra Leone, |
4. Burkina Faso, | 15. Liberia, | 26. Somalie, |
5. Cameroun, | 16. Mali, | 27. Soudan, |
6. Congo (Rép. Dém.), | 17. Mauritanie, | 28. Tanzanie, |
7. Congo (Rép.), | 18. Mozambique, | 29. Tchad, |
8. Côte d’Ivoire, | 19. Namibie, | 30. Togo, |
9. Egypte, | 20. Niger, | 31. Tunisie, |
10.Gabon, | 21. Nigeria, | 32. Zambie et |
11. Gambie, | 22. Ouganda, | 33. Zimbabwe. |
Dans tous ces cas, les candidats aux deux formations n’ont pas été directement désignés par les Délégués de l’OIE, mais ont été présélectionnés par l’OIE, sur la base de l’examen de leur CV, soumis par les Délégués de l’OIE.
L’Ethiopie, au mois de mars, avait déjà bénéficiée d’un atelier national d’orientation et de formation PVS (pilote) ciblant ses services vétérinaires fédéraux et étatiques. Auparavant, des cours de formation PVS de l’OIE similaires ont été organisés pour l’Union Européenne, la Chine, l’Australie, le Canada, l’Inde et le Mexique (pour pays membres de l’ OIRSA ). En outre, des représentants des Communautés économiques régionales en Afrique, des bailleurs de fonds et des organisations des Nations Unies, partenaires de l’OIE, ont également été invités. A ce titre, les deux ateliers ont bénéficié de la présence et de la participation active de 15 représentants des agences et secrétariats suivantes:
1. Union Africaine – Bureau Interafricain des Ressources Animales (UA-BIRA) | 6. Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) |
2. Fondation Bill et Melinda Gates (BMGF) |
7. Autorité Inter-Gouvernementale pour le Développement (IGAD) |
3. Commission Economique du Bétail, de la Viande et des Ressources Halieutiques (CEBEVIRHA) de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) |
8. Communauté de Développement de l’Afrique Australe SADC) |
4. Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) |
9. Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) |
5. Union Européenne (UE) en tant que bailleur de fonds de l’OIE |
10. Organisation Mondiale de la Santé (OMS) |
On s’attend à ce que les Communautés économiques régionales participeront, à travers des observateurs, dans les missions qui se déroulent dans leur juridiction afin de mieux comprendre le contexte régional dans lequel les Services vétérinaires évoluent (par exemple en termes d’intégration régionale, de zones de libre-échange et de contrôles aux frontières intérieures).
Enfin, plusieurs membres du personnel régional et du Siège de l’OIE, ainsi que des chargés de projets / programmes récemment nommés ont également été formés à la même occasion. Au total, plus de 90 participants, répartis sur trois jours intenses, ont été initiés à tous les aspects techniques, mais aussi méthodologiques du Processus PVS, avec un accent particulier sur l’Outil et les missions d’évaluation PVS de l’OIE.
Animé par le Service des Actions Régionales de l’OIE (Paris) et les Représentations de l’OIE pour l’Afrique de l’Est (Nairobi), l’Afrique australe (Gaborone) et l’Afrique (Bamako), l’équipe de formateurs, composée des Drs. François Caya (OIE, français), John Stratton (OIE, anglais), John Weaver (expert PVS de l’OIE, anglais), François Gary (expert PVS de l’OIE, français) et Patrick Bastiaensen (OIE, anglais et français) a animé une série de présentations formelles et d’exercices pratiques dans le but de familiariser les participants avec la structure et la logique de l’outil PVS, conduisant à une simulation d’une évaluation réalisée dans un pays (africain) hypothétique. Grâce à des jeux de rôles, des quiz et des exercices de simulation, les participants ont acquis une compréhension profonde des 47 Compétences critiques qui constituent l’épine dorsale de l’outil PVS, mais ont également été introduits aux dimensions logistiques et socio-culturelles d’une évaluation PVS dans un pays qui n’est pas le sien.
L’OIE est reconnaissant pour le concours financier de la Fondation Bill et Melinda Gates (BMGF) et de l’Union Européenne, cette dernière à travers les projets Renforcement des Services Vétérinaires dans les Pays en voie de Développement (SVSDC) et Renforcement des capacités et surveillance de la maladie à virus Ebola (EBO-SURSY
Crédit photos © P. Bastiaensen (oie) 2018, sauf mention différente.