L’atelier était axé sur l’application de la section 6 du Code sanitaire pour les animaux aquatiques (CSAA), mettant l’accent sur l’analyse des risques en tant qu’outil pour traiter des sujets complexes comme la RAM et ses implications sur l’aquaculture, à travers une approche “Une seule santé”.
Toutes les photos (c) O. Valsson (oie) 2019
Des experts des 16 pays de la SADC se sont réunis lors d’un atelier sous-régional de l’OIE sur la résistance aux antimicrobiens (RAM) en aquaculture à Durban, en Afrique du Sud. La résistance aux antimicrobiens est la plus grande menace pour la santé en médecine humaine et vétérinaire. L’environnement joue un rôle important à la fois comme récepteur et comme réservoir. La santé environnementale est donc également en jeu.
La RAM s’est généralisée en raison de la sur-utilisation ou de la mauvaise utilisation d’agents antimicrobiens. La complexité de la RAM, où les bactéries trouvent constamment des moyens de résister aux antimicrobiens, rend son contrôle difficile. Les médicaments salvateurs largement utilisés en médecine humaine et vétérinaire deviennent inutiles et les infections simples, une fois facilement traitées, sont à nouveau mortelles. Les opérations chirurgicales ne peuvent pas être effectuées en raison du manque d’antibiotiques puissants. Cela peut ressembler à de la fiction, mais c’est malheureusement la situation à laquelle sont confrontés dans de nombreux pays du monde entier.
La résistance aux antimicrobiens en aquaculture a récemment gagné en importance en raison de son lien avec le milieu aquatique. Les déchets humains sont considérés comme le principal moteur de la résistance aux antimicrobiens dans l’environnement, suivis par l’agriculture et l’aquaculture. Pour contrôler efficacement la résistance aux antimicrobiens, l’inter-connectivité des activités urbaines et agricoles et de l’environnement ne doit pas être ignorée.
L’un des objectifs de l’atelier était de rassembler des professionnels travaillant dans l’aquaculture pour discuter de problèmes communs sur la résistance aux antimicrobiens et les aborder avec une approche Une seule santé. D’autres objectifs étaient d’encourager l’utilisation du Code sanitaire pour les animaux aquatiques de l’OIE, section 6, sur la RAM en mettant l’accent sur l’analyse des risques de RAM, en le liant aux mesures de biosécurité dans le cadre de la gestion des risques et de la collecte et du partage des données dans le cadre de la communication des risques.
Entre 50 et 60 personnes des 16 pays de la SADC ont assisté à la réunion, avec des conférenciers et des facilitateurs du siège de l’OIE, des bureaux sous-régionaux de l’OIE pour l’Afrique australe et orientale, le CEFAS, un centre collaborateur de l’OIE au Royaume-Uni, le Norwegian Veterinary Institute (NVI) ), un centre collaborateur de l’OIE sur les animaux aquatiques, un professeur du Royaume-Uni, de l’Université de KwazuluNatal, de l’Université du Zimbabwe et des représentants de l’OMS et du Secrétariat de la SADC.
L’analyse des risques est un outil utilisé pour identifier les dangers, évaluer les risques associés aux dangers et identifier les meilleures options de gestion des risques liés au danger et au risque associé. L’utilisation de l’analyse des risques comme outil pour simplifier la complexité de la RAM, faciliter une meilleure compréhension et identifier les meilleures pratiques pour contrôler la RAM en aquaculture a été le thème principal de l’atelier. Les lignes directrices de l’OIE sur l’analyse des risques à l’importation et l’analyse des risques de résistance aux antimicrobiens résultant de l’utilisation d’agents antimicrobiens chez les animaux aquatiques ont été utilisées comme référence.
L’atelier s’est déroulé à travers des conférences, une visite de terrain et un travail de groupe interactif sur les différents aspects d’une analyse qualitative des risques. Un test avant et après la formation a ajouté une session interactive intéressante à l’atelier où les participants ont utilisé leurs smartphones pour tester leurs connaissances sur le sujet.
L’atelier a été financé par le Gouvernement Britannique via le Fonds Fleming et par l’Union Européenne par le biais du projet Renforcement des services vétérinaires dans les pays en voie de développement (SVSDC).
Prof. Jason Weeks, IEH Consulting, Royaume Uni
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