86 GS
Le Docteur Mbargou Lô, Délégué de l’OIE au Sénégal, présente le Président de l’OIE et Délégué de l’Afrique du Sud, le Dr Botlhe Michael Modisane (à gauche) à l’Ambassadeur du Sénégal en France, S.E. Barissou Sené (à droite). Crédit photo © Maurine Tric (oie) 2018.
Jusqu’à 950 participants, représentant les Délégués nationaux de 150 des 181 Pays Membres de l’OIE et environ 60 organisations internationales, intergouvernementales, régionales et nationales ont participé à l’événement.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de quelque 38 ministres et membres de gouvernement des Pays Membres de l’OIE, ainsi que de le Président de l’OIE, le Dr Botlhe Michael Modisane (Afrique du Sud) et de la Directrice générale de l’OIE, la Dre Monique Eloit .
Cette Session Générale a non seulement approuvé de nouvelles normes importantes et accrédité de nouvelles institutions, mais a également élu ou réélu les Membres du Conseil, des Commissions Régionales et des quatre Commissions Spécialisées de l’OIE.
S.E. Barissou Séné, Ambassadeur du Sénégal en France, représentant la Ministre de l’Elevage et de la Production Animale du Sénégal, a prononcé un discours devant l’Assemblée Mondiale soulignant le rôle vital pour la région du Sahel de l’élevage dans la lutte contre la pauvreté et la sécurité alimentaire, et donc en conséquent, l’importance de lutter contre les maladies animales. Il a également rappelé aux participants les impacts positifs du projet PRAPS (Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel), des missions du Processus PVS pour son pays et le soutien apporté par les Représentations Régionales et Sous-régionales de l’OIE aux Pays Membres de l’OIE en Afrique.
D’autres invités distingués Africains ont également assisté à la cérémonie d’ouverture, notamment:
Le Dr Botlhe Michael Modisane, Président de l’OIE, a décerné les prix honorifiques de l’OIE à certains membres de la communauté vétérinaire pour les services exceptionnels rendus à la science vétérinaire et à l’OIE. Cette année, parmi les membres récompensés figurait le Dr Michael Graeme Garner (Australie), récipiendaire de la médaille d’or.
L’Assemblée Mondiale a également approuvé la composition du Groupe de Travail de l’OIE sur la Faune Sauvage, précedemment validée par le Conseil de l’OIE pour la période de mai 2018 à mai 2019. Mentionnons, pour le continent Africain, la nomination du Dr Markus Hofmeyr (Afrique du Sud / Botswana).
Les points saillants additionnels résultant de cette 86ème Session Générale peuvent être consultés ici.
Le Dr Botlhe Michael Modisane, Président de l’OIE, a décerné les prix honorifiques de l’OIE à certains membres de la communauté vétérinaire pour les services exceptionnels rendus à la science vétérinaire et à l’OIE. Cette année, parmi les