Environ 850 participants, représentant les Délégués nationaux de 144 Pays Membres de l’OIE (dont 34 de l’Afrique) et 41 organisations internationales, intergouvernementales, régionales et nationales ont participé à l’événement. La cérémonie d’ouverture a eu lieu en présence du Président de l’OIE, le Dr Botlhe Michael Modisane, la Directrice-générale de l’OIE, la Dre Monique Eloit, et plusieurs ministres et représentants-de-gouvernement des Pays Membres de l’OIE.
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La Déléguée de l’ OIE du Zimbabwe, la Dre. Unesu Ushewokunze – Obatolu intervient lors de la réunion de la Commission Régionale de l’OIE pour l’Afrique. Crédit photo © P. Bastiaensen (oie) 2016.
Plusieurs invités de marque ont délivré des discours d’ouverture lors de la cérémonie d’ouverture. Parmi ceux-ci, il y avait des ministres et des représentants de l’Afrique tels que S.E. Anna Shiweda (Vice-Ministre de l’Agriculture, des Eaux et des Forêts de la Namibie), S.E. Patrick Ralotsia (Ministre de l’Agriculture du Botswana), S.E. Anna Bissiw (Ministre de l’Agriculture, chargée de l’élevage au Ghana), S.E. Mohammed Grand (Ministre de l’Élevage et des Productions Animales de la Guinée), S.E. Aminata Mbengue Ndiaye (Ministre de l’Élevage et des Productions Animales du Sénégal), S.E. Musa Tibin Musa (Ministre de l’Elevage, des Pêches et des Aires Pastorales du Soudan) et M. Andrew K. Tuimur (Secrétaire-général du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche du Kenya).
Seuls deux Ministres de l’Afrique ont fait une allocution au cours de la cérémonie d’ouverture : Botswana et Namibie !
Le Président de l’OIE, le Dr Botlhe Michael Modisane a remis des Prix honorifiques de l’OIE à des membres de la communauté vétérinaire pour des services exceptionnels rendus à la science vétérinaire et à l’OIE.
Le rapporteur pour ce thème technique, le Dr Jonathan Rushton (Royal Veterinary College, Londres) a assuré cette présentation. Les États Membres de l’Union Africaine, également Membres de l’OIE, ont félicité le rapporteur et ses collègues pour l’excellente recherche entreprise afin de fournir une présentation éclairée à cette Session Générale. Ils ont reconnu avec satisfaction que des nombreux problèmes rencontrés dans la plupart des pays africains ont été bien soulignés par le rapporteur – en particulier ceux liés au manque d’expertise au sein des Services Vétérinaires permettant de mesurer les impacts économiques des foyers de maladies, ainsi que les coûts et les avantages des programmes de lutte contre ces maladies. Les États Membres africains ont suggérés la nécessité d’une formation dédiée à cet égard, appuyée par une résolution traitant cette problématique, à inclure dans la prochaine Conférence Internationale de l’OIE sur l‘Enseignement Vétérinaire, qui se tiendra à Bangkok, en Thaïlande, en juin 2016.
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Le Délégué OIE de l’Afrique du Sud et nouveau Président de l’Assemblée Mondiale de l’OIE, le Dr. Botlhe Michael Modisane (à gauche), et la nouvelle Directrice – générale de l’OIE, la Dre. Monique Eloit (à droite) écoutent les allocutions d’ouverture.
Cette session a été présidée par dr Nicholas Kauta de l’Ouganda. Le sujet, présenté par le Dr Jean-Pierre Orand (Agence nationale Française du médicament vétérinaire, ANSES, Fougères) a généré des discussions avec de nombreuses interventions de l’auditoire, y compris du Kenya qui parlait au nom des 53 Etats Africains, Membres de l’OIE. Ils ont apprécié que la résistance aux antimicrobiens figure en haut de l’agenda mondial, en raison de l’importance reconnue des organismes résistants aux antimicrobiens qui présentent un risque pour la santé des animaux et des humains. Ils ont reconnu la nécessité d’une utilisation prudente des agents antimicrobiens, dans le cadre de la gouvernance de la santé animale.
Ils ont félicité l’OIE pour les efforts entrepris pour guider les États Membres dans le développement de diverses stratégies contre l’antibio-résistance, et dans l’utilisation prudente et responsable des agents antimicrobiens. Ils ont enfin félicité l’OIE d’avoir collaboré avec d’autres organisations internationales, tout en assumant son mandat.
