
La cérémonie d’ouverture de la 92e Session Générale de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) s’est tenue le 25 mai 2025 dans la salle 269 de la Maison de la Chimie à Paris. L’événement a été marqué par plusieurs discours de haut niveau, notamment ceux de la Présidente de l’OMSA, la Dre Susana Pombo, de la Directrice générale, la Dre Emmanuelle Soubeyran, et des représentants des institutions partenaires et des autorités gouvernementales.
Dans son discours, la Dre Susana Pombo, Déléguée du Portugal et Présidente de l’Assemblée Mondiale des Délégués de l’OMSA, a exprimé son honneur et sa fierté de présider sa première Session Générale, suite à son élection en mai 2024. Elle a rendu hommage à ses prédécesseurs et a souligné les défis majeurs auxquels est confrontée la santé animale. Elle a appelé à une plus grande coopération pour promouvoir la santé animale, le bien-être animal et la santé publique. Elle a également évoqué les travaux en cours sur la révision de la gouvernance de l’Organisation et l’élaboration du 8e Plan Stratégique, deux outils essentiels pour des Services Vétérinaires solides et efficaces. Elle a encouragé tous les Délégués et Déléguées à persévérer dans leurs efforts, leur rappelant que les actions de l’OMSA doivent reposer sur des bases scientifiques rigoureuses.
Pour sa part, la Dre Emmanuelle Soubeyran, Directrice générale de l’OMSA, a souhaité la bienvenue à tous les participants et a salué l’engagement fort des autorités et des partenaires. Elle a exprimé sa gratitude envers les pays et territoires membres (les Membres) et les partenaires pour leurs efforts en faveur de la santé et du bien-être des animaux. Elle a réaffirmé l’engagement de l’OMSA à plaider en faveur du financement et a mis en avant le thème central de cette 92e Session : « Vaccins et vaccination ». Elle a renouvelé son engagement à soutenir les Services Vétérinaires des Membres, en travaillant avec eux et pour eux, afin de renforcer la visibilité de l’Organisation. Son discours a mis en évidence les défis posés par l’émergence et la réémergence des maladies animales, ainsi que par la résistance aux antimicrobiens (RAM), dans un contexte géopolitique complexe.
Enfin, les représentants des autorités gouvernementales et des institutions partenaires ont unanimement salué le rôle central joué par l’OMSA dans la sécurisation du commerce des animaux et des produits d’origine animale. Ils ont appelé à une collaboration plus étroite entre les institutions et entre les pays Membres afin de garantir l’efficacité des mesures de lutte contre les maladies animales.
Dre Susana Pombo, Présidente de l'Assemblée Mondiale de l'OMSA et Déléguée du Portugal auprès de l'OMSA.
H.E. Mr. Edwin Dikoloti, Assistant Minister of Lands and Agriculture, Republic of Botswana. Picture © M. Tric (woah) 2025.
S.E. M. Edwin Dikoloti, Ministre-délégué du Foncier et de l’Agriculture, République du Botswana. Photo © M. Tric (woah) 2025.
Les ministres chargés de l’élevage de plusieurs pays ont été invités à cette session et ont pris la parole. Parmi eux figuraient la République du Botswana, S.E. M. Edwin Dikoloti, Ministre-délégué du Foncier et de l’Agriculture, et le Royaume du Maroc, S.E. M. Ahmed El-Bouadi, Ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, des Eaux et des Forêts.
Le nouveau Commissaire de l’Union Africaine chargé de l’Agriculture, du Développement rural, de l’Economie bleue et de l’Environnement durable (ARBE), S.E. M. Moses Vilakati (Eswatini), a également réaffirmé son engagement à travailler en étroite collaboration avec l’OMSA afin de relever les défis sanitaires régionaux et mondiaux.
Enfin, les représentants de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) ont remercié l’OMSA pour son invitation et ont souligné l’importance d’une approche coordonnée dans le cadre de l’initiative « One Health » (Une Seule Santé), afin de relever les défis mondiaux en matière de santé de manière intégrée.
Dans le cadre de la 92e Session Générale, l’OMSA a organisé un
Organisé en trois sessions consécutives sur deux jours, ce Forum avait pour objectif de créer une plateforme de dialogue sur les obstacles qui entravent actuellement le développement et l’utilisation des vaccins dans les stratégies de prévention et de lutte contre des maladies, et d’établir une feuille de route sur deux à trois ans assortie de mesures concrètes. La session technique a été préparée et animée par les consultants Dr Baptiste Dungu et Dre Meritxell Donadeu. Le rapport technique détaillé est disponible ici.
WOAH Technical Rapporteurs Dr Baptiste Dungu and Dr Meritxell Donadeu. Picture © M. Tric (woah) 2025 IIIII Rapporteurs techniques de l'OMSA, le Dr Baptiste Dungu et la Dre Meritxell Donadeu. Photo © M. Tric (omsa) 2025
Fltr : H.E. Sen. Mutahi Kagwe, Cabinet Secretary, Ministry of Agriculture and Livestock Development – Kenya, Dr. Huyam Salih, Director of AU-IBAR, and H.E. Don Luis Planas Puchades, Minister of Agriculture, Fisheries and Food – Spain. Picture © M. Tric (woah) 2025
De gauche à droite : S.E. Sen. Mutahi Kagwe, Ministre, Ministry of Agriculture and Livestock Development – Kenya, la Dre. Huyam Salih, Directrice de l’UA-BIRA, et S.E. Don Luis Planas Puchades, Ministre de l’Agriculture, des Pêches et de l’Alimentation – Espagne. Photo © M. Tric (omsa) 2025.
Une table ronde sur les décisions en matière de vaccination a été organisée, axée sur les effets souhaités et les conséquences indésirables des vaccins. Parmi les participants figuraient S.E. Don Luis Planas Puchades, Ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation – Espagne, la Dre Huyam Salih, Directrice de l’UA-BIRA – Union Africaine, S.E. le Sénateur Mutahi Kagwe, Ministre, Ministère du Développement de l’Agriculture et de l’Elevage – Kenya, et S.E. M. Sidi Tiémoko Touré, Ministre des Ressources animales et halieutiques de la Côte d’Ivoire.
La discussion a souligné l’importance des vaccins pour protéger l’industrie de l’élevage contre les épidémies et prévenir la résistance aux antimicrobiens.
Cependant, elle a également mis en évidence la nécessité de renforcer les capacités, les ressources humaines, le maintien de la chaîne du froid, les infrastructures vétérinaires et les partenariats public-privé (PPP) pour la prévention et le contrôle des maladies. Les stratégies d’investissement pour la production de vaccins de qualité ont également été abordées.
La table ronde de haut niveau a également discuté de l’importance du temps dans la disponibilité et l’accès aux vaccins, soulignant la nécessité d’investir dans la recherche et le développement, l’accès au marché à des prix abordables, la coopération internationale et l’élaboration de politiques fondées sur la science. La discussion a également porté sur la nécessité de renforcer la recherche et l’élaboration des politiques, ainsi que sur le rôle des Membres dans le renforcement de l’OMSA. Le panel a conclu en soulignant l’importance de la communication avec les partenaires commerciaux afin d’éviter les barrières commerciales après la vaccination
Lors d’une session (2) consacrée à la disponibilité et à l’accès aux vaccins – « le temps presse », les participants ont discuté des défis liés à l’insuffisance des fonds consacrés à la recherche et au développement, qui constituent un obstacle majeur à la disponibilité des vaccins, comme l’illustre un sondage MentiMeter™ réalisé auprès des participants. Les participants étaient S.E. M. El Moctar Gaguih Ebeyite, Ministre de l’Élevage de la Mauritanie, le Dr Marc Prikazsky, Directeur général de CEVA, le Dr Dónal Sammin, Secrétaire exécutif de l’EuFMD, et M. Derrick Sim, Directeur général Marchés des vaccins et de la sécurité sanitaire chez GAVI, The Vaccine Alliance.
