Environ 900 participants, dont la grande majorité des Délégués nationaux des 180 Pays Membres de l’OIE et autour de 40 organisations internationales, intergouvernementales, régionales et nationales ont participé à l’événement. La cérémonie d’ouverture a eu lieu en présence d’une trentaine de Ministres et de Membres de Gouvernement des Pays Membres de l’OIE, ainsi que la Présidente de l’OIE, la Dre Karin Schwabenbauer, et le Directeur général de l’OIE, le Dr Bernard Vallat.
Mathématiquement, tous les 15 ans, toutes les élections (Directeur général, Conseil, Bureaux des Commissions Régionales et les Commissions Spécialisées) coïncident. C’était le cas cette année et en conséquence le programme a été légèrement modifié afin de pouvoir préparer et réaliser les nombreuses élections qui ont eu lieu au cours de cette 83e Session Générale.
Après trois mandats consécutifs de cinq ans et quinze ans à la Direction Générale de l’OIE, le Dr Bernard Vallat passera à partir du 1er janvier 2016, le relais à la Docteure Monique Eloit, actuellement Directrice générale – adjointe, pour le prochain mandat de cinq ans. Elle sera la première femme à la tête de l’OIE.
Cérémonie d’ouverture
Plusieurs invités de marque venus de l’Afrique ont eu l’opportunité de prononcer des discours d’ouverture lors de la cérémonie d’ouverture, à savoir : S.E. Senzeni Zokwana (Ministre de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche de l’Afrique du Sud), S.E. Anthelme Ramparany (Ministre de l’Elevage de Madagascar), S.E. Mahaman Elhadji Ousmane (Ministre de l’Elevage du Niger), S.E. Issa Ali Taher (Ministre de l’Elevage et de l’Hydraulique du Tchad), S.E. Faisal Hassan Ibrahim (Ministre de l’Elevage, des Pêches et des Pâturages du Soudan) et M. Mohamed Sadiki (Secrétaire général de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires du Ministère de l’Agriculture et des Pêches Maritimes du Maroc).
La Présidente de l’OIE, la Dre Karin Schwabenbauer a remis des prix honorifiques de l’OIE à des membres de la communauté vétérinaire pour les services exceptionnels rendus à la science vétérinaire et à l’OIE. Cette année – parmi les récipients – le Dr Roy Bengis (Afrique du Sud) a reçu la médaille d’or pour ses contributions en tant que spécialiste de la faune et notamment en tant que Membre du Groupe de Travail de l’OIE sur la faune sauvage depuis déjà plusieurs d’années.
L’Assemblée mondiale a approuvé la composition des Groupes de Travail de l’OIE, validées par le Conseil de l’OIE, pour la période mai 2015 – mai 2016. Il convient de mentionner pour le continent africain : les nominations du Dr Roy Bengis (Afrique du Sud) pour le Groupe de Travail sur la faune, Dr Jessey Alice Kamwi (Namibie) pour le Groupe de Travail sur la sécurité sanitaire des aliments, ainsi que le Professeur Hassan Aidaros (Egypte) et la Dre Marosi Molomo (Lesotho) pour le Groupe de Travail sur le bien-être animal.
Statut sanitaires officiels
Grâce à des engagements soutenus, plusieurs pays africains ont pu améliorer ou obtenir une reconnaissance officielle de statut sanitaire. L’Assemblée Mondiale de l’OIE a ainsi délivré des certificats au Botswana, au Maroc, à la Namibie et au Swaziland. En particulier:
Normes sanitaires adoptées
Pour le Code Aquatique, il suffit de retenir l’ajout d’une nouvelle maladie (listée) des crustacés (crevettes d’élevage principalement): la maladie de nécrose hépato-pancréatique aiguë (AHPND), ce qui porte à 118 le nombre de maladies figurant sur cette liste.
La session sur le Code Terrestre, la dernière présidée par le Dr Alejandro Thiermann qui prend sa retraite de la Commission du Code, a de nouveau été dominé par les interventions “en bloc”, non seulement par l’Union Européenne, l’Europe, l’Union Africaine, mais aussi de plus en plus par le Groupe Quadrilatéral (QUAD: Australie, Canada, Nouvelle-Zélande et États-Unis) ainsi que l’OIRSA ( Organismo Internacional Regional de Sanidad Agropecuaria ). Important pour l’Afrique est le chapitre modifiée sur la fièvre aphteuse qui permet maintenant d’établir des conditions entièrement non-géographiques au commerce du bœuf désossée en provenance de pays infectés par la fièvre aphteuse (c-à-d l’option supplémentaire de reconnaissance de compartiments ou d’exploitations en tant que parcs de quarantaine, au lieu de l’obligation de devoir démontrer l’absence, dans un rayon de 10 km autour du site de production ou d’abattage, de foyers ou de cas de fièvre aphteuse).
Un nouveau chapitre sur le Taenia solium, une forme de ver solitaire transmissible par le porc à l’homme, a été ajouté au Code terrestre. Ce texte constitue une avancée considérable pour la protection de la santé humaine dans de nombreux pays en développement.
Le chapitre sur l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) a donné lieu à un débat intense autour du concept des formes atypiques (par opposition aux formes classiques) de cette maladie. La nouvelle disposition du Code vise à limiter l’impact de ces détections sur le statut officiel (pour l’ESB classique) des pays concernés, la détection et la notification de cas atypiques étant le reflet de systèmes de surveillance très efficaces.
Reconnaissance de centres de référence
Le Centre Pan-Africain des Vaccins Vétérinaires (PANVAC) de l’Union Africaine a été officiellement reconnu comme l’un des quatre centres FAO/OIE de stockage au monde, non seulement pour le stockage de vaccins et souches vaccinales contre la peste bovine, mais aussi pour tous les autres matières biologiques contenant le virus de la peste bovine, y compris le virus même. Aucune autre centre de référence (laboratoires de référence et centres collaborateurs) n’a été reconnus sur le continent africain.
Commission Régionale pour l’Afrique
Le lundi 25 mai, entre 60 et 70 personnes ont participé à la réunion de la Commission Régionale pour l’Afrique, y compris les Délégués nationaux (40 sur les 54 pays membres) et les organisations régionales et internationales (Banque mondiale, CEBEVIRHA, CIRAD, FAO, ILRI, UA-BIRA, UA-PANVAC, UA-PATTEC, UEMOA,). Le rapport du Président de la Commission Régionale de l’OIE pour l’Afrique a été présenté par la Dre Marosi Molomo, Déléguée du Lesotho et Présidente de la Commission Régionale de l’OIE pour l’Afrique. Le rapport sur les réunions du Conseil de l’OIE a été présenté par le Dr Michael Botlhe Modisane, Délégué de l’Afrique du Sud. La réunion a été également l’occasion de partager des informations sur les activités et le programme de travail de la Représentation Régionale de l’OIE pour l’Afrique et les Représentations Sous-régionales de l’OIE pour l’Afrique australe, méridionale et orientale. D’autres sujets ont également été abordés, tels que les progrès réalisés concernant le Programme d’Appui à la Législation Vétérinaire (PALV), la mise en œuvre des principes de High Health, High Performance (HHP) pour des chevaux de compétition et le soutient à des études sur les maladies qui affectent ces équins. Des présentations par les organisations régionales et internationales ont également été délivrées au cours de la réunion.
Le lieu de la prochaine (22e) Conférence de la Commission Régionale de l’OIE pour l’Afrique a été confirmé comme étant Swakopmund (en Namibie) en février 2017.
Enfin, une séance à huis clos a eu lieu entre les Délégués pour discuter des propositions de candidats pour les diverses élections pour les postes de gouvernance de l’OIE. En conséquence, le vendredi, les personnes suivantes ont été (ré)élus au Bureau de la Commission Régionale pour l’Afrique:
Réunions en parallèle
Plusieurs rencontres importantes pour le continent africain ont été organisées en marge de cette Session Générale, la principale étant la cérémonie de signature pour le renouvellement de l’accord de coopération entre l’OIE et l’UA-BIRA visant à renforcer leur collaboration dans le domaine de la santé animale et du bien-être animal.
La Session Générale a également été l’occasion d’organiser – le 27 mai – une réunion dans le contexte du REMESA pour discuter de la résolution adoptée par les chefs des services vétérinaires de la région REMESA lors de sa 9e réunion du Comité Permanent Conjoint, tenue à Tunis (Tunisie) les 3 et 4 novembre 2014 (et pour lequel l’engagement a été réitéré lors de la dernière réunion du REMESA à Héraklion (Grèce) en mars 2015). Cette résolution est liée à la mise en œuvre de la banque de vaccins contre la fièvre aphteuse dans la région Afrique du Nord.
Le même jour, une réunion entre organismes statutaires vétérinaires (ordres vétérinaires) a eu lieu impliquant des pays comme la Tunisie, le Mali, l’Angola et le Togo ainsi que des représentants de la France, la Belgique et le Canada.
Plusieurs réunions à caractère bilatéral ont eu lieu lors de la Session Générale impliquant des pays africains (comme par exemple, la Namibie, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe) sur des questions liées à la santé animal et le commerce (par exemple, la fièvre aphteuse).
Résultats des élections des Commissions Spécialisées
Les élections pour faire partie des Commissions Spécialisées ont permis d’élire les experts Africains suivants :
Commission scientifique pour les maladies animales
Commission des normes sanitaires pour les animaux terrestres
Commission des normes biologiques
Commission des normes sanitaires pour les animaux aquatiques
L’Afrique est maintenant à nouveau représenté au niveau des quatre Commissions Spécialisées, avec au moins un, sinon deux, représentants.
Le nouveau Président de la Commission du code terrestre de l’OIE est le Dr Etienne Bonbon (France) et le nouveau Président de la Commission aquatique de l’OIE est le Dr Ingo Ernst (Australie). La Commission des normes biologiques sera désormais présidée par la Dre Beverly Schmitt (États-Unis). Le Dr Gideon Bruckner de l’Afrique du Sud a été réélu en tant que Président de la Commission scientifique pour les maladies animales (SCAD).
Crédit photos © D. Mordzinski (oie) 2015, sauf mentions contraires.