Nairobi, 22 mars 2018. Davantage de pays Africains pourraient être impliqués dans un commerce plus ouvert, que ce soit régional ou international, d’animaux et de produits animaux, tels que le lait, la viande, les œufs et le miel, si les principes du commerce international étaient mieux compris. Ces principes sont entérinés dans l’Accord SPS de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) sur l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires, ainsi que les normes internationalement reconnues pour les maladies animales et les zoonoses élaborées par l’OIE. Dans le cadre de son 6e Plan Stratégique, l’OIE déploie actuellement un programme de formation ciblant des inspecteurs vétérinaires responsables de la certification, ainsi que le personnel chargé de l’analyse des risques et des dossiers d’import-export, afin d’arriver à une meilleures compréhension des normes traditionnelles (géographiques) et plus innovantes (non-géographiques) qui facilitent un commerce dénué de risque et abordable de marchandises. A condition que ces normes soient respectées par les deux parties commerciales opposées, c-à-d. les importateurs et les exportateurs.
Après avoir délivré des formations réussies dans les Amériques et en Asie, Nairobi a accueilli le premier séminaire de ce type pour des participants anglophones de l’Afrique. Ce séminaire de trois jours a bénéficié du concours du Gouvernement du Kenya et de la Direction Générale de la Santé et de la sécurité sanitaire des aliments (DG SANTE) de la Commission Européenne. Au total, une soixantaine de représentants de pays, experts et observateurs régionaux et internationaux ont assisté à l’atelier. Vingt-et-un pays Africains étaient représentés : l’Angola, le Botswana, l’Érythrée, l’Éthiopie, la Gambie, la Ghana, le Kenya, le Lesotho, le Malawi, Maurice, le Mozambique, la Namibie, le Nigéria, l’Ouganda, le Rwanda , les Seychelles, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, la Zambie et le Zimbabwe.
La cérémonie d’ouverture a eu lieu à l’Hôtel Jacaranda et a été honorée par la représentant du Ministre kenyan de l’Agriculture et de l’Irrigation, Monsieur Mwangi Kiunjuri, Mme. Lornah Akoth Odero, Directrice de l’Administration, Secrétariat-d’Etat pour l’Elevage, qui a prononcé son discours d’ouverture, suite aux allocutions prononcées par le Dr Samuel Wakhusama, Représentant Sous-Régional de l’OIE pour l’Afrique de l’Est, le Dr. Moritz Klemm de la Commission Européenne (DG SANTE) à Bruxelles, Mlle Myra Bernardi de la Délégation de l’Union Européenne à Nairobi (EAAS) et le Dr Obadiah Njagi, Délégué de l’OIE et Directeur des Services Vétérinaires du Kenya.
Facilitée par le Service des Normes de l’OIE et par le Président de la Commission Scientifique de l’OIE pour les Maladies Animales, cette formation, centrée sur les normes de l’OIE, les statuts sanitaires, les mécanismes de facilitation du commerce, l’analyse des risques et les négociations commerciales, a alterné entre des présentations formelles et des sessions pratiques basées sur les normes de l’OIE, comme par exemple des études de cas sur le commerce de la viande de bœuf désossée ou des chèvres sur pied. Les participants ont également visité les installations de l’entreprise de transformation de viandes Farmers Choice, une entreprise Kenyane qui exporte divers produits carnés vers les marchés régionaux d’Afrique et du Moyen-Orient. Plusieurs facilitateurs ont contribué à la formation, venus des bureaux de l’OIE au Kenya et au Botswana, de l’Université de Pretoria (Afrique du Sud) et de l’Agence Canadienne d’Inspection des Aliments (ACIA), avec la participation active de l’Union Africaine (UA-BIRA) et de l’Union Européenne (DG-SANTE).
À la fin du séminaire, les participants ont apprécié le caractère très interactif et participatif du séminaire, avec de nombreux exercices pratiques (et physiques) menés tout au long des trois jours. Comme l’a déclaré un participant: ‘Il m’est maintenant possible d’utiliser le Code pour établir un certificat de santé avec des conditions appropriées et il est clair que l’analyse des risques est ciblée sur un produit identifié et pas seulement sur des produits en général. Comment définir les zones et mettre en œuvre les normes de l’OIE semble possible grâce à la formation. Avant tout, je suis reconnaissant que la formation ait été éclairante même si certaines présentations ont été faites à la dernière minute car certains des formateurs ne pouvaient pas y assister’.
La prochaine formation en Afrique ciblera les participants francophones et se tiendra en 2019.
Crédit photos (c) P. Bastiaensen (oie) 2018