La session a été animée par le Dr Javier Yugueros Marcos, Chef de service du Service RAM et produits vétérinaires de l’OMSA.
Résultats d’un sondage MentiMeter(TM) auprès des participants dans la salle plénière et dans la salle de retransmission. Question : à votre avis, qu’est-ce que vous considérez être le plus grand obstacle à la disponibilité de vaccins ? Réponses possibles : Normes de l’OMSA inadéquates, l’Accès au souches circulantes sur le terrain, Financements insuffisants pour la recherche-développement (R&D).
Parmi les autres points clés abordés figurent les Profils de produits cibles (Target Product Profiles ou TPP), les réglementations normalisées pour les animaux aquatiques, l’impact du Protocole de Nagoya sur l’expédition d’échantillons, les écarts en matière de disponibilité et d’accessibilité des vaccins dans les zones rurales et urbaines, les questions réglementaires, la faible sensibilisation des éleveurs aux maladies et aux solutions que peut apporter la vaccination, ainsi que les perspectives à long terme de la production de vaccins.
Au cours des deux sessions suivantes (sous le thème technique : Vaccins et vaccination : « De la science à l’action – réflexions pour le changement »), les discussions sur les vaccins et la vaccination ont porté sur les avantages et les coûts de la vaccination, la décision de vacciner ou non, et l’importance de l’engagement communautaire et de la sensibilisation.
Lors de la première de ces deux sessions (« Vacciner ou ne pas vacciner, telle est la question »), les intervenants étaient le Dr Hendrik-Jan Roest, Directeur général adjoint chargé de la santé animale aux Pays-Bas, le Dr Allan Azegele, Délégué de l’OMSA au Kenya, le Dr Huang Baoxu, Délégué de l’OMSA en République Populaire de Chine, et M. Julian Madeley, Directeur général de l’Organisation mondiale de l’œuf.
Dr. Allan Azegele, WOAH Delegate of Kenya, commenting on the misinformation and disinformation campaign waged after the launch of Kenya’s national livestock vaccination drive targeting FMD and PPR [ screen capture ].
Allan Azegele, Délégué de l’OMSA pour le Kenya, commentant la campagne de désinformation menée après le lancement de la campagne nationale de vaccination du bétail contre la fièvre aphteuse et la PPR [ capture d’écran ].
Lors de la deuxième session (« Combler les lacunes pour améliorer la disponibilité des vaccins »), les intervenants étaient la Pr. Ann Cullinane de la Commission des Normes Biologiques de l’OMSA, la Dre Bernadette Abela, responsable des maladies zoonotiques négligées à l’OMS, le Dr Carlos Orellana Vaquero, Délégué de l’OMSA pour le Chili, le Dr Donald King, Membre de la Commission des Normes Biologiques de l’OMSA et Directeur du Laboratoire mondial de référence (WRL) pour la fièvre aphteuse à l’Institut Pirbright (Royaume-Uni), ainsi que la Dre Carolin Schumacher, PDG de GALVmed.
Les différents intervenants ont souligné la nécessité de réglementations harmonisées en matière de sécurité et d’efficacité des vaccins pour les animaux aquatiques, l’impact du Protocole de Nagoya sur la recherche et le développement, ainsi que la nécessité de combler les lacunes en matière de disponibilité et d’accessibilité des vaccins dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI). Ils ont également mis en avant la nécessité d’une approche harmonisée en matière de développement de vaccins, la nécessité d’une meilleure compréhension des maladies et des solutions de vaccination, ainsi que la nature à long terme de la recherche et du développement. Les intervenants ont (à nouveau) souligné la nécessité d’une communication efficace avec les partenaires commerciaux afin d’éviter les barrières commerciales et de garantir la disponibilité des vaccins.
Dr Carlos Orellana Vaquero, Vice-président de la Commission régionale pour les Amériques, Délégué du Chili auprès de l'OMSA.
Lors de la session suivante, la discussion a porté sur « la suppression des obstacles à l’accès rapide à des vaccins de qualité », en mettant particulièrement l’accent sur les pays en voie de développement. Les intervenants étaient le Dr Assiongbon Teko-Agbo, Centre Collaborateur de l’OMSA pour le contrôle des médicaments vétérinaires en Afrique occidentale et centrale (EISMV, Dakar) – Sénégal, le Dr Alisdair King, Directeur exécutif pour les maladies transfrontalières, Merck, Mme Alka Upadhyaya, Déléguée de l’OMSA – Inde, et le Dr Charles Bodjo, Directeur par intérim, AU-PANVAC – Union Africaine. Les points clés abordés ont notamment porté sur un système normalisé d’autorisations de mise sur le marché (AMM) des produits, l’assurance qualité pour prévenir les contrefaçons et l’utilisation de banques de vaccins pour l’assurance qualité. Les dispositions relatives à la vaccination d’urgence ont également été discutées, en mettant l’accent sur l’accessibilité financière pour les agriculteurs. Il convient de noter qu’en Afrique, l’UA – PANVAC est chargé des processus d’enregistrement et de certification des vaccins.
Lors de l’avant-dernière session (« Vaccination stratégique : ouvrir la voie à un avenir plus sain »), la discussion a mis l’accent sur l’importance des stratégies de vaccination spécifiques à certaines maladies, du soutien financier et politique, d’une surveillance intelligente, de la pharmacovigilance, de la recherche sociale et de la communication pour prévenir la réticence à la vaccination et la désinformation. Parmi les intervenants figuraient notamment les Délégué[e]s du Japon, le Dr Masatsugu Okita, et de la France, la Dre Marie-Christine Le Gal, ainsi que M. Phil Hadley, Secrétaire général du Secrétariat international de la viande (SIV).
Le Forum sur la santé animale 2025 s’est conclu par une discussion sur le commerce et l’acceptation sociale : « les variables x et y dans l’équation de la vaccination ». Les intervenants étaient le Dr Gaston Funes (Vice-président de la Commission du Code Terrestre de l’OMSA), M. Rolando Alcala (OMC), M. Felix Metzger (Président de l’IVSA) et la Dre Emmanuelle Soubeyran, Directrice générale de l’OMSA. La session était animée par la Dre Mary van Andel (Déléguée de la Nouvelle-Zélande pour l’OMSA) et les discussions ont porté sur le rôle de l’OMSA au sein de l’OMC et sur le point de vue des étudiants (Association internationale des étudiants en médecine vétérinaire, ISVA) sur la vaccination. L’objectif, sur lequel tous se sont accordés, est de garantir que les vaccins soient accessibles et abordables pour les éleveurs afin qu’ils puissent les utiliser et de ce fait : contribuer à un avenir plus sain.
La Session Générale a réuni les 33 (pays et territoires) Membres africains suivants (sur 54), représentés soit par le/la Délégué(e), soit par le Délégué suppléant désigné, AD) :
Recipient of the WOAH Gold Medal, Dr Monique Eloit, immediate past Director General of WOAH. Picture © Maurine Tric (woah) 2025.
La récipiendaire de la médaille d’or de l’OMSA, la Dre Monique Eloit, la précédente Directrice générale de l’OMSA. Photo © Maurine Tric (omsa) 2025
La première journée s’est achevée par les discours de la Présidente de l’OMSA, la Dre Susana Pombo, et de la Directrice générale de l’OMSA, la Dre Emmanuelle Soubeyran, qui ont rendu hommage à quatre personnalités pour leur contribution exceptionnelle à la santé animale, au bien-être animal et à la santé publique vétérinaire.
