La Namibie actualise ses plans d'urgence contre les maladies animales transfrontalières : préserver la santé animale et garantir les moyens de subsistance.

La Namibie maintient une zone indemne de fièvre aphteuse, de peste des petits ruminants (PPR) et de péri-pneumonie contagieuse bovine (PPCB) reconnue par l’OMSA, située au sud de la barrière vétérinaire, un corridor à double clôture séparant la faune sauvage et le bétail. Dans cette zone au sud de cette clôture, la vaccination n’est pas pratiquée, ce qui permet à la Namibie d’exporter des animaux et des produits animaux vers d’autres pays. En revanche, la zone située au nord de la barrière vétérinaire, communément appelée « zones communautaires du nord » (Northern Communal Areas, ou NCA), est désignée comme zone de protection, à l’exception de la région du Zambèze, qui est classée comme zone infectée par la fièvre aphteuse en raison de la présence de buffles africains.

La Namibie a mis en place des plans d’urgence pour les maladies animales transfrontalières, qui orientent les programmes de prévention et de contrôle des maladies. La Direction des services vétérinaires (DSV) de Namibie examine régulièrement ces plans afin de s’assurer qu’ils sont conformes aux normes de l’OMSA.

Un atelier de cinq jours s’est tenu avec succès à Otjiwarongo, en Namibie, du 18 au 22 août 2025, afin de mettre à jour les plans d’urgence pour la fièvre aphteuse, la PPR, la PPCB et la grippe aviaire. L’atelier a réuni 32 participants issus de toutes les divisions de la DSV, ainsi que des parties prenantes clés, notamment le Conseil namibien de l’élevage et des produits d’élevage (anciennement le Conseil namibien de la viande), le Ministère de l’Environnement, des Forêts et du Tourisme, et le Ministère de la Santé et des Services sociaux. Il a été organisé conjointement par la DSV et l’OMSA, avec le soutien financier du projet BMZ-OHRT (Allemagne).

L’atelier s’est ouvert par une allocution du Dr Natangwe S. Amuthenu, DSV – adjoint chargé de l’épidémiologie, des importations/exportations, de la traçabilité, du contrôle des médicaments et des services consultatifs. Dans son allocution, il a souligné l’urgence de se préparer au niveau national et de rester vigilant afin de protéger le secteur de l’élevage namibien et de préserver l’accès aux marchés internationaux, en particulier compte tenu des épidémies transfrontalières actuelles de maladies animales, notamment la fièvre aphteuse et la grippe aviaire, qui touchent la région de l’Afrique australe. Il a réaffirmé l’engagement de la DSV à obtenir le statut d’indemne de PPR reconnu par l’OMSA dans les NCAs, soulignant que la PPR n’a jamais été détectée en Namibie et que le pays reste historiquement indemne de cette maladie.

Il a souligné que le programme actuel de lutte contre la rage chez les chiens approuvé par l’OMSA expirera en novembre 2025. Il a appelé les participants à réviser la stratégie nationale de lutte contre la rage pour 2026-2030, en y intégrant des activités qui reflètent l’approche Une Seule Santé ou « One Health ». Il a insisté sur le fait que les maladies transcendent les frontières et les secteurs, et que seule une collaboration coordonnée et intersectorielle permettra à la Namibie d’éliminer avec succès la rage chez les chiens.

Tout au long de l’atelier, les participants ont travaillé en groupes pour examiner et mettre à jour les plans d’urgence pour la fièvre aphteuse, la PPR, la PPCB et la grippe aviaire. Le dernier jour, un nouveau programme national quinquennal de lutte contre la rage humaine transmise par les chiens a été élaboré, qui définit les actions clés et les priorités à mettre en œuvre au cours des cinq prochaines années (2026-2030).