Nairobi, 13 juin 2019. Le Bureau Interafricain des Ressources Animales de l’Union africaine (UA-BIRA) et l’OIE ont combiné leurs ressources pour organiser conjointement un atelier régional de formation sur la peste des petits ruminants (PPR) dans le cadre de l’Accord de Coopération entre les deux organisations. Le Professeur Ahmed El Sawalhy, Directeur et Chef de Mission de l’UA-BIRA, dans son discours d’ouverture, a rappelé aux pays que le Programme panafricain de contrôle et d’éradication de la PPR s’inscrit dans la Stratégie mondiale pour le contrôle et l’éradication de la PPR et qu’il continuera à être utilisé afin de pouvoir aider les pays.
L’atelier, axé sur les procédures de l’OIE pour la reconnaissance du statut officiel et la validation par l’OIE de programmes nationaux de contrôle officiel de la PPR, s’est tenu à Nairobi (Kenya) du 11 au 13 juin 2019. Quarante-neuf (49) inspecteurs vétérinaires clés y ont participés, en provenance de 17 pays Africains ciblés (Algérie, Cabo Verde, Comores, Djibouti, Kenya, Lesotho, Malawi, Maroc, Mozambique, Namibie, Nigéria, Sénégal, Sao Tomé-et-Principe, Seychelles, Zambie et Zimbabwe). Ces pays étaient pris en considération, compte tenu de la possibilité que leur programme de contrôle officiel soit approuvé par l’OIE et qu’ils parviennent progressivement à l’éradication ou au stade de post-éradication de la PPR, prêts à demander la reconnaissance officielle du statut indemne.
Alors que plusieurs pays africains n’ont jamais signalé la maladie ou que la PPR était absente depuis plusieurs années, seuls cinq (5) pays africains, à savoir le l’Afrique du Sud, Botswana, eSwatini, Madagascar et Maurice bénéficient du statut officiel de pays indemne de la maladie; et un pays (la Namibie) dispose d’une zone indemne de la PPR.
Plus de 30 pays Africains ont été aidés à élaborer leurs plans stratégiques nationaux, mais le manque de ressources a entravé la mise en œuvre. Par conséquent, grâce aux capacités renforcées au sein des pays et un soutien soutenu, il existe un potentiel considérable pour augmenter le nombre de pays dotés du statut de pays officiellement indemne de la PPR en Afrique.
L’atelier était interactif et a répondu aux objectifs et aux attentes des participants. Les principaux résultats ont été des informations partagées sur les procédures, lignes directrices et outils de l’OIE qui sont à la disposition des pays pour faciliter le développement de dossiers de soumission de demandes, les activités liées à l’épidémiologie et au laboratoire, y compris la surveillance et le diagnostic au niveau national, afin de collecter les informations nécessaires à la constitution du dossier. L’OIE, l’UA-BIRA, l’UA-PANVAC et les Laboratoires de Référence de l’OIE pour la PPR, ont souligné leur soutien à la région et aux pays par le biais – entre autres – de la Stratégie mondiale pour le contrôle et l’éradication de la PPR, le Programme panafricain de contrôle et d’éradication PPR, la certification des vaccins anti-PPR, les épreuves de diagnostic et le diagnostic de confirmation.
L’atelier de formation sur la PPR à Nairobi a mis en évidence la possibilité d’éradiquer la maladie et de parvenir à une reconnaissance officielle d’un statut indemne, comme l’ont démontré deux pays, le Maroc et la Namibie. Le désir des pays d’aller de l’avant a été démontré par leur engagement résolu dans le processus. Le Docteur Samuel Wakhusama, Représentant de l’OIE, au nom de la Directrice générale de l’OIE, a remercié le Dr Obadiah Njagi, Délégué de l’OIE et vétérinaire-en-chef du Kenya, pour son soutien et a assuré l’audience de tout l’engagement de l’OIE envers la Région, ainsi que le bon partenariat avec l’UA-BIRA et autres partenaires pour éradiquer la PPR d’ici 2030 au profit des Pays Membres.
PDF - 2.33MB