La médaille d’or a été décernée à la Dre Monique Eloit, ancienne Directrice générale de l’OMSA, en reconnaissance de son leadership exemplaire, de son rôle décisif dans le renforcement de l’influence mondiale de l’Organisation, de la mise en œuvre du 7e Plan Stratégique, de son engagement contre la résistance aux antimicrobiens (RAM) et du développement de systèmes de surveillance des maladies animales.
Prof. Dr. Justin Akakpo (Togo), recipient of the 2025 WOAH meritorious award (between Drs Pombo, right and Soubeyran, left). Picture © Maurine Tric (woah) 2025.
Prof. Dr Justin Akakpo (Togo), lauréat du prix d’excellence 2025 de l’OMSA (entre les Drs Pombo, à droite, et Soubeyran, à gauche). Photo © Maurine Tric (omsa) 2025.
Le Pr. Ayayi Justin Ayih-Akakpo, originaire du Togo, a été récompensé pour ses recherches sur la rage et la brucellose, ainsi que pour sa contribution majeure à la formation de plusieurs générations de vétérinaires africains en tant que professeur à l’École Inter-Eats de Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV, Dakar, Sénégal).
Les autres lauréats de ce prix méritoire sont le Dr Jamil Gomes de Souza, du Brésil, et le Dr Bakhoromjoni Makobilov, d’Ouzbékistan.
Members of the Bureau of the Regional Commission for Africa, African WOAH Council Members and the WOAH Regional Representative. Fltr : Drs Mbargou Lô, Karim Tounkara, Honoré N’Lemba and Roland Dlamini. Picture © P. Bastiaensen (woah) 2025.
Membres du Bureau de la Commission Régionale pour l’Afrique, Membres africains du Conseil de l’OMSA et Représentant régional de l’OMSA. De gauche à droite : les Drs Mbargou Lô, Karim Tounkara, Honoré N’Lemba et Roland Dlamini. Photo © P. Bastiaensen (omsa) 2025.
Pour la deuxième année consécutive, la réunion de la Commission régionale pour l’Afrique s’est déroulée en deux sessions distinctes : une première session en ligne d’environ trois heures a eu lieu le jeudi 8 mai après-midi, tandis qu’une deuxième session s’est tenue en présentiel le dimanche 25 mai au matin, pendant environ deux heures.
La réunion de Paris a rassemblé 31 membres de la Commission issus des pays suivants : Afrique du Sud, Algérie, Angola, Bénin, Botswana, Cabo Verde, République du Congo, République Démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Érythrée, Eswatini, Gambie, Guinée, Kenya, Liberia, Mali, Maroc, Mauritanie, Mozambique, Namibie, Ouganda, Rwanda, Sénégal, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Tanzanie, Tchad, Togo et Zimbabwe. De nombreuses organisations partenaires internationales et régionales étaient également présentes.
La réunion était présidée par le Dr Honoré Robert N’lemba Mabela, Président de la Commission régionale et Délégué de l’OMSA pour la République Démocratique du Congo, accompagné du Dr Karim Tounkara, Représentant régional de l’OMSA pour l’Afrique.
Le Dr Botlhe Michael Modisane (Délégué de l’OMSA, Afrique du Sud) a présenté un résumé des discussions du Comité de Révision de la Gouvernance (Gouvernance Review Commitee ou GRC) de l’OMSA et a demandé le soutien des Membres pour consulter les Délégués sur leurs intentions et recueillir leurs commentaires afin de finaliser la proposition africaine. Plusieurs aspects ont été abordés, notamment l’équilibre entre les sexes, les mandats, etc. Cette présentation a été suivie d’autres mises à jour sur l’aperçu des activités Quadripartites régionales, soulignant l’importance cruciale de la collaboration aux niveaux national, régional et mondial (Dre Lillian Wambua, Chargée régionale de programme ‘One Health’ de l’OMSA), le soutien du Kenya à la candidature de l’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI) pour devenir un Centre Collaborateur de l’OMSA pour Une Seule Santé (ou ‘One Health’) (Dr Allan Azegele, Délégué de l’OMSA pour le Kenya). Cette proposition a été approuvée à l’unanimité par la Commission régionale pour l’Afrique et soumise à l’Assemblée mondiale pour validation.
La Dre Barbara Alessandrini (Cheffe du Service Renforcement des Capacités de l’OMSA) a également présenté un rapport sur la Conférence continentale africaine sur le développement des effectifs vétérinaires, qui s’est tenue à Nairobi en novembre 2024, ainsi qu’un rapport du Dre Rose Ademun-Okurut (Déléguée de l’OMSA pour l’Ouganda et Vice-présidente de la Commission régionale) sur la réunion en ligne qui s’est tenue le 8 mai 2025. En outre, la Commission a proposé que le Dr Abdou Ceesay (Gambie) remplace le Dr Columba Vakuru (Nigéria) qui a récemment pris sa retraite, au poste de Secrétaire général du Bureau. Cette nomination a été soumise pour validation à l’Assemblée mondiale le 29 mai 2025.
Les réflexions sur les contributions statutaires des Membres ont permis à plusieurs Membres de partager leurs expériences positives et négatives, dans l’espoir d’apprendre les uns des autres : Afrique du Sud, Ouganda, Côte d’Ivoire, Sénégal, République du Congo, Bénin et Rwanda. Le Dr Roland Dlamini (Eswatini, Membre du Conseil) a souligné la nécessité de garantir le quorum à l’Assemblée mondiale, ce qui n’est pas possible lorsque de nombreux Membres ne peuvent pas voter en raison d’arriérés. Il est également important que le continent africain fasse entendre sa voix avec le plus grand nombre possible de Membres. Là encore, cela n’est pas possible lorsque de nombreux membres ne peuvent pas voter en raison d’arriérés.
Welcoming ILRI as a new WOAH Collaborating Centre for One Health. Fltr: Dr Lillian Wambua (WOAH One Health Regional Programme Officer), Dr Hung Nguyen-Viet (ILRI Leader a.i. of the Health Programme), Prof. Andy Peters (ILRI Board), Prof. Appolinaire Djikeng (ILRI Director General), Dr Emmanuelle Soubeyran (WOAH Director General), Dr Chadia Wannous (WOAH One Health Global Coordinator), Dr Néo Mapitse (WOAH Sub-Regional Representative for Eastern Africa) and Yael Farhi (WOAH Advocacy Advisor to the Directorate General). Picture © M. Tric (woah).
Bienvenue à l’ILRI en tant que nouveau Centre Collaborateur de l’OMSA pour Une Seule Sante ou “One Health”. De gauche à droite : la Dre Lillian Wambua (Chargée régionale du programme One Health de l’OMSA), Dr Hung Nguyen-Viet (Responsable a.i. du programme de santé de l’ILRI), Pr. Andy Peters (Conseil d’administration de l’ILRI), Pr. Appolinaire Djikeng (Directeur général de l’ILRI), Dre Emmanuelle Soubeyran (Directrice générale de l’OMSA), Dre Chadia Wannous (Coordinatrice mondiale One Health de l’OMSA), Dr Néo Mapitse (Représentant sous-régional de l’OMSA pour l’Afrique de l’Est) et Yael Farhi (Conseillère en plaidoyer de l’OMSA auprès de la Direction générale). Photo © M. Tric (omsa) 2025.
Dr Emmanuelle Soubeyran, Director General (left) and Mr Davis Marapira, Deputy Minister of Lands, Agriculture, Fisheries and Rural Development of Zimbabwe (right). Picture © M. Tric (woah) 2025.