Un total de 98 personnes a participé à la réunion de la Commission Régionale pour l’Afrique, le 23 mai (lundi), y compris des représentants des pays membres de l’OIE (34 sur les 54 ), des organisations régionales et internationales (UA-BIRA, UA-PANVAC, AU-PATTEC, FAO, UEMOA, CEEAC, CEBEVIRHA). Le rapport du Président de la Commission Régionale de l’OIE pour l’Afrique a été présenté par le Dr Komla Daniel Batawui, Délégué du Togo et Président de ladite Commission Régionale. Le rapport sur les réunions du Conseil de l’OIE a été présenté par le Dr Botlhe Michael Modisane, Délégué de l’Afrique du Sud et Président de l’Assemblée Mondiale. Dr Karim Tounkara, le Représentant Régional de l’OIE pour l’Afrique a présidé la réunion.
La réunion a également été l’occasion de partager des informations sur les activités et le programme de travail de la Représentation Régionale de l’OIE pour l’Afrique et ses Représentations Sous-Régionales pour l’Afrique australe, méridionale et orientale. D’autres sujets ont été abordés, tels qu’une mise à jour sur l’organisation de la 22ème Conférence de la Commission Régionale de l’OIE pour l’Afrique qui se tiendra à Swakopmund, en Namibie en février 2017 ; l’état des notifications sanitaires par les Membres en Afrique; l’état d’avancement de la mise en œuvre des recommandations de la 21ème Conférence de la Commission Régionale de l’OIE qui s’est tenue à Rabat, au Maroc en février 2015; les programmes de santé animale et les activités liées au renforcement des Services Vétérinaires en Afrique; le réseau OFFLU et l’importance de contribuer au réseau en fournissant des données de séquençage génétique des influenzas aviaires; une mise à jour sur la résistance aux antimicrobiens, une proposition de désignation d’un nouveau Centre Collaborateur au Sénégal et les présentations d’organisations régionales et internationales.
Dr Daniel Bourzat, conseiller du Représentant Régional pour l’Afrique, a pris la parole pour annoncer sa retraite. Il a remercié tous les Délégués et collègues de l’Afrique pour leur excellente collaboration au cours de sa carrière en Afrique. Dr Karim Tounkara au nom de tous les participants a remercié le Dr Bourzat pour l’excellent travail accompli en Afrique.
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Le Dr. Daniel Bourzat, Conseiller du Représentant Régional de l’OIE pour l’Afrique, qui part à la retraite, rend hommage aux Délégués de l’OIE. Crédithoto © P. Bastiaensen (oie) 2016.
Grâce à des efforts soutenus, plusieurs pays ont pu améliorer ou atteindre une ou plusieurs reconnaissances de statuts sanitaires officiels ou approbations de programmes officiels de lutte. L’Assemblée Mondiale de l’OIE a ainsi délivré des certificats aux pays Africains suivants : la Namibie et le Swaziland.
Les États Membres de l’OIE en Afrique ont apprécié le travail abattu par la Commission Scientifique pour évaluer les demandes de reconnaissance des statuts sanitaires et d’approbation des programmes de lutte zoo-sanitaire. Les progrès réalisés, en particulier en matière de la reconnaissance antérieure de zones indemnes de PPR en Afrique australe, ainsi que la reconnaissance actuelle de la Namibie comme premier pays Africain avec un statut de risque négligeable d’ESB, ainsi que le Swaziland comme pays indemne de PPCB, ont été très appréciés.
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Vote lors de la session dédiée au Code Terrestre. Au premier plan, la Déléguée OIE du Lesotho, la Dre. Marosi Molomo, qui exprime son vote.
De nouvelles normes et directives internationales ont été présentées – par les Commissions Spécialisées concernées – au cours de la Session Générale.
Aussi bien le Code Terrestre de l’OIE et son équivalent Aquatique contiennent désormais des définitions par rapport aux « Normes de l’OIE » et aux « Lignes directrices de l’OIE » dans leurs glossaires.
En ce qui concerne l’incorporation de normes futures sur le traitement de reptiles pour la production de peaux, la définition de l’OIE pour les animaux terrestres a été élargie pour y inclure les reptiles, en plus des mammifères, des oiseaux et des abeilles.
D’un intérêt particulier du point de vue du Code Terrestre de l’OIE et de la perspective Africaine, est le nouveau chapitre sur le bien-être des équidés de labour ou de travail (chevaux, ânes, mules etc …), étant donné que ces animaux jouent un rôle important en Afrique, et subissent souvent des problèmes de bien-être. Les représentants des pays Africains ont indiqué que ce chapitre va considérablement aider les États Membres à régler ce genre de problèmes. Cependant, ils ont porté à l’attention de l’Assemblée le fait que beaucoup d’autres classes d’animaux de travail, tels que les camélidés, les bovins, les buffles et les chiens sont potentiellement affectés par des problèmes de bien-être et qu’il est recommandé de développer des chapitres spécifiques pour ces espèces, soit d’élargir la portée du présent chapitre pour inclure d’autres animaux de travail.
