Afin de réduire le fardeau de la fièvre aphteuse, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) ont mis au point en 2012 un outil de lutte contre la fièvre aphteuse, d’une durée de 15 ans connu sous le nom de Programme de Lutte Progressive contre la fièvre aphteuse (Foot and Mouth Disease Progressive Control Pathway ou FMD-PCP).
Depuis son élaboration, l’outil a été adopté par toutes les autorités vétérinaires des pays d’Afrique de l’Est pour lutter contre la maladie dont le groupe de virus de la fièvre aphteuse le plus répandu dans la région appartient au groupe 4.
Le Dr Gregorio Torres, Service des Sciences et des Nouvelles Technologies de l’OIE à Paris, prend la parole. Crédit photo © S. Wakhusama (oie) 2018
Depuis le lancement de la Stratégie mondiale de lutte contre la fièvre aphteuse, plusieurs initiatives ont été identifiées pour créer un environnement favorable, permettant de faire de la lutte contre la fièvre aphteuse une option réalisable, en particulier pour les pays les plus touchés par cette maladie. Dans le cadre de son 6ème Plan Stratégique, sous l’Objectif Stratégique n°1 (« Assurer la santé et le bien-être des animaux par une gestion adaptée des risques »), l’OIE soutient ses pays membres dans la coordination de la lutte / l’éradication des maladies (y compris les stratégies mondiales contre la fièvre aphteuse, la peste des petits ruminants –PPR- et la rage).
La table d’honneur lors de la cérémonie d’ouverture. De gauche à droite: des représentants de l’EuFMD, de l’UA-BIRA, de l’Ouganda (DSV), de l’Ouganda (MAAIF), de l’Italie, de la FAO et de l’OIE.
La fièvre aphteuse affecte considérablement la production de bétail, ce qui perturbe le commerce régional et international des animaux et produits animaux. Cet impact négatif de la fièvre aphteuse est exceptionnellement pertinent dans les pays en voie de développement, où les pertes de production, d’utilité et de revenu peuvent même avoir un effet significatif sur les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire, notamment pour les petits exploitants.
Suite aux ateliers FMD-PCP tenus à Nairobi (2012) et à Kigali (2014), le présent atelier, tenu à Entebbe en Ouganda du 3 au 5 juillet 2018, était donc le troisième dans le cycle d’ateliers organisés pour l’Afrique orientale. Au total 44 participants, y compris des Délégués de l’OIE et leurs points focaux nationaux pour la fièvre aphteuse, étaient venus de 11 pays: Burundi, Comores, Érythrée, Éthiopie, Kenya, Ouganda, République Démocratique du Congo, Soudan du Sud, Soudan et Tanzanie ; ainsi que des experts régionaux et internationaux des Communautés économiques régionales, à savoir la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et l’Autorité Inter-Gouvernementale pour le Développement (IGAD), le Bureau Interafricain des Ressources Animales (UA-BIRA) et le Centre Pan-Africain des Vaccins Vétérinaires (UA-PANVAC) de l’Union Africaine; les Centres de Référence de l’OIE pour la fièvre aphteuse, à savoir le Botswana Vaccine Institute (BVI) et le Laboratoire de Référence Mondiale de la Fièvre Aphteuse de l’Institut Pirbright, Deloitte, la Commission européenne de lutte contre la fièvre aphteuse (EuFMD) [ ] la FAO, et l’OIE. Etaient également représentés plusieurs producteurs de vaccins contre la fièvre aphteuse (Boehringer Ingelheim Animal Health et ME-VAC).
Djibouti n’a pas assisté à la réunion tandis que le Rwanda a fait sa présentation par lien vidéo. La cérémonie d’ouverture a eu lieu à l’hôtel Lake Victoria et a été honorée par le Ministre Ougandais de l’Agriculture, des Industries Animales et des Pêches (MAAIF), S.E. Ssempijja Bamulangaki, aux côtés de S.E Domenico Fornara, Ambassadeur d’Italie en Ouganda; le Dr Henry Wamwayi, représentant le Directeur de l’UA-BIRA, Dr Keith Sumption, Secrétaire exécutif de EuFMD, Mme Priya Gujaphur, Représentante intérimaire de la FAO en Ouganda; la Dre Ademun Rose Okurut, Délégué de l’OIE pour l’Ouganda et le Dr Samuel Wakhusama, Représentant sous-régional de l’OIE pour l’Afrique de l’Est.
Au cours de la réunion, les participants ont élu un nouveau groupe consultatif régional (GCR) constitué de l’Ouganda, du Kenya et du Soudan, dont la Déléguée ougandaise a été nommée Présidente. En plus de présider diverses séances plénières, le GCR, à huis clos, a évalué l’état d’avancement du PCP vace les pays.
Plusieurs facilitateurs de la FAO à Rome, des bureaux de l’OIE à Paris, Astana et Nairobi, du Laboratoire de Référence Mondiale pour la Fièvre Aphteuse à Pirbright, du Botswana Veterinary Institute à Gaborone, du Laboratoire national de référence en Ethiopie (NAHDIC, représentant le Réseau régional de laboratoires vétérinaires de l’Afrique de l’Est), du Laboratoire national de référence en Ouganda (NADDEC, représentant le Réseau régional d’épidémiologie vétérinaire de l’Afrique de l’Est) et la Commission européenne de lutte contre la fièvre aphteuse (EuFMD), ont fait plusieurs présentations et ont guidés les discussions. À la fin de la réunion, les participants se sont mis d’accord sur les recommandations et ont remercié l’Ouganda pour avoir accueilli la troisième réunion régionale de la feuille de route fièvre aphteuse du GF-TADs. La prochaine réunion de la feuille de route régionale sur la fièvre aphteuse ciblera les pays d’Afrique centrale, et ceci avant la fin de l’année.
Crédit photos © FAO (EuFMD) 2018, sauf mentions contraires.
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