La Dre Emmanuelle Soubeyran, Directrice générale (à gauche) et M. Davis Marapira, Vice-ministre du Foncier, de l’Agriculture, Pêche et Développement rural du Zimbabwe (à droite). Photo © M. Tric (omsa) 2025.
Panel discussion. Fltr : The WOAH Delegates of India, Ms. Alka Upadhyaya, and Chad, Dr Ghislaine Singambaye, and Dr Ashish Sutar from the WOAH Sub-Regional Representation for South-East Asia. Picture © M. Tric (woah) 2025.
Discussion en panel. De gauche à droite : Les Déléguées de l’OMSA de l’Inde, Mme Alka Upadhyaya, et du Tchad, Dre Ghislaine Singambaye, ainsi que le Dr Ashish Sutar de la Représentation sous-régionale de l’OMSA pour l’Asie du Sud-Est. Photo © M. Tric (omsa) 2025.
La session a été introduite par le Dr François Caya, Directeur général adjoint de l’OMSA, qui a présenté la plateforme de formation de l’OMSA et ses nombreux modules de formation en ligne. La réunion (hybride), à laquelle ont participé quelque 80 personnes, a ensuite porté sur le cadre de formation basé sur les compétences de l’OMSA, disponible en trois langues et entièrement gratuit (Hana Abdelsattar et Myriam Carpentier).
La table ronde qui a suivi a été animée par les Déléguées de l’OMSA en Inde, Mme Alka Upadhyaya, et du Tchad, la Dre Ghislaine Singambaye, ainsi que par le Dr Ashish Sutar, de la Représentation sous-régionale de l’OMSA pour l’Asie du Sud-Est. Tous les participants ont souligné l’importance de l’apprentissage en ligne, et en particulier des modules électroniques de l’OMSA, comme moyens d’assurer un apprentissage continu. Comme l’a expliqué la Dre Singambaye, le projet PRAPS a aidé les pays à mettre en place des programmes de formation nationaux (internes), qui utilisent très souvent les modules électroniques de l’OMSA en complément de la formation sur site.
Drs. Hana Abdelsattar (front) and Myriam Carpentier (back) of the WOAH Capacity – building Department. Picture © P. Bastiaensen (woah) 2025.
Les Dres Hana Abdelsattar (au premier plan) et Myriam Carpentier (à l’arrière) du Service Renforcement des Capacités de l’OMSA. Photo © P. Bastiaensen (omsa) 2025.
Mme Silvia D’Albenzio, Responsable de la formation à l’IZS (Teramo, Italie), un Centre Collaborateur de l’OMSA, s’est concentrée sur l’environnement technologique en rapide évolution, présentant les défis, mais aussi les opportunités pour développer et pérenniser l’apprentissage en ligne (abordable). La certification est considérée comme un facteur de motivation important pour impliquer les apprenants, à condition que le contenu soit adapté à l’objectif visé et à la culture.
La Déléguée du Tchad, la Dre Ghislaine Singambaye, a souligné que la mise en œuvre des plans nationaux de formation dans les pays du PRAPS serait encore améliorée grâce aux modules d’apprentissage en ligne proposés par l’OMSA.
La session a été ouverte par le Dr Javier Yugueros-Marcos, Chef du Service AMR et produits vétérinaires de l’OMSA, qui a présenté la question de la résistance aux antimicrobiens (RAM), en soulignant son impact socio-économique et son lien avec les interactions entre l’homme et l’animal, avec un accent particulier sur les animaux de compagnie. Les experts de l’Association mondiale des vétérinaires pour petits animaux/animaux de compagnie (WSAVA) ont souligné l’importance de la vaccination chez les animaux de compagnie, en particulier les chats et les chiens. La vaccination contribue à protéger les animaux, ce qui réduit indirectement le besoin en antibiotiques. Les intervenants ont souligné la nécessité d’une bonne gouvernance des médicaments, tant par les vétérinaires que par les propriétaires d’animaux de compagnie. La gestion des stocks résiduels, la prévention de la réutilisation d’antibiotiques non prescrits et l’utilisation appropriée des antimicrobiens ont fait l’objet d’un large débat. Il a également été souligné qu’un cadre juridique solide est essentiel pour traiter efficacement cette question. Un appel à l’action a également été lancé en faveur de l’inclusion proactive de la RAM chez les animaux de compagnie dans les plans d’action nationaux (PAN) et les programmes de surveillance de la RAM. Il est urgent d’améliorer l’accès aux vaccins et aux antimicrobiens pour les animaux de compagnie dans les pays à faible revenu. Enfin, la disponibilité des données, le partage d’informations et la sensibilisation à tous les niveaux – décideurs politiques, vétérinaires, propriétaires d’animaux et grand public – ont été identifiés comme des éléments clés dans la lutte contre la RAM.
Dr Roland Dlamini, WOAH Delegate from Eswatini, WOAH Council Member and Vice-President of the RSC of the GF-TADs for Africa, reporting to the GCC. Picture © Kevin Tschierse (woah) 2025.
La réunion était présidée par le Dr Conrad Estrada (USDA), Président du Comité de pilotage régional (CPR) pour les Amériques, et le Dr Gregorio Torres, Chef du Service scientifique de l’OMSA, qui a salué son homologue à la FAO, le Dr Andriy Rostalnyy, du Groupe de travail mondial.
La Dre Charmaine Chng a présenté un bref aperçu de l’Initiative mondiale contre la PPA (Global Initiative ou GI, ou IM) et des activités, entre autres, du Groupe permanent d’experts (GPE) pour la PPA de la région Afrique. Le Vice-président du CPR du GF-TADs, le Dr Roland Dlamini (Délégué de l’OMSA pour l’Eswatini), au nom du Président, la Dre Huyam Salih (UA), a rendu compte de la Stratégie continentale contre la PPA en Afrique (UA) et du programme de travail en cours du GPE pour la PPA en Afrique, sur la base des questions d’actualité identifiées par la région ; le GPE a depuis couvert les thèmes suivants : les chaînes de valeur, la biosécurité, la surveillance et la gestion des foyers. D’autres thèmes sont en cours de préparation, notamment les questions socio-économiques, les politiques, la transparence et les questions transfrontalières.
Dr Roland Dlamini, Délégué de l’OMSA pour l’Eswatini, Membre du Conseil de l’OMSA et Vice-président du Comité de pilotage régional (CPR) du GF-TADs pour l’Afrique, rendant compte au CCM. Photo © Kevin Tschierse (omsa) 2025.
Le Président du CPR du GF-TADs Europe, le Dr Bernard Van Goethem (UE), a souligné qu’en ce qui concerne l’Europe, ils ne voyaient pas l’intérêt de poursuivre le GPE pour l’Europe, car toutes les questions énumérées à l’époque ont été traitées, mais qu’ils continueraient à soutenir d’autres régions, grâce à leur expérience acquise et à leurs experts disponibles.
Lorsqu’on lui a demandé quelles étaient les priorités sur lesquelles le Groupe de travail GF-TADs pour la PPA devrait se concentrer au cours de l’année à venir, la région Afrique a suggéré de plaider en faveur d’un renforcement des capacités, d’investissements et d’un soutien aux programmes nationaux de lutte contre la maladie, notamment en améliorant la communication sur les risques et l’engagement communautaire, car cela permettra d’obtenir des résultats plus significatifs. Il est essentiel que la population comprenne les facteurs de risque, les lacunes existantes et la manière dont elle peut contribuer à la préparation et à la réponse. L’Afrique dispose d’une stratégie régionale (continentale) de lutte contre la PPA validée par les Délégué(e)s de l’OMSA et, grâce au mécanisme existant du GPE, soutient la promotion de la lutte contre la PPA et des investissements, le partage d’informations scientifiques et techniques, ainsi que la solidarité et la coopération entre les pays. La Stratégie régionale favorise des progrès graduels et réguliers vers les quatre objectifs principaux que sont la compréhension de l’épidémiologie, les capacités institutionnelles, la prévention et la lutte, et la production porcine durable, en s’appuyant sur trois principes fondamentaux, à savoir l’action fondée sur des données probantes, l’approche de la chaîne de valeur et l’engagement participatif. Chaque membre doit élaborer des plans nationaux adaptés au contexte local et alignés sur la Stratégie régionale, en particulier ceux qui sont encore indemnes de la maladie, afin de renforcer leurs systèmes d’alerte précoce et leur préparation aux urgences.
