
Le MPTF AMR a soutenu des initiatives dans deux pays d’Afrique australe : Madagascar et le Zimbabwe, avec un éventail d’activités allant des ‘études sur les connaissances, les attitudes et les pratiques’ à la cartographie de l’utilisation des antimicrobiens, en passant par le renforcement des capacités, la sensibilisation et la promotion des connaissances et de l’innovation dans les approches alternatives à l’utilisation des antimicrobiens. La première phase du MPTF AMR au Zimbabwe est terminée et les activités passent désormais à la deuxième phase. Le leadership étudiant à Madagascar est devenu une activité phare du projet AMR MPTF dans ce pays, qui est très apprécié pour avoir favorisé une meilleure compréhension des défis mondiaux liés à la RAM et contribué au développement de la prochaine génération de professionnels.
L’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) établit des normes internationales pour l’utilisation des antimicrobiens chez les animaux, ainsi que des pratiques de surveillance et de gestion. L’OMSA met actuellement en œuvre plusieurs projets MPTF à travers l’Afrique. En s’appuyant sur les données spécifiques à chaque pays issues des initiatives MPTF, l’OMSA mène des actions de plaidoyer à l’échelle mondiale. Les données générées par ces projets nationaux contribuent aux processus de normalisation de l’OMSA et alimentent les mises à jour des lignes directrices pertinentes. En outre, les conclusions de ces projets sont intégrées dans des recommandations politiques qui soutiennent la législation vétérinaire et sa mise en application. Ce parcours garantit que les enseignements tirés des projets sont effectivement traduits en politiques vétérinaires applicables, en normes internationales et en stratégies nationales durables.
Les activités du MPTF de l’OMSA sur la résistance aux antimicrobiens couvrent un large éventail de compétences, allant des compétences non techniques telles que la diffusion des connaissances, la sensibilisation et la collaboration, à l’expertise technique, notamment la surveillance, la réglementation et l’innovation en matière de vaccins. Le cadre qui sous-tend les initiatives de sensibilisation et de renforcement des capacités de l’OMSA en matière de la RAM va au-delà des campagnes ponctuelles et se traduit par des actions concrètes au niveau national. Ces efforts favorisent des changements de comportement durables au sein des systèmes de production animale et l’amélioration des pratiques d’élevage. En outre, les gouvernements intègrent les considérations relatives à la RAM dans leurs plans d’action nationaux, les professionnels vétérinaires adhèrent systématiquement aux meilleures pratiques et l’adoption de la vaccination s’accompagne de stratégies innovantes visant à lutter contre les facteurs de la RAM.
Zimbabwe develops new vaccine for deadly cattle disease
L’investissement à long terme de l’OMSA dans le renforcement des capacités a donné des résultats significatifs, transformant le paysage régional de l’incubation des connaissances. Grâce à un développement régional soutenu des capacités, le projet AMR-MPTF mené par l’OMSA au Zimbabwe a réussi à relancer la production du vaccin Boleni GU79-1.3 contre la theilériose. Cette avancée est cruciale pour atténuer les effets plus larges liés à l’utilisation d’antimicrobiens pour traiter la theileriose et réduire la dépendance à ces agents. En outre, la production de vaccins s’aligne sur les objectifs mondiaux en matière de santé visant à préserver l’efficacité des antimicrobiens actuels et à protéger la santé publique.
L’émergence de la résistance aux antimicrobiens est attribuée non seulement à l’utilisation abusive de médicaments, mais aussi à l’utilisation de produits vétérinaires de qualité inférieure ou contenant des ingrédients non conformes. En collaboration avec ses partenaires de la Quadripartite, l’OMSA cartographie au Zimbabwe les produits vétérinaires falsifiés grâce à des analyses par spectromètre infrarouge, réalisées sur le terrain. Ces efforts accélèrent les processus de cartographie et orientent les cadres réglementaires visant à atténuer les risques sanitaires mondiaux y associés. Cette initiative renforce la sécurité sanitaire des aliments et la sécurité alimentaire, limite la résistance aux antimicrobiens, améliore la surveillance et soutient les cadres réglementaires fondés sur des données probantes.