
Emma Wijers - Stagiaire (janvier-juillet 2025) OMSA Nairobi.
Le parcours d’Emma Wijers à l’OMSA est aussi inspirant qu’international. D’origine belge, néerlandaise et italienne, Emma s’est très tôt intéressée à la mise en relation des connaissances scientifiques avec leur impact dans le monde réel. Lorsque Emma, alors âgée de 23 ans, a pris l’avion pour Nairobi, elle emportait avec elle bien plus que sa valise. Elle emportait sa passion pour les maladies infectieuses, une vision mondiale façonnée par ses études Erasmus Mundus et sa détermination à mettre la théorie en pratique.
Emma a obtenu son Bachelor en biochimie et biotechnologie à la KU Leuven (Louvain) en Belgique, avec un cours électif en droit afin de mieux comprendre les implications politiques de la science.
Emma with WOAH participants during a biosafety and biosecurity workshop and laboratory visit in the Republic of Congo (Brazzaville). Picture (c) I. P. Busuulwa (woah) 2025.
Emma avec les points focaux de WOAH lors d’une visite de laboratoire en République du Congo (Brazzaville). Photo (c) I. P. Busuulwa (omsa) 2025.
Pendant ses études de microbiologie, un documentaire sur la viande de brousse et son lien avec la propagation mondiale des zoonoses a éveillé sa curiosité.
Emma Wijers - Stagiaire (janvier-juillet 2025) WOAH Nairobi.
Désireuse de donner suite à cette passion, elle s’est inscrite au prestigieux Master Erasmus Mundus en maladies infectieuses et One Health, un programme véritablement interdisciplinaire qui lui a permis d’étudier dans trois établissements en France, en Espagne et en Allemagne, aux côtés de camarades de classe de 18 nationalités différentes et issus de domaines variés, allant de la médecine à la microbiologie en passant par les sciences vétérinaires.
Au moment de choisir un sujet de thèse et un stage, Emma a recherché une opportunité qui correspondait à son intérêt croissant pour les agents pathogènes à haut risque, la préparation aux situations d’urgence et l’interface entre science et politique. C’est alors qu’elle a découvert le Projet de réduction des menaces biologiques (FIRABioT) de l’OMSA auprès de la Représentation sous-régionale pour l’Afrique de l’Est. L’objectif du Projet, qui consiste à renforcer la résilience face aux agents pathogènes à haut risque, à améliorer la durabilité des laboratoires, la législation vétérinaire et la gestion des urgences, correspondait parfaitement à ses intérêts académiques et personnels.
Après près d’une décennie sans stagiaires, la Représentation sous-régionale de l’OMSA pour l’Afrique de l’Est a ouvert ses portes cette année à une jeune professionnelle débordante de passion, de curiosité et animée par l’approche Une Seule Santé ou « One Health ». Au cours de ses six mois de stage à la Représentation sous-régionale de l’OMSA pour l’Afrique de l’Est, Emma a découvert ce que signifie travailler à la croisée de la science, des politiques et des hommes, prouvant ainsi que les jeunes ont un rôle important à jouer dans l’avenir de la santé animale et d’Une Seule Santé.
Le stage d’Emma est le premier à être organisé au bureau de l’OMSA à Nairobi depuis 2017, ce qui nous rappelle de manière rafraîchissante l’importance d’impliquer les jeunes dans notre mission. Son énergie, ses idées et sa détermination ont montré à quel point les jeunes professionnels peuvent contribuer à faire progresser la santé animale et les principes « One Health » dans la région.
Depuis son arrivée à Nairobi, Emma travaille sous la supervision de Ian Peter Busuulwa et soutient le projet FIRABioT à travers diverses tâches à fort impact, allant de la rédaction de notes conceptuelles, de rapports et de points d’information de haut niveau à l’animation d’ateliers au Kenya, en République du Congo, au Malawi et au Zimbabwe.
Son travail ne consistait pas seulement à faire de la recherche, mais aussi à collaborer avec les Services Vétérinaires afin de les aider à améliorer leurs plans d’urgence et leur préparation aux situations d’urgence. Au fil du temps, elle a appris l’importance de la diplomatie dans cet espace international et comment trouver un équilibre entre le perfectionnisme et un équilibre travail – loisir sain, des leçons qu’elle mettra à profit dans sa carrière.
Pour l’avenir, Emma encourage les autres jeunes comme elle à oser prendre des risques, à ne jamais sous-estimer leurs capacités et ce dont ils sont capables, tout en restant à l’écoute des conseils avisés des personnes plus âgées et plus expérimentées.
À la fin de l’entretien, Emma a adressé ses remerciements particuliers à son superviseur Ian Peter, qui a joué un rôle déterminant dans son mentorat pendant son stage, mais aussi dans l’élaboration de sa thèse. Elle a également exprimé sa profonde gratitude au bureau de l’OMSA à Nairobi, qui l’a fait se sentir comme chez elle. Emma a partagé une série de photos de son séjour et des souvenirs qu’elle en a gardés.
Au bureau de l’OMSA à Nairobi, au nom de tous nos collègues et en particulier de l’équipe qui partageait avec elle l’espace de bureaux, nous lui souhaitons sincèrement bonne chance et la remercions pour l’énergie et la bonne humeur qu’elle a apportées au bureau.
La présence d’Emma a été plus qu’une simple exigence académique : elle a apporté une contribution significative au travail de l’OMSA à Nairobi et à toute l’équipe Afrique, et nous a rappelé à quel point l’engagement des jeunes est précieux pour notre mission. Alors que nous nous tournons vers l’avenir, nous espérons que son histoire inspirera d’autres personnes à suivre ses traces.
Cet entretien a été réalisé et compilé par Lyne Iyadi, Chargée de communication régionale pour l’OMSA.
Emma Wijers