Le Dr Gregorio Torres a abordé la question de la nécessité de ne pas se concentrer uniquement sur la PPA dans la prochaine Initiative mondiale (IM). Cela ne semble pas être une option que de nombreuses régions seraient prêtes à soutenir, compte tenu des spécificités de la PPA et des défis posés par l’absence de vaccination. Le Dr Dlamini a également fait valoir que, plutôt que de s’élargir, l’IM devrait approfondir son action et s’efforcer d’atteindre les niveaux inférieurs de producteurs et de parties prenantes (y compris les consommateurs) au niveau national.
Le Groupe de travail PPA (représenté par le Dr Gregorio Torres et Andriy Rozstalnyy) a résumé la discussion en soulignant les points clés suivants :
En conclusion, les participants à la réunion du CCM ont convenu que la prochaine IM ne devrait pas être aussi « mondiale » mais plutôt mettre l’accent sur les meilleures pratiques régionales et nationales, qu’il s’agisse de maitrise ou d’éradication (comme en Europe) ou de contrôle progressif et de continuité des activités commerciales (en Afrique et en Asie). Une version préliminaire avancée de la prochaine IM devrait être prête d’ici novembre 2025.
Après l’éradication réussie de la peste bovine en 2011, la communauté vétérinaire mondiale a identifié la PPR comme la prochaine priorité en matière d’éradication, aux côtés de la rage transmise par les chiens. En 2015, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’OMSA (alors OIE) ont lancé la Stratégie mondiale de contrôle et d’éradication de la PPR (PPR Global Control and Eradication Strategy, GCES) avec l’objectif ambitieux d’éradiquer la maladie d’ici 2030. Il est essentiel de surmonter les obstacles opérationnels pour parvenir à éradiquer la PPR, préserver les moyens de subsistance et renforcer la sécurité alimentaire de certaines des populations les plus vulnérables au monde. Faisant le bilan de dix ans de mise en œuvre, la réunion organisée en marge de la 92e Session générale a mis en évidence l’état d’avancement de l’infection par la PPR, les efforts nationaux de prévention et de lutte, les orientations sur les domaines techniques prioritaires et les lacunes à combler en matière d’investissement par les parties prenantes et de mobilisation de ressources supplémentaires.
La Dre Emmanuelle Soubeyran, Directrice générale de l’OMSA, et le Dr Thanawat Tiensin, Directeur général adjoint de la FAO, ont déclaré que la PPR est une maladie grave qui entraîne des pertes économiques estimées à 2,1 milliards de dollars américains par an. Au-delà de son impact économique, cette maladie est liée à des défis mondiaux plus larges tels que la sécurité alimentaire, l’égalité des sexes et l’amélioration des moyens de subsistance. L’éradication de la PPR ouvrira des perspectives économiques pour le commerce national et international, contribuant ainsi à la croissance et à la stabilité. Le Secrétariat (mondial) PPR, dans sa présentation faite par la Dre Viola Chemis (OMSA) et le Dr Felix Njeumi (FAO), a fourni une vue d’ensemble de la prévention et de la lutte selon l’outil de suivi et d’évaluation de la PPR (PPR Monitoring and Assessment Tool, PMAT), les interventions clés menées et les efforts régionaux dans la coordination et l’harmonisation des efforts d’éradication. Le Comité consultatif sur la PPR, représenté par son nouveau Président, le Dr Adama Diallo (expert en vaccination contre la PPR), a déclaré que la PPR avait été bien maîtrisée dans certains pays, 57 pays et une zone étant reconnus par l’OMSA comme indemnes de PPR. Néanmoins, il a rappelé à la réunion que pour éradiquer la PPR, les efforts techniques doivent être orientés de manière appropriée selon une stratégie bien conçue, soutenue par une bonne infrastructure et des engagements sociétaux et politiques. Il a demandé que l’éradication de la PPR soit considérée comme un bien public international.
La discussion s’est poursuivie dans le cadre de deux tables rondes consacrées à l’engagement politique et à la mobilisation des ressources. Mme. Paula Menzies, qui représentait la voix des éleveurs en tant que Présidente de l’Association vétérinaire ovine internationale et Membre du Conseil d’administration de l’Association caprine internationale, a déclaré que pour atteindre l’objectif mondial d’éradication de la PPR, nous devons reconnaître, soutenir et faire entendre la voix des femmes et des jeunes nomades (pastoralistes). Le Dr Amarsanaa (Mongolie) a précisé que ces catégories d’acteurs du secteur de l’élevage ne sont pas de simples bénéficiaires des interventions. Ce sont des partenaires essentiels et des leaders dont les connaissances, l’attention et les perspectives sont vitales pour la réussite. Les Drs Abderrahman El-Abrak (Maroc), Iqbal Qtananni (Jordanie), Baoxu Huang (Chine) et Rama Sinha (représentant le Gouvernement indien) ont collectivement exposé les pertes liées à la lutte contre les maladies infectieuses telles que la PPR. Avec clarté, ils ont mentionné que l’éradication a un sens économique, qu’ils sont prêts à coopérer avec d’autres Membres de l’OMSA, à soutenir les partenariats avec le secteur privé car ils prévoient l’avantage que l’investissement devrait être récupéré dans les 5 ans.
WOAH Delegates and Participants of the 92nd General Session of WOAH keenly follow discussions at the PPR side event. Picture © V. Chemis (woah) 2025
Au nom de l’Afrique, en tant que Présidente du Comité de pilotage régional du GF-TADs pour l’Afrique et Directrice de l’UA-BIRA, la Dre. Huyam Salih a expliqué la Stratégie panafricaine de l’UA, les efforts de mobilisation pour assurer sa priorisation dans la déclaration du PDDAA, l’engagement des Membres, le soutien de l’Union Européenne à hauteur de 98 millions d’euros à engager en plusieurs phases (la phase I ayant déjà commencé, et sera suivie d’un mécanisme de financement mixte dans le but d’attirer les investissements supplémentaires nécessaires). Elle a réitéré la condition inévitable selon laquelle le financement doit être disponible pour achever l’éradication, d’où la nécessité d’une collaboration et d’un engagement des ressources, y compris des ressources nationales.
En conclusion, la priorité d’éradiquer la PPR reste un programme mondial commun, avec les engagements politiques et financiers nécessaires. Toutes les parties prenantes ont été invitées à réaffirmer leur engagement en faveur de l’éradication de la PPR et à travailler en collaboration. Les organisations internationales, sous l’égide de la FAO et de l’OMSA, restent déterminées à soutenir les priorités des membres en garantissant une visibilité et un plaidoyer fondés sur des données probantes.
