Tunis, 12 septembre 2019. L’initiative “Progrès Public-Privé”, menée par l’OIE avec le soutien de la Fondation Bill & Melinda Gates (BMGF) et en collaboration avec le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), qui a débuté en 2016, vise à encourager le développement de partenariats public-privé ( PPP) dans le domaine vétérinaire, en particulier pour renforcer les capacités des services vétérinaires nationaux. Cette initiative, à la suite de consultations approfondies, a conduit à la publication de lignes directrices de l’OIE, ledit Manuel PPP de l’OIE, publié lors de la 87e Session générale de l’OIE en mai 2019.
Par la suite, l’OIE a entamé un programme de diffusion de meilleures pratiques afin d’aider les pays membres de l’OIE à mettre en place des PPP efficaces et durables pour renforcer les services vétérinaires au niveau local.
Le premier atelier de ce type – ciblant une sélection de pays africains anglophones – s’était tenu les 21 et 22 août 2019 sur le campus de l’ILRI à Addis-Abeba (Éthiopie). Le deuxième atelier vient de s’achever à Tunis et a réuni environ 50 participants, experts et facilitateurs venus de 10 pays Africains d’expression francophone.
Photo de groupe. Crédit photo (c) P. Bastiaensen (oie) 2019.
Les pays membres invités étaient l’Algérie, le Burkina Faso, le Congo (République Démocratique), la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Maroc, le Sénégal, le Tchad et le pays hôte, la Tunisie. Un représentant de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) avait également été dépêché à Tunis.
Chaque pays membre était en principe représenté par deux fonctionnaires des services vétérinaires publics, deux représentants du secteur privé et un représentant de l’organisme statutaire vétérinaire national (ordre ou conseil vétérinaire) ou de l’association vétérinaire.
Chaque participant a été invité à compléter un cours d’introduction en ligne sur la typologie des PPP et leurs facteurs clés de succès, développé avec l’assistance technique de EuFMD (FAO).
L’atelier a été conçu de manière à illustrer comment les PPP peuvent être utiles aux différents acteurs, tant publics que privés, dans la conduite de leurs missions respectives dans le domaine vétérinaire, fournissant ainsi la base d’un plaidoyer efficace. L’atelier a permis de présenter les meilleures pratiques pour développer un PPP, en utilisant des exemples régionaux spécifiques de PPP et les lignes directrices présentées dans le Manuel de l’OIE sur les PPP. Plus important encore, l’atelier a offert de nombreuses occasions de discuter et d’expérimenter les étapes nécessaires pour atteindre le résultat souhaité.
Les participants ont mis les bases pour le développement de PPPs sur des sujets variés tels que la vaccination contre la PPCB et la PPR (Tchad) ou l’inspection de viandes dans des aires d’abattage et abattoirs (Mali), lutte contre la lymphadénite caséeuse (Maroc), contrôle des élevages avicoles (Tunisie), résistance aux antimicrobiens (Algérie), construction des infrastructures pour améliorer les contrôles transfrontaliers (Côte d’Ivoire) ou encore l’amélioration génétique (Sénégal).
L’atelier a été animé par le personnel de l’OIE et des représentants d’initiatives PPP existantes en Afrique, telles que l’initiative LastMile (Boehringer-Ingelheim, Lyon), ainsi que des experts du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) de Montpellier, de l’Ecole Nationale des Services Vétérinaires (ENSV) de Lyon et d’Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF) à Lyon.
Ce deuxième atelier sera suivi de deux ateliers sous-régionaux en Asie (Katmandou, 17-18 octobre et Bangkok, 26 – 27 novembre).
Il existe un potentiel d’amélioration considérable pour l’élaboration des politiques relatives à la santé et au bien-être des animaux, et pour la mise en œuvre des services dans le domaine vétérinaire par le biais de PPP. Alors que les gouvernements demeurent responsables des politiques qu’ils adoptent, il est possible d’en améliorer l’efficacité et l’impact si on implique totalement les parties prenantes du secteur privé concernées, en leur faisant partager l’élaboration de ces politiques et collaborer à leur mise en oeuvre. Le domaine vétérinaire bénéficie des services d’organisations publiques comme privées et l’OIE définit les Services vétérinaires comme comprenant toutes les activités des secteurs public comme privé. Cependant, l’implication relative de chacun de ces deux secteurs varie considérablement d’un pays à l’autre, et la coordination entre les acteurs publics et privés est souvent limitée. L’établissement de PPP contribute à utiliser de manière plus efficace et efficiente les ressources des secteurs public et privé, notamment en développant des synergies grâce à une collaboration active et structurée. Les PPP contribuent également à améliorer l’accès aux services en équilibrant le développement, la présence géographique et l’influence de chacun de ces secteurs sur l’ensemble du pays.
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