Dans le cadre d’une intervention plus vaste, la Tripartite (OIE, OMS et FAO) a aidé le Lesotho à organiser un atelier d’une semaine sur la rédaction d’un plan d’action national sur la résistance aux antimicrobiens (RAM) au Lesotho du 24 au 28 juin 2019.
L’objectif de l’atelier était de développer un plan d’action national “Une Seule Santé” (One Health) pour la RAM conformément au plan d’action global, la stratégie de l’OIE sur la résistance aux antimicrobiens, en tenant compte également de la haute priorité accordée à la résistance aux antimicrobiens au sein du secrétariat de la SADC, où une stratégie de résistance aux antimicrobiens est en cours d’élaboration et où les directives de réglementation des médicaments vétérinaires sont en cours de révision
Les objectifs spécifiques de cet atelier étaient d’amorcer et de faciliter la rédaction du Plan d’action par les membres des groupes de travail techniques du Lesotho et du comité de coordination national de la RAM, et plus particulièrement de faciliter le développement et la documentation du Plan d’action-RAM du Lesotho et présenter le projet de Plan d’action-RAM aux fins de validation par les parties prenantes avant la finalisation.
L’atelier de validation a été honoré par la présence du Vice-Ministre de la Santé, S.E. Mme. Manthabiseng Phohleli.
Des personnes des groupes de travail techniques sur la résistance aux antimicrobiens provenant d’un large éventail d’institutions gouvernementales et privées, telles que le Mnistère de la Santé, une pharmacie privée, la section Lesotho du Media Institute of Southern Africa, le Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire: sections des végétaux, élevage et vétérinaires, le Laboratoire National de Référence, le Ministère de l’Eau, la Christian Health Association of Lesotho, l’Université Nationale du Lesotho: départements de santé humaine et animale, la National Health Training College, le Lesotho Agricultural College, services cliniques de santé / épidémiologie, le Ministère des Finances, le Ministère du Développement et de la Planification, l’initiative Clinton Health Access, ainsi que les représentations régionales et sous-régionales de la Tripartite.
La mauvaise utilisation d’antimicrobiens a conduit à la résistance aux antimicrobiens en santé humaine, animale et végétale et à la prolifération de micro-organismes résistants dans l’environnement.
De nouvelles études suggèrent d’importantes contaminations des eaux de surface par des antimicrobiens en Afrique subsaharienne, où l’utilisation irrationnelle d’antimicrobiens est reconnue comme une pratique courante et où les antimicrobiens sont facilement disponibles sans prescription..
Les produits falsifiés sont considérés par les autorités nationales comme un problème réel et immédiat. L’Afrique subsaharienne souffre en général d’un manque de systèmes pour promouvoir et appliquer l’utilisation rationnelle des antimicrobiens, c’est-à-dire d’un manque de législation et / ou d’une faible application des lois existantes sur l’utilisation et la distribution des antimicrobiens, d’une faible sensibilisation du public au risque de surutilisation / mauvaise utilisation des antimicrobiens, manque de capacité de diagnostic pour guider le traitement et faible accès aux systèmes de santé.
La résistance aux antimicrobiens est une priorité dans le programme de sécurité mondiale pour la santé. En mai 2015, la 68ème Assemblée Mondiale de la Santé a approuvé un plan d’action mondial de lutte contre la résistance aux antimicrobiens en collaboration étroite avec l’OIE et la FAO. La stratégie de l’OIE sur la résistance aux antimicrobiens et l’utilisation prudente des antimicrobiens donne aux pays membres des orientations sur la limitation de la résistance aux antimicrobiens dans le domaine vétérinaire et la FAO dispose également d’une stratégie sur la résistance aux antimicrobiens.
Le Lesotho, à l’instar d’autres pays, a été invité à élaborer un plan d’action national pour la résistance aux antimicrobiens fondé sur le concept “Une Seule Santé”. Le pays n’ayant pas eu les ressources nécessaires pour le faire, le Lesotho a demandé l’aide de la tripartite pour élaborer et mettre en œuvre un Plan d’action assorti d’une approche unique pour la santé.
Photo de groupe. Crédit photo (c) O. Valsson (oie) 2019.