Les Délégué(e)s et les participant(e)s de la 92ème Session Générale de l’OMSA suivent attentivement les discussions lors de l’événement parallèle sur la PPR. Photo © V. Chemis (omsa) 2025
Fltr : Dr. Amarsanaa Lkhagvasuren (Expert representing Mongolia), Dr. Bernard Van Goethem, President of the RSC of the GF-TADs for Europe (European Commission, DG SANTE), Dr Laure Weber-Vintzel, Senior Livestock Specialist, World Bank, Dr. Adama Diallo, Chair of the PPR Advisory Committee (AC), Dr Hung Nguyen-Viet, acting Head of the Health Programme (ILRI), Dr Iqbal Qtannani, WOAH Delegate of Jordan, and Dr Abderahman El-Abrak, Vice President of the WOAH Regional Commission for Africa and WOAH Delegate of Morocco. Picture © N. Mapitse (woah) 2025.
De gauche à droite : le Dr. Amarsanaa Lkhagvasuren (Expert représentant la Mongolie), Dr. Bernard Van Goethem, Président du CPR du GF-TADs pour l’Europe (Commission Européenne, DG SANTE), Dre Laure Weber-Vintzel, Specialiste principale sur les questions de l’élevage, Banque Mondiale, Dr. Adama Diallo, Président du Comité Consultatif (CC) pour la PPR, Dr Hung Nguyen-Viet, Responsable par intérim du Programme Santé Animale (ILRI), Dr Iqbal Qtannani, Déléguée de l’OMSA de la Jordanie, et la Dr Abderahman El-Abrak, Vice-président de la Commission Régionale de l’OMSA pour l’Afrique et Délégué de l’OMSA du Maroc. Photo © N. Mapitse (omsa) 2025.
La Dre Emmanuelle Soubeyran a souligné que 2024 était une année de transition cruciale qui renforçait à la fois l’unité et la visibilité de l’OMSA, coïncidant avec le 100e anniversaire de l’Organisation. Elle a présenté les principales réalisations au titre des cinq objectifs stratégiques du 7e Plan stratégique, notamment la formalisation de l’approche scientifique de l’OMSA, les progrès réalisés en matière de surveillance zoonotique en Afrique et le développement d’initiatives « Une Seule Santé » en collaboration avec la FAO et l’OMS. Le lancement d’outils numériques tels que le PVS-IS et la plateforme WAHIS améliorée ont permis d’améliorer la gouvernance et la transparence des données. Le soutien aux Membres a été renforcé par des méthodologies de partenariat public-privé, des modules d’apprentissage en ligne sur la résistance aux antimicrobiens et un nouveau système de gestion des incidents avec INTERPOL. Sur le plan politique, l’influence de l’OMSA s’est accrue grâce à une participation active à des événements de haut niveau tels que le G20 et la COP29, et à l’adoption de la Déclaration mondiale sur la résistance aux antimicrobiens (Nations Unies). Sur le plan interne, les cadres financiers et de performance ont été renforcés, la gouvernance améliorée et le recrutement renouvelé. La Dre Soubeyran a également présenté la feuille de route du 8e Plan stratégique, guidé par des questions stratégiques clés et dont l’adoption est prévue pour mai 2026, positionnant l’OMSA comme une organisation agile et orientée vers l’avenir.
La Dre Jenny Hutchison, Cheffe du Service d’information et d’analyse de la santé animale mondiale, a fait une présentation sur la « Situation de la santé animale dans le monde ».
La Dre Hutchison a remercié les Membres d’avoir soumis les rapports de maladie à travers le module d’alerte précoce (notifications immédiates) et le système de monitorage, qui augmente les rapports d’alerte précoce de 2020 à 2024, passant de 2 800 à 5 350 rapports et les rapports “de non-évolution”, qui ont presque triplé, passant de 600 en 2021 à 1 700 en 2024. Cela démontre l’engagement des Membres à respecter leurs obligations de notification et suggère que la fonction OMSA – WAHIS est efficace pour réduire la charge de travail liée à la mise à jour des événements.
En 2024, comme chaque année depuis 2020, les maladies pour lesquelles le nombre d’événements et de foyers signalés à l’échelle mondiale par le biais du module d’alerte précoce est le plus élevé sont la peste porcine africaine (PPA) et les virus de l’influenza aviaire à haute pathogénicité chez les volailles et chez les autres espèces, y compris les oiseaux sauvages.
En Afrique, en 2024, la fièvre aphteuse et la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) étaient les principales maladies, avec respectivement 161 et 120 foyers. Les foyers causés par les sérotypes SAT-3 ont été signalés comme « première apparition dans une zone » en Afrique du Sud. De nouvelles souches de SAT-1 ont été détectées dans un pays/une zone en Afrique du Sud et aux Comores. La DNC a été détecté pour la première fois en Afrique du Nord (Algérie, Libye et Tunisie). Le rapport détaillé sur la situation de la santé animale dans le monde est publié ici.
Le Dr William Karesh, Président du Groupe de travail sur la faune sauvage (Wildlife Working Group ou WWG), a présenté une vue d’ensemble des activités du Groupe de travail depuis la dernière Session générale. Les Membres africains du Groupe de travail, qui compte huit membres, sont le Dr Markus Hofmeyer (Afrique du Sud) et la Dre Mwansa Songe (Zambie).
Le Groupe de travail a discuté, entre autres, des résultats de la collaboration de l’OMSA avec des partenaires internationaux et a identifié des priorités pour un engagement plus poussé. Les principaux partenaires sont l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), pour laquelle un accord a été conclu sur l’envoi d’échantillons biologiques (et d’instruments de musique). En outre, l’OMSA a récemment pris en charge le Secrétariat de l’Alliance internationale contre les risques sanitaires dans le commerce des espèces sauvages et a publié les lignes directrices de l’OMSA pour faire face aux risques de maladies dans le commerce des espèces sauvages. Il a également rendu compte de l’initiative de la Convention sur les espèces migratrices (CMS) visant à interdire l’utilisation du plomb dans les munitions utilisées dans la chasse dans un délai de trois ans, et qui a été signée par 132 pays et l’UE.
Il a mentionné que le Groupe de travail était un peu déçu par le très faible nombre de rapports (soumis à OMSA) sur les maladies non listées chez les animaux sauvages (seulement 11 pays) et qu’il espérait que les chiffres augmenteraient au fur et à mesure que la prochaine génération du système de rapportage sur les maladies des animaux sauvages serait consolidée.
Les « gros titres » du Groupe de travail se sont concentrés sur la propagation mondiale de l’influenza aviaire de haute pathogénicité (IAHP) chez les mammifères, avec actuellement 65 espèces d’oiseaux et 15 espèces de mammifères ayant été signalées comme sensibles au virus, sur tous les continents, y compris l’Antarctique. En Afrique, seule l’Égypte a partagé les résultats du séquençage.
Il a conclu en revenant sur une « vieille » histoire : l’utilisation du diclofénac chez le bétail, ce qui a entraîné la mort massive des vautours. L’interdiction du médicament en médecine vétérinaire n’a pas toujours permis d’inverser la tendance négative. Selon une publication récente, environ 500 000 personnes seraient mortes au fil des ans en raison de l’effondrement des populations de vautours, ce qui aurait notamment entraîné une augmentation des populations de chiens errants et la propagation de la rage (« Indian vultures : Decline of scavenger birds caused 500,000 human deaths »). Il a conclu sa présentation en laissant entendre que le Code terrestre devrait peut-être être modifié à terme pour reconnaître l’importance de l’IAHP chez les mammifères (sauvages et domestiques) et a suggéré qu’une révision du Cadre de santé de l’OMSA en faveur de la faune sauvage de 2020 s’impose.
Le rapport du Groupe de travail sur la résistance aux antimicrobiens a été présenté le 27 mai 2025 par sa Présidente, la Dre Tomoko Ishibashi, pour la dernière fois en tant que Présidente. À partir de juin, la nouvelle Présidente sera la Dre Arshnee Moodley de l’ILRI (Kenya). Dans son rapport, la Dre Ishibashi a présenté le contexte de la création du Groupe de travail en 2019 en réponse à la résolution 14 et aux recommandations de la 2e Conférence sur la résistance aux antimicrobiens qui s’est tenue en 2018 à Marrakech, au Maroc.
