Sebeta, Ethiopie

L'OMSA cloture un projet de jumelage sur la rage entre l'Afrique du Sud et l'Éthiopie.

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En 2021, l’OMSA avait lancé un nouveau projet de jumelage de laboratoires, une initiative qui relie le laboratoire de référence de l’OMSA pour la rage à l’Institut de recherche vétérinaire d’Onderstepoort (OVR) à Pretoria, en Afrique du Sud (laboratoire parent) au Centre national de diagnostic et d’investigation de la santé animale (NAHDIC) à Sebeta, en Éthiopie (laboratoire candidat), pour une durée de deux ans. Auparavant, l’OMSA avait déjà conclu un accord similaire entre l’OVR et  l’Institut national de recherche vétérinaire (NVRI) à Vom, au Nigeria, en 2012.

Dans le présent projet, le renforcement des capacités visait à ce que le NAHDIC (entre-temps rebaptisé Institut de santé animale ou Animal Health Institute, AHI) se concentre sur le transfert des compétences relatives aux outils et techniques de diagnostic recommandés, tels que le test direct des anticorps fluorescents (FAT), le test immunohistochimique rapide direct (dRIT), le test d’infection de la culture tissulaire de la rage et la technique d’amplification en chaîne par polymérase (PCR).

En raison des restrictions imposées par COVID-19, aucun échange de personnel (du laboratoire candidat et du laboratoire d’origine) n’a été autorisé au cours de la première année du projet. Une extension sans incidence financière avait été accordée jusqu’au 31 décembre 2023.

Objectifs du projet

  1. Renforcer les capacités et les connaissances scientifiques du NAHDIC (aujourd’hui AHI) afin d’améliorer ses capacités de diagnostic et de recherche sur les lyssavirus et la rage, ainsi que sa viabilité, l’objectif ultime étant que cet établissement pose sa candidature et devienne un laboratoire de référence de la OMSA pour la rage.
  2. Accroître la confiance et la qualité des résultats lors de l’exécution de diverses techniques de diagnostic de laboratoire en échangeant des échantillons pour des comparaisons inter-laboratoires.
  3. Rassembler les données générées et contribuer à l’analyse des tendances ainsi qu’à l’analyse spatiale et temporelle des données de surveillance (à l’aide des programmes Access et GIS) afin d’identifier les points chauds potentiels de la maladie en vue de son contrôle.
  4. L’OVR et l’AHI ont dispensé une formation de base sur les tests de dépistage de la rage impliquant le test d’anticorps fluorescent direct (DFA), le test immunohistochimique rapide direct (dRIT) et l’amplification en chaîne par polymérase.
  5. Fournir du matériel pour la formation dans les laboratoires candidats et les laboratoires d’origine.

A titre d’exemple, quatre scientifiques de l’AHI: les docteurs Belaineh Redeat, Dereje Shegu, Bayeta Senbata et Demessa Negessu, se sont rendus à l’Onderstepoort Veterinary Research Institute (Afrique du Sud) pour suivre une formation avant d’être certifiés pour l’exécution du dFAT. Cette formation spécifique s’est déroulée du 27 février au 17 mars 2023.

Dans ce contexte, AHI a été déclaré apte à commencer les tests de dépistage de la rage avec le test d’anticorps fluorescent direct lors d’une visite de suivi par les experts de l’OVR du 2 octobre au 13 octobre 2023. Pendant la période sous revue, Mme Debrah Mohale, la technicienne impliquée dans ce projet et en charge de l’approvisionnement, a obtenu plusieurs matériels pour le dFAT, dRIT, RTCIT, et PCR. Le matériel a été transporté au laboratoire candidat.

A visit to the rabies laboratory with Director of AHI Dr Tesfaye

Ms Mohale observing a trainee performing FAT at AHI.

Opening meeting during a visit by the ARC-OVI to the AHI

D Shegu carrying out the DFAT under the observation of Ms Mohale at ARC-OVR.

Ms Mohale observing a trainee performing FAT at AHI.

Le personnel du laboratoire de la rage (AHI) est désormais qualifié pour effectuer le test d’immunofluorescence primaire et de référence pour les cas suspects de rage en Éthiopie. Quelques recommandations clés ont été formulées :

  1. Les équipements critiques tels que l’incubateur (37oC), le microscope à fluorescence et/ou les armoires de biosécurité sont entretenus ou calibrés régulièrement, comme le prévoit le système de gestion de la qualité. Par conséquent, l’entretien de ces équipements est primordial pour la réussite et l’exécution du dFAT à l’AHI.
  2. L’équipement devrait être inclus dans le calendrier d’étalonnage existant conformément au système de gestion de la qualité (SGQ) de l’AHI.
  3. Les tests de confirmation tels que la RT-PCR ou le dRIT doivent être validés et mis en œuvre dans le laboratoire de la rage et peuvent être utilisés comme test(s) de secours dans le diagnostic de la rage.
  4. Le laboratoire de la rage et les paillasses doivent être rénovés pour être faciles à nettoyer et à désinfecter.

Conclusion et prochaines étapes

Le personnel du laboratoire de la rage de l’AHI est techniquement qualifié pour tester la rage à l’aide de techniques conventionnelles et moléculaires, comme le précisent les lignes directrices de la OMSA. Dans ce contexte, l’AHI est désormais prêt à commencer les tests de dépistage de la rage, comme en témoignent ses performances techniques lors de la dernière visite en janvier 2024. L’AHI a identifié un nouveau laboratoire ou une nouvelle installation pour les tests de dépistage de la rage, et tout l’équipement nécessaire est disponible et fonctionne.

Toutes les photos (c) communication (AHI) 2023 et 2024

Téléchargez le rapport, produit par le AHI, Sebeta, Ethiopie

AHI Ethiopie

Rapport de jumelage (en Anglais)

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