A noter également la fusion des trois chapitres sur la brucellose pour en faire un seul chapitre sur “Infection à Brucella abortus, Brucella melitensis et Brucella suis” et le changement de nom du chapitre concernant la fièvre aphteuse : “Infection par le virus de la fièvre aphteuse”, conformément au processus en cours qui consiste à classifier les chapitres par rapport aux agents pathogènes, plutôt qu’aux maladies. Dans le même ordre d’idées, le chapitre sur la cysticercose porcine a été renommé “Infection à Taenia solium (cysticercose porcine)”. Il y a eu d’autres révisions mineures des chapitres sur l’abattage et sur la mise-à-mort à des fins de lutte contre les maladies, ainsi que des chapitres sur les systèmes de production des volailles de chair et des vaches laitières.
Pas moins de 22 chapitres du Manuel Terrestre de l’OIE ont également été proposés pour amendement. D’un intérêt immédiat pour l’Afrique sont les chapitres sur les vaccins, la brucellose, la fièvre de la vallée du Rift, la peste bovine, la variole aviaire, la maladie de Gumboro et la dermatose nodulaire contagieuse.
Du côté aquatique, des révisions majeures concernant le chapitre sur “Infection par le génotype 1 du virus de la tête jaune” et le chapitre sur les recommandations générales sur la désinfection, ainsi que le changement de nom de certaines maladies afin de refléter leur agent pathogène, comme par exemple “Infection à Aphanomyces astaci (peste de l’écrevisse)” ou “Infection par le virus de la nécrose hypodermique et hématopoïétique infectieuse”.
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Vote lors de la session dédiée au Code Terrestre. Au premier plan, la Déléguée OIE de la Cote d’Ivoire, Dr. Diarra Cisse – Aman, qui exprime son vote.
En ce qui concerne le suivi des recommandations de la 3ème Conférence Mondiale de l’OIE sur la santé des animaux aquatiques : ‘préparer l’avenir’, qui s’est tenue à Ho Chi Minh Ville (Vietnam) du 20 au 22 janvier 2015, l’Afrique a salué l’initiative de l’OIE de développer et de déployer un outil PVS aquatique.
Les États Membres africains ont indiqué que cet outil pourrait jouer un rôle dans le renforcement de la gouvernance des services de santé des animaux aquatiques en Afrique comme cela a été le cas pour le PVS classique.
Les États Membres de l’OIE en Afrique ont réaffirmé leur engagement à appliquer cet outil PVS aquatique et ont demandé à l’OIE de mobiliser des ressources et de l’expertise pour répondre aux demandes des pays Africains. Ils ont vivement encouragé les pays Africains et leurs partenaires à renforcer le jumelage des laboratoires de référence et centres collaborateurs, et les organisations internationales à renforcer l’assistance technique fournie aux pays dans ce domaine critique. Ils ont en outre exhorté l’OIE, en partenariat avec l’UA-BIRA et les Communautés Economiques Régionales (CER) à former des experts Africains sur l’application de l’outil PVS aquatique.
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De gauche à droite : le Délégué OIE de l’Afrique du Sud et Président de l’OIE, le Dr. Botlhe Michael Modisane, la Déléguée OIE du Lesotho et Membre du Groupe de Travail de l’OIE pour le Bien-être animal, la Dre. Marosi Molomo et le Représentant Sous-Régional de l’OIE pour l’Afrique australe, le Dr. Moetapele Lethswenyo.
La Directrice-générale de l’OIE a présenté la composition des trois groupes de travail de l’OIE (faune sauvage, sécurité sanitaire des aliments en phase de production, et bien-être animal), telle que validée par le Conseil de l’OIE pour la période de mai 2016 à mai 2017
Voici les noms des experts Africains qui font partie de ces groupes de travail:
L’Assemblée Mondiale a approuvé les termes d’un accord de coopération avec la Commission de l’Océan Indien (COI), qui entrera en vigueur après la signature de l’accord plus tard cette année. La Commission de l’Océan Indien est une Communauté Economique Régionale (CER) africaine travaillant sur l’intégration régionale des États et Territoires insulaires des Comores, Madagascar, Maurice, Mayotte, la Réunion et les Seychelles. Son siège est basé à l’Ile Maurice
Le Délégué OIE du Swaziland, le Dr Roland Dlamini (au milieu) reçoit le certificat de reconnaissance de pays indemne de péripneumonie contagieuse bovine (PPCB). Crédit photo © P. Bastiaensen (oie) 2016.
Crédit photos © Isabelle Zezima (oie) 2016, sauf mentions contraires.