La Présidente a informé les participants qu’à l’issue d’une sélection ouverte, deux nouveaux Membres du Groupe de travail ont été nommés par la Directrice générale, l’un venant du Japon et l’autre de la République Populaire de Chine.
Les Membres ont reçu les principales mises à jour suivantes :
“….L’OMSA fournit aux professionnels des Services Vétérinaires des plateformes et des réseaux de collaboration et de plaidoyer dans un certain nombre de domaines, leur permettant de partager leurs connaissances et leurs expériences en matière de gestion des maladies animales transfrontalières, ainsi que les défis qu’ils ont rencontrés.
Ces plateformes, qui vont du GF-TADs et des Groupes permanents d’experts (notamment pour la péripneumonie contagieuse bovine et la peste porcine africaine) à la Quadripartite régionale pour le One Health, permettent aux professionnels vétérinaires de coordonner les réponses et d’influer sur les politiques.
En ce qui concerne les réseaux, ils vont des réseaux spécifiques à une maladie, tels que ceux pour la fièvre aphteuse et la PPR, aux réseaux régionaux de laboratoires et d’épidémiologie, et ils mettent à disposition des Membres des experts pour soutenir et guider les activités de lutte contre les maladies, y compris le plaidoyer.
En Afrique, ces plateformes et réseaux sont très stratégiques et pleinement opérationnels. Ils alignent leurs efforts sur ceux des organismes régionaux tels que l’UA-BIRA, l’UA-PANVAC ou l’IGAD, favorisent la durabilité en s’intégrant aux communautés économiques régionales (EAC, CEEAC, CEDEAO, SADC, etc.) et encouragent l’appropriation au niveau national.
Les plateformes et les réseaux ont déjà obtenu des résultats, allant de l’amélioration de la gouvernance de la RAM aux systèmes d’alerte précoce sur les maladies et à l’alignement des politiques régionales.
L’éradication de la peste bovine est un triomphe historique et la preuve que, lorsque les Services Vétérinaires, les gouvernements et les partenaires s’unissent, même les maladies animales les plus dévastatrices peuvent être vaincues.
Aujourd’hui, l’OMSA continue de promouvoir et de collaborer avec les plateformes et les réseaux qui facilitent cette coopération.
L’Organisation travaille d’arrache-pied pour reproduire le succès de la peste bovine avec la PPR et au-delà. Un engagement continu, un financement et une participation active de toutes les parties concernées seront donc essentiels.
Aujourd’hui, j’aimerais encourager tous les Membres à continuer à collaborer avec l’OMSA. En travaillant ensemble, nous pouvons tirer parti de ces plateformes et de ces réseaux pour renforcer les Services Vétérinaires, promouvoir la santé animale et veiller à ce que les priorités nationales soient reconnues au niveau mondial….”
Dr. Karim Tounkara - Représentant régional de l'OMSA pour l'Afrique
Panélistes de la session régionale (Regional Highlights). De gauche à droite : François Caya, Nathaly Monsalve, Mariana Delgado, Hirofumi Kugita, Fayçal Meziani, Emmanuelle Soubeyran, Tomasz Grudnik, Karim Tounkara, Dan Donachie et Melis Nurkan (OMSA). Photo (c) M. Nurkan (omsa) 2025.
Le Président de la Commission du Code Terrestre, le Dr Etienne Bonbon (France) a présenté les activités de la Commission au cours de l’année écoulée (deux réunions et plusieurs échanges en ligne, ainsi que les webinaires pré-Session Générale pour les Membres), a présenté les deux nouveaux membres de la Commission, la Dre Caroline Dubé (Canada) et le Dr John Stratton (Australie) et a ensuite présenté un total de 10 projets de normes (nouvelles ou révisées) pour adoption, certains liés aux maladies, d’autres liés aux produits, au bien-être animal ou à la résistance aux antimicrobiens. Le Membre africain de la Commission, qui compte six membres, est le Pr. Salah Hammami (Tunisie).
Le Dr Cristóbal Zepeda, Président de la Commission scientifique pour les maladies animales (Scientific Commission for Animal Diseases, SCAD), a présenté le rapport d’activités pour l’année 2024-2025. Le rapport comprend des recommandations pour la reconnaissance du statut « indemne de maladie » et la validation par l’OMSA de programmes de lutte pour des pays spécifiques, à savoir :
Le Dr Zepeda a informé l’Assemblée mondiale des maladies spécifiques qui touchent l’Afrique :
Les recommandations suivantes ont été présentées à l’Assemblée mondiale pour adoption :
En conclusion, la Commission a présenté les activités prévues pour 2025 et 2026, qui comprennent des définitions de cas pour l’anthrax, entre autres maladies, la révision du chapitre 4.4 sur le zonage et le compartimentage, ainsi que de nouveaux chapitres sur la mise en œuvre du zonage et la gestion des situations d’urgence.
La présidente de la Commission, la Dre Alicia Gallardo (Chili), a présenté le travail de la Commission au cours du premier mandat de la Commission renouvelée (depuis mai 2024), suivi de la présentation des projets de normes pour le Code aquatique et le Manuel aquatique. Le Membre africain de la Commission est le Dr Kevin Christison (Afrique du Sud).
Selon les statistiques de la FAO pour 2022 (SOFIA), publiées en 2024, la production aquacole a pour la première fois dépassé la pêche de capture, soulignant l’importance croissante des normes de l’OMSA, notamment en matière de bien-être animal, mais aussi de l’évolution de l’environnement naturel, y compris les effets du changement climatique.
Enfin, la Commission a introduit une motion pour l’accréditation d’un nouveau Laboratoire de Référence pour le SUE (A. invadans) en Inde et un autre sur le Decapod iridescent virus 1 en République Populaire de Chine.
Prof. Dr. Emmanuel Couacy-Hymann (Côte d’Ivoire), President of the WOAH Biological Standards Commission (BSC). Picture © M. Tric (woah) 2025.
Le Dr Emmanuel Couacy-Hymann (Côte d’Ivoire), Président de la Commission des normes biologiques (CNB), a présenté le rapport annuel d’activité deux réunions statutaires tenues en septembre 2024 et février 2025. Il a donné un aperçu des textes du Manuel des tests de diagnostic et des vaccins pour les animaux terrestres proposés à l’adoption, soit 28 chapitres, qui ont tous été adoptés sans objection, ni abstention. Le détail du rapport est disponible ici.
La République Populaire de Chine (RPC) a posé des questions sur les tests d’efficacité du vaccin contre la fièvre aphteuse. En général, les tests d’efficacité du vaccin contre la fièvre aphteuse sont effectués après inoculation du virus dans la langue. En revanche, en République Populaire de Chine, un « test de challenge» est réalisé en inoculant le virus de la fièvre aphteuse dans les muscles. La représentante chinoise a demandé que pour prouver l’efficacité des vaccins contre la fièvre aphteuse, on considère non seulement les lésions des pieds (dès le premier pied, ce qui prouve la généralisation de la maladie dans l’organisme de l’animal après circulation du virus dans le sang) mais aussi les lésions de la bouche. Sur ce point, le Président a indiqué que la Commission examinera cette question lors de la réunion de septembre 2025.
