Bamako, Mali

Formation pour Points Focaux faune sauvage à Bamako (cycle I, francophone)

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Dans le cadre du programme de formation OIE des points focaux en cours, un séminaire de formation des points focaux faune sauvage pour les pays francophones de l’Afrique a eu lieu à Bamako, au Mali, du 5 au 8 juillet 2010.

Ce séminaire était organisé par la Représentation Régionale de l’OIE pour l’Afrique à Bamako, Mali, en étroite collaboration avec ses Représentations Sous-régionales, ainsi que le Service Scientifique et Technique et le Service de l’information Zoo-Sanitaire du siège de l’OIE à Paris. Le Centre Collaborateur OIE pour la Surveillance et la Vigilance, Epidémiologie et Gestion des Maladies de la Faune, basé au Centre Canadien Coopératif de la Santé de la Faune était également représenté.

Ce séminaire a été organisé avec l’aide financière de la Direction-Générale de la Commission Européenne pour la Santé et les Consommateurs (DG-SANCO) sous l’égide du programme “Better Training for Safer Food” pour l’Afrique, soit : une meilleure formation pour une alimentation plus saine.

Le séminaire a été déclaré ouvert par la Ministre de l’Elevage et de la Pêche du Mali, S.E. Mme. Diallo Madeleine Bâ.

Les Délégués OIE et les points focaux OIE pour la faune sauvage étaient venus de 23 pays d’Afrique francophone et lusophone pour participer à ce séminaire : Algérie, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Rép. Centrafricaine, Congo (Rép.), Congo (Rép. Dém. du), Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée – Bissau, Guinée – Equatoriale, Madagascar, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Sao Tomé et Principe, Sénégal, Seychelles, Tchad, Togo, Tunisie.

La première journée du séminaire a été consacré à la présentation de la structure et du fonctionnement général de l’OIE, entre autres en ce qui concerne les liens de l’organisation avec l’Organisation Mondiale du Commerce à travers l’accord SPS et les droits et devoirs des Délégués de l’OIE en matière de rapportage d’évènements épidémiologiques à travers le système en-ligne WAHIS.

La deuxième journée a été consacré aux sujets techniques spécifiques concernant la santé de la faune, en commençant par une présentation par le Dr Alex Caron du CIRAD sur les perceptions traditionnelles et populaires de la faune, allant des totems amérindiens aux sigles et dénominations des sélections nationales de foot en Afrique (les lions indomptables du Cameroun), et l’importance sociale, économique et écologique des animaux sauvages et dans certains cas, de leurs produits. La dévolution de certains droits de gestion de ressources animales aux communautés locales et l’émergence de parcs privées et d’élevages d’espèces sauvages en sont des manifestations positives, mais il existe évidemment de nombreux exemples d’effets nuisibles, comme par exemple le braconnage des rhinocéros pour les cornes, mais aussi les dommages à l’agriculture occasionnés par des surpopulations d’éléphants en Afrique australe.

Le Centre Collaborateur OIE du Canada, c-à-d le Centre Canadien Coopératif de la Santé de la Faune, représenté par le Prof. Stéphane Lair, a ensuite présenté un aperçu des maladies infectieuses connues des espèces sauvages, ainsi que leurs produits, sans oublier les maladies émergentes issues de la faune sauvage et affectant également l’être humain et les facteurs qui y contribuent, tels que le réchauffement climatique et la globalisation du commerce. La discussion a ensuite été dirigée vers les interactions environnement – pathogène – animal et les facteurs, vecteurs et hôtes intermédiaires (dont l’homme) qui jouent un rôle dans la transmission et l’épidémiologie, comme par exemple l’echinococcose. Les principes d’hôte réservoir et de cycle sylvatique ont également été élucidés avec des exemples concrets à l’appui. Les questions et discussions de la part des participants portaient sur les maladies animales (zoonotiques) et les facteurs d’intensification agricole et le rôle de certaines espèces sauvages dans l’émergence des ces maladies, comme par exemple la Fièvre de la Vallée du Rift ou la fièvre hémorragique Ebola.

Le Groupe de travail OIE pour la faune sauvage, représenté par Dr. Marc Artois de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon en France, est intervenu sur les problèmes liés à la surveillance et le monitorage des maladies de la faune sauvage, dont on retiendra les aspects de représentativité des échantillons, de taxonomie, d’anthropomorphisme influencé par la culture populaire et surtout la faisabilité des outils d’échantillonnage et la fiabilité et validation des tests de laboratoire, généralement conçues pour des animaux domestiques.

Vers la fin de la journée, 4 groupes de travail se sont penchés sur plusieurs questions posées par les animateurs de l’OIE et ont présentés leurs conclusions la dernière journée. Entre-temps, la troisième journée avait été consacré à une visite de terrain dans le Parc National et Réserve de Biosphère de la Boucle de la (rivière) Baoulé, où les participants ont été informée par le Colonel Bourama Niagaté des efforts consentis par le Gouvernement du Mali pour repeupler la zone, jadis peuplée de grands mammifères, comme les éléphants et les girafes. Le Lieutenant-Colonel Ibrahima Diop du Ministère de l’Environnement au Sénégal a informé les participants sur les mesures prises au Sénégal pour maintenir et mieux exploiter les Parcs du Niokolokoba (grands mammifères), la réserve du Guembeul (réserve d’acclimatation de la faune sahélo-sahélienne) et le Parc National des Oiseaux du Djoudj (oiseaux migrateurs principalement). A tour de rôle, les participants ont ensuite brièvement présenté les principales réalisations et défis en matière de santé de la faune dans leurs pays respectifs.

Par le biais des groupes de travail les participants ont pu se mettre d’accord sur les mesures à prendre à court, moyen et long terme pour mettre en œuvre, voir améliorer la surveillance des maladies de la faune sauvage en Afrique. Cela nécessite un meilleur rapportage, entres autres à WAHIS, l’implication des institutions de recherche et d’ONGs internationales, telles que WWF, WCS etc… Des appels ont été formulés envers l’OIE pour maintenir et élargir les efforts de formation des points focaux, notamment de manière à faire profiter les cadres de l’Afrique de l’Ouest et Centrale des expériences acquises en Afrique de l’Est et Australe.

Avec une soixantaine de participants et intervenants, le séminaire a certainement été un succès et aura permis non seulement aux points focaux de se (re)connaître, mais aussi de tisser des liens avec des intervenants régionaux et internationaux qui leur seront utile à l’avenir.

Crédit photos (c) P. Bastiaensen (oie) 2010, sauf mentions contraires.

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