L’OIE vient de clôturer le premier d’une série d’ateliers sous-régionaux de formation sur les protocoles de surveillance des fièvres hémorragiques virales dans la faune sauvage. Cet atelier s’est tenu à l’hôtel Michael de Brazzaville (République du Congo) du 9 au 13 décembre 2019. Il était destiné aux délégués et points focaux nationaux pour la notification des maladies animales, la faune sauvage, les laboratoires vétérinaires et la communication. Y ont effectivement pris part les représentants de 5 pays d’Afrique centrale que sont le Cameroun, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, le Gabon, et le pays hôte : le Congo (République).
Il faut noter qu’en plus du personnel régional de l’OIE (Bamako) et du siège (Département Programme Paris), le CIRAD, WCS Congo (RDC) et Gorilla Doctors RDC ont activement pris part à cet Atelier. La FAO (Bureau pays Congo) a été aussi présente en tant qu’observateur durant tout l’atelier.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Monsieur Georges Nganongo, Directeur de Cabinet du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Elevage du Congo (Rep) représentant le Ministre d’Etat après les allocutions du Dr. Brice Lafia (OIE) et de Mme Suze Percy Filippini (FAO, Congo).
L’atelier a été structuré selon une méthodologie interactive et participative, des échanges d’expérience à travers des présentations de WCS Congo et de Gorilla Doctors RDC, des études de cas et des outils de facilitation conviviaux ont été utilisés au cours de l’atelier.
Cet atelier a été divisé en onze séquences structurées suivant un processus étape par étape afin de permettre à chaque pays d’élaborer (i) une ébauche de protocole de surveillance des FHV intégrant la faune sauvage et (ii) une feuille de route y compris le calendrier, les besoins en formation, ressources humaines, matérielles et financières pour une surveillance optimale des FHV dans la faune sauvage (iii) et de s’exercer à un plaidoyer afin de convaincre les décideurs nationaux, bailleurs et techniciens des autres secteurs de la valeur ajouté de leur production.
Dre Monique Eloit, Directrice-générale de l’OIE Revue Scientifique et Technique OIE, 2014, 33 (2)
Les 5 jours de formation ont permis aux participants d’être outillés sur les fièvres hémorragiques virales suivantes : la Fièvre de la vallée du Rift, la Fièvre de Crimée Congo, la Fièvre de Lassa et la Maladie à virus Ebola/Marburg. Et plus particulièrement : (i) leur épidémiologie et cycle de transmission (espèces affectées, modes de transmission), (ii) le rôle de la faune sauvage dans l’épidémiologie du virus, (iii) la reconnaissance des signes d’alerte d’une épidémie, (iv) les moyens de surveiller ces maladies et (v) la méthode de surveillance la plus adaptée au contexte de votre pays. Ils ont aussi eu l’opportunité d’explorer les mécanismes de collaboration intégrant la faune sauvage dans la surveillance épidémiologique avant de participer à la co-construction d’un protocole de surveillance intégrant la faune sauvage.
Toutes les photos (c) B. Lafia (oie) 2019, sauf mention contraire.
Photo de famille. Photo © F. Mabik (FAO Congo) 2019