Du 9 au 13 mars 2020, à Abidjan en Côte d’Ivoire, l’OIE a organisé un atelier sous régional de renforcement des capacités de surveillance des fièvres hémorragiques virales (FHV) dans la faune sauvage. Cet atelier est le 2ème d’une série de 3 prévue pour les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre organisé à travers le Projet EBOSURSY.
Il était destiné aux délégués et points focaux nationaux pour la notification des maladies animales, la faune sauvage, les laboratoires vétérinaires et la communication du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, et du Sénégal (par téléconférence)
Cérémonie d’ouverture de l’atelier. Photo © S. Muset (oie) 2020
Aux participants venant des pays ciblés, se sont joints le personnel régional (Bamako) et du siège (Département Préparation et résilience, Paris) de l’OIE, les experts du CIRAD et de l’IRD . Il faut signaler la participation d’un professionnel de l’ UEMOA à cet atelier en tant qu’observateur.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par M. Moussa Dosso, Ministre des Ressources Animales et Halieutiques de la République de Côte d’Ivoire. Le Ministre s’est réjoui du fait que cet atelier allait contribuer à la lutte durable contre les FHV tout en permettant des échanges d’expérience entre pays. Le discours d’ouverture du Ministre a été précédé par une allocution de bienvenue du Dr Adaman Kouadio, Délégué de la Cote d’Ivoire pour l’OIE et du mot du Dr Brice Lafia, représentant la Directrice Générale de l’OIE, Dr Monique Eloit.
L’atelier était basé sur une méthodologie interactive et participative, comprenant des échanges d’expériences à travers des présentations du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, des études de cas et l’utilisation d’outils de facilitation conviviaux. L’atelier a été divisé en dix (10) séquences structurées selon un processus par étapes pour permettre à chaque pays d’élaborer un projet de protocole de surveillance pour la fièvre hémorragique virale de leur choix, intégrant la faune sauvage et un plaidoyer pour convaincre les décideurs nationaux, les donateurs et les techniciens d’autres secteurs de la valeur ajoutée de leur protocole.
Aperçu des participants au cours d’une session de groupe. Photo © S. Muset (oie) 2020
Les cinq jours d’atelier ont permis aux participants d’en apprendre davantage sur les fièvres hémorragiques virales suivantes Fièvre de la Vallée du Rift, Fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC), Fièvre de Lassa et Maladie à Virus Ebola/Marburg. Et plus spécifiquement : (i) leur épidémiologie et leur cycle de transmission (espèces affectées, modes de transmission), (ii) le rôle de la faune sauvage dans l’épidémiologie du virus, (iii) la reconnaissance des signes d’alerte d’une épidémie, (iv) les moyens de surveillance de ces maladies, et (v) la méthode de surveillance la mieux adaptée au contexte de votre pays.
Les participants ont également eu l’occasion d’explorer les mécanismes de collaboration intégrant la faune sauvage dans la surveillance épidémiologique à travers un exercice de simulation avant de participer à la co-construction d’un protocole de surveillance.
Monique Eloit, Directrice-générale de l’OIE (Revue Scientifique et Technique OIE, 2014, 33 [2] )