La République Populaire de Chine a proposé d’inclure la sécurité/toxicité du vaccin contre la peste porcine africaine dans le texte puisque des études ont montré la toxicité du vaccin, et de maintenir la cohérence du texte dans le Manuel. La Chine s’est abstenue de voter sur le contenu du Manuel en ce qui concerne la PPA. Le Président de la Commission a répondu que quatre cycles de révisions avaient été effectués sur le chapitre sur la PPA, et qu’ils prendraient en compte la suggestion de la Chine lors d’une réunion de révision en septembre 2025, en mettant l’accent sur l’innocuité du vaccin. La Suède, au nom des 27 membres de l’UE, a félicité la Commission des normes biologiques pour son bon travail.
Pr. Dr. Emmanuel Couacy-Hymann (Côte d’Ivoire), Président de la Commission des Normes Biologiques (CNB) de l’OMSA. Photo © M. Tric (omsa) 2025.
Le Président a présenté les statistiques des différents centres de référence de l’OMSA, à savoir 274 Laboratoires de Référence pour 109 maladies et 76 Centres Collaborateurs dans 33 pays travaillant sur six domaines d’intérêt principaux. Il a également présenté les performances des différents Laboratoires de Référence et Centres Collaborateurs et a modifié le format du rapport afin de maintenir la transparence, l’examen des nouvelles demandes et la nomination des experts. Les détails sont disponibles ici.
Le Dr Couacy a présenté les nouveaux Laboratoires de Référence de l’OMSA pour les maladies des animaux aquatiques et terrestres pour adoption :
Il a présenté les nouveaux Centres Collaborateurs de l’OMSA suivants pour adoption. Les détails sont disponibles ici.
Le Président a également rappelé la nécessité d’ajouter de nouveaux Laboratoires de Référence de l’OMSA pour soutenir les programmes de prévention et de lutte contre des maladies dans les différentes régions. Pour l’Afrique, il s’agit avant tout de la peste des petits ruminants (PPR), du Nagana (trypanosomiase animale transmise par la mouche tsé-tsé) et de la rage.
Le Dr Couacy-Hymann a également informé l’Assemblée mondiale des divers projets de jumelage qui ont été menés à bien et a approuvé la mise en œuvre de six nouveaux projets. Les détails des projets de jumelage de laboratoires sont disponibles ici et ici. Les projets les plus importants pour l’Afrique sont les suivants :
Une mise à jour des installations de stockage de la peste bovine a été fournie, le nombre de laboratoires ou de sites étant passé de 44 en 2012 dans 35 pays à seulement quatre sites en 2025 dans quatre pays. En termes de préparation aux situations d’urgence, il existe désormais deux banques de vaccins (en Éthiopie – UA-PANVAC, et au Japon), une banque de semences de vaccins au CIRAD en France et quatre Laboratoires de Référence OMSA (France, Japon, Royaume-Uni et États-Unis), ainsi qu’un laboratoire nouvellement désigné en Inde.
Réunion trilatérale avec la délégation de la République d’Afrique du Sud et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) sur la séquestration ou la destruction des matériels contenant le virus de la peste bovine. Photo © M. Tric (omsa) 2025.
Left : the Delegate from Tanzania, Dr. Benezeth Malinda Lutege, holding the certificate of WOAH endorsement of the official control programme for dog-mediated rabies of Tanzania. Right : Dr Neo Mapitse, WOAH Sub-Regional Representative for Eastern Africa. Picture © N. Brik (woah) 2025.
A gauche : le Délégué de la Tanzanie, Dr. Benezeth Malinda Lutege, tenant le certificat de reconnaissance par l’OMSA du programme officiel de lutte contre la rage canine en Tanzanie. A droite : le Dr Neo Mapitse, Représentant sous-régional de l’OMSA pour l’Afrique orientale. Photo © N. Brik (omsa) 2025.
La Commission scientifique pour les maladies animales a présenté une résolution pour la reconnaissance de plusieurs nouveaux statuts officiels de maladies, dont la reconnaissance du programme national de lutte officielle de la Tanzanie contre la rage.
Le Dr Bothle Michael Modisane, Président du Comité de révision de la gouvernance (CRG), qui travaille sur la révision des textes fondamentaux de l’Organisation, remontant à 1924, a présenté une mise à jour du programme de travail depuis janvier 2025 (quatre réunions). Les Membres africains sont la Tunisie, le Kenya, l’Afrique du Sud et le Sénégal mais tous les Membres africains auront l’occasion de contribuer à la refonte de l’OMSA pour les 100 prochaines années. L’Assemblée mondiale a été invitée à approuver la Résolution n° 5 sur le programme de travail du Comité et les ajustements initiaux pour soutenir les révisions des textes de base de l’OMSA. Ce dernier point fait référence aux engagements avec les Commissions régionales et les Commissions spécialisées, et par exemple à la publication de documents jusqu’ici confidentiels.
En savoir plus : 92gs-adm-06-en-report-of-the-woah-governance-review-committee.pdf
M. Xavier Pairault, Directeur de l’Administration, a présenté les différents rapports financiers et d’audit, ainsi que les auditeurs internes et externes. Les dépenses pour l’année 2024 s’élèvent à 43,2 millions d’euros, dont 25 % bénéficient aux représentations régionales et sous-régionales dans le monde, financées en grande partie (80 %) par le Fonds mondial pour la santé et le bien-être des animaux, le Fonds fiduciaire de l’OMSA.
Sur les dépenses annuelles susmentionnées, 20 millions d’euros se rapportent au budget ordinaire, dont 10 % bénéficient aux représentations régionales et sous-régionales dans le monde entier. Plus important encore, le Fonds mondial pour la santé et le bien-être des animaux a représenté 32 millions d’euros pour 19 subventions, avec actuellement 82 subventions actives, pour un total de 152 millions d’euros..
Pour 2025, l’Assemblée mondiale a été invitée à approuver le budget proposé de 45 millions d’euros, ce qui a nécessité l’approbation d’une révision à la hausse par rapport à ce qui a été approuvé pour 2025 en mai 2024 (2,8 %). Les représentations régionales et sous-régionales du monde entier bénéficieront de 10 % de ce budget (sans compter de nombreuses activités financées par exemple par des « campagnes mondiales»), pris en charge à parts égales par le budget ordinaire et le Fonds mondial.
En ce qui concerne les contributions des Membres, 40 Membres ont contribué à la catégorie 6, avec une réduction supplémentaire de 50 % en tant que pays les moins avancés (PMA), tandis que 65 autres Membres ont contribué à la catégorie 6, sans réduction (100 %). L’OMSA a réussi à collecter 85 % de toutes les contributions dues en 2024 (14,2 millions d’euros). En Afrique, pas moins de 36 membres sont en retard de paiement, certains (22) depuis plus de 5 ans. Cela représente un montant de plus de 5 millions d’euros, qui ne profite pas à la région.
Toujours en ce qui concerne les cotisations statutaires, l’Assemblée mondiale a approuvé une augmentation de 5,3 % de ces cotisations, ce qui signifie que pour la plupart des Membres en Afrique (catégorie 6) 39 852 euros par an et pour la catégorie 5, 66 420 euros (100 %, sans la réduction pour les pays les moins avancés).
L’Assemblée mondiale a approuvé un certain nombre d’accords de coopération et de protocoles d’accord ou d’intention avec des organisations partenaires, notamment le renouvellement de l’accord avec l’Alliance internationale pour la normalisation biologique (IABS) et un nouveau protocole d’intention avec l’Agence spatiale européenne (ESA).
La Session Générale a été déclarée close par la Présidente, la Dre Susana Pombo, qui a remercié tous les Délégué(e)s pour leur soutien tout au long de sa première Assemblée mondiale en tant que Présidente. La prochaine Session Générale aura lieu du lundi 18 au vendredi 22 mai 2026 dans un nouveau lieu situé dans le quartier de La Défense à Paris, le CNIT – Forest.