Sous les auspices du Cadre mondial de la FAO et de l’OIE pour le contrôle progressif des maladies animales transfrontalières (GF-TAD), quelques 70 professionnels et scientifiques vétérinaires et médicaux se sont réunis à Djibouti du 21 au 23 avril 2015 pour réévaluer la situation de la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) des deux côtés de la Mer Rouge: “de nouvelles options commerciales, de prévention et de lutte”.
La conférence a réuni des représentants des gouvernements de 18 pays, dont le l’Arabie Saoudite, le Bahreïn, les Comores, Djibouti, Egypte, Ethiopie, Jordanie, Kenya, Koweït, Liban, Oman, l’Ouganda, le Qatar, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, la Syrie et la Tanzanie. La délégation du Yémen, en raison de la situation politique dans le pays, n’a malheureusement pas pu assister à la Conférence.
Vue d’ensemble de certains participants. Crédit photo © P. Bastiaensen (oie) 2015.
La conférence a été officiellement ouverte par le Ministre Djiboutien de l’Agriculture, de l’Elevage, de l’Eau et de la Pêche, S.E. Mohamed Ahmed Awaleh. D’autres invités de marque étaient le Ministre Somalien de l’Elevage, de la Foresterie et des Aires Pastorales, S.E. Hussein Saïd, le Directeur de la Division pour l’Agriculture et l’Environnement de l’Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD), Mr. Mohamed Moussa, la Représentante Résidents de la FAO, la Dre Emmanuelle Guerne – Bleich, le Représentant Régional de la FAO pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, le Dr Markos Tibbo, le Représentant Régional de l’OIE pour le Moyen-Orient, le Dr Ghazi Yehia, le Directeur de l’UA-BIRA, le Professeur Ahmed El-Sawalhy et le Directeur-adjoint de l’UA-PANVAC, le Dr Charles Bodjo. La Représentants Résidents par intérim de l’OMS, Mme Houda Langar ne pouvait pas se rendre à la réunion en raison des réunions de crise sur la situation au Yémen voisin, mais elle a été parfaitement représentés par le Dr Pierre Formenty de l’équipe des pathogènes émergents et dangereux de l’OMS à Genève.
La réunion a été organisée autour de cinq sessions thématiques formelles, entrecoupées de deux sessions en groupes de travail et une visite au Centre de Quarantaine pour l’exportation de bétail de Djibouti, exploité par la Société PRIMA International. Les sessions thématiques étaient les suivantes :
Les experts et les participants, à travers des présentations formelles, des études de cas et des simulations de négociations commerciales, ainsi que par la visite de la station de quarantaine, ont eu l’occasion d’échanger des points de vues sur la propagation actuelle de l’infection de la FVR en Afrique Australe, de l’Ouest, de l’Est, dans la Corne de l’Afrique et au Moyen-Orient, les nouveaux développements concernant les vaccins et les moyens de diagnostic, mais aussi les retards accusés dans l’autorisation de mise sur le marché (AMM), au niveau national, de pas-si-nouveaux vaccins tels que le vaccin “Clone 13”, les conséquences du chapitre révisé du Code sur la FVR pour le commerce international d’animaux vivants, les questions de certification et de transparence, les prévisions météorologiques et la préparation aux urgences, ainsi que des initiatives régionales en faveur du contrôle de la fièvre de la Vallée du Rift aux niveaux régional (IGAD, l’Union africaine) et international (GF-TAD).
RVF Rift risk map east Africa 2015
Carte produite par Assaf Anyamba et la NASA
Les grandes discussions ont évoluées autour des nouveaux vaccins ayant le potentiel de reconcilier la prophylaxie avec le maintien du commerce (vaccins DIVA: différencier les animaux infectés des animaux vaccinés), les prix inabordables et la diminution de la disponibilité des kits commerciaux de diagnostic, la menace imminente d’une nouvelle phase d’épizootie dans des pays tels que le Soudan du Sud, le Kenya, la Tanzanie et d’autres, sur la base du fait que 2015 est l’année 8 après les dernières épidémies qui ont eu lieu dans la région et que le modèle de prédiction de l’ENSO (El-Nino Southern Oscillation) montre une augmentation conséquente des risques d’anomalies climatiques qu pourraient survenir vers la fin de cette année (2015).
Les participants ont recommandés d’exploiter toutes les informations et outils disponibles, y compris le cadre d’appui à la prise de décision pour la FVR, récemment mis à jour (téléchargez la “decision support framework for Rift Valley fever” – en Anglais). ainsi que le cadre opérationnel OMS – OIE sur la bonne gouvernance des services de santé publiue et de santé animale (télécharger plus bas).
Des contributions ont été fournis par l’Union africaine (UA-BIRA et l’UA-PANVAC) et l’Autorité Intergouvernementale pour le Développement (Inter-Governmental Authority on Development, IGAD), la communauté économique régionale pour la Corne de l’Afrique, ainsi que par des intervenants d’organisations internationales telles que la FAO, OIE, OMS et ILRI et des intervenants des secteurs publics et privés évoluant dans la recherche et les aspects commerciaux, tels que CDC-Kenya (Kenya), CVI Lelystad (Pays-Bas), Deltamune (Afrique du Sud), GALVmed (Royaume-Uni), KEMRI (Kenya), Livestock Trade Services (Kenya), OBP (Afrique du Sud), ARC-OVI (Afrique du Sud), MCI (Maric) et la NASA (Etats-Unis).
Les organisateurs sont reconnaissants pour le soutien financier fourni par les gouvernements de la Grande-Bretagne (R-U) et les Etats-Unis (USA) à travers le Fonds fiduciaire de l’OIE pour la santé et le bien-être animal, ainsi que le projet Méthodes et Procédures Standardisés en Santé Animale (SMP-AH) de l’UA-BIRA, respectivement. Le soutien considérable fourni par l’entreprise PRIMA International est également apprécié.
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Crédit photos © P. Bastiaensen (oie) 2015, sauf mentions contraires.