
Au niveau mondial, l’élimination des décès humains dus à la rage canine d’ici à 2030 demeure l’objectif. Pourtant, la rage reste une menace sanitaire importante à l’interface entre l’animal et l’homme dans toute la région de l’Afrique. De nombreux pays d’Afrique considèrent la rage comme une maladie prioritaire, avec plus de 90% des cas humains étant transmis par des morsures de chien. Par conséquent, la vaccination massive des chiens contre la rage par des professionnels vétérinaires reste la principale intervention pour rompre le cycle de transmission de la rage du chien à l’homme.
Des professionnels vétérinaires de toute l’Afrique de l’Est se sont réunis à Dar es Salaam, en Tanzanie, pour un atelier de formation technique de trois jours axé sur le renforcement des normes concernant les données pour la surveillance de la rage et la vaccination. L’événement, organisé par la représentation sous-régionale de l’OMSA pour l’Afrique de l’Est, visait à renforcer la capacité des pays d’Afrique de l’Est à mesurer les progrès nationaux vers l’objectif mondial de zéro décès humain dû à la rage canine d’ici 2030, et à soutenir des décisions fondées sur des données dans la mise en œuvre de leurs programmes nationaux.
L’atelier visait à mettre en œuvre les recommandations de la deuxième réunion du réseau sous-régional d’Afrique de l’Est pour la lutte contre la rage, tenue à Addis Abéba, en 2023, qui a identifié les systèmes de données fragmentés, le rapportage sur support papier et le partage limité des données intersectorielles, parmi les défis rencontrés par les Pays Membres. L’OMSA a donc organisé l’atelier de formation, avec le soutien de l’Alliance mondiale pour la lutte contre la rage (GARC) et de Mission Rabies, afin de doter les points nationaux de contact sur la rage des outils et des compétences nécessaires pour améliorer la collecte, la qualité et l’analyse des données grâce à l’utilisation de plateformes numériques.
L’atelier de formation a réuni 11 pays de la région de l’Afrique de l’Est à savoir le Burundi, Comores, Djibouti, Éthiopie, Kenya, Ouganda, Rwanda, Somalie, Soudan, Soudan du Sud et la Tanzanie. L’atelier a offert un environnement propice à l’apprentissage mutuel grâce au partage d’expériences spécifiques à chaque pays. L’expérience de la Tanzanie sur le processus de soumission d’un dossier de validation par l’OMSA de son programme national de lutte contre la rage est remarquable et a incité d’autres pays à envisager des voies similaires.
Les participants ont suivi une formation pratique à l’aide de deux applications mobiles puissantes – l’application GARC et l’appli WVS Data Collection – conçues pour enregistrer et visualiser les données relatives à la vaccination massive des chiens et à la surveillance de la rage. Animées par des experts de l’Alliance mondiale pour la lutte contre la rage (GARC) et de Mission Rabies, les sessions ont mis l’accent sur l’application pratique, y compris des exercices fictifs pour simuler la collecte de données en temps réel.
Les participants ont suivi une formation pratique à l’aide de deux applications mobiles puissantes – l’application GARC et l’application WVS Data Collection – conçues pour enregistrer et visualiser les données relatives à la vaccination massive des chiens et à la surveillance de la rage. Animées par des experts de l’Alliance mondiale pour le contrôle de la rage (GARC) et de Mission Rage, les sessions ont mis l’accent sur l’application pratique, y compris des exercices fictifs pour simuler la collecte de données en temps réel.
Avec le soutien du Dr Benezeth Malinda, Directeur des Services Vétérinaires et Délégué de l’OMSA en Tanzanie, du Service vétérinaire du district de Kisarawe et des Autorités locales, un exercice de terrain dans les villages de Kibaoni et Minaki a permis aux participants de s’exercer à la saisie de données au cours d’une véritable campagne de vaccination des chiens. Plus de 2 200 doses de vaccin antirabique ont été administrées et les chiens vaccinés ont été marqués pour permettre l’évaluation de la couverture vaccinale. Grâce à cet exercice et à la démonstration ultérieure de l’analyse des données, les participants nationaux ont apprécié la façon dont les outils numériques peuvent transformer les opérations sur le terrain et améliorer le suivi des campagnes de vaccination de masse des chiens contre la rage.
Les participants ont également participé à une discussion plénière sur les obstacles et les possibilités de collecte de données de qualité et opportunes sur la rage. Les discussions ont porté sur les obstacles au partage des données sur la rage entre les secteurs vétérinaire et de la santé publique, et sur l’intégration des données collectées à l’aide d’applications mobiles dans les bases de données nationales sur la santé. L’atelier a créé un espace de dialogue ouvert sur la propriété des données, la protection de la vie privée et les besoins techniques, favorisant ainsi la confiance et la transparence.
Cet atelier a permis aux vétérinaires menant des campagnes de vaccination et de surveillance de la rage de renforcer les normes et standards de données dans leurs pays respectifs. Marqué par la collaboration, l’innovation et la formation pratique, l’atelier constitue un précédent solide pour les futures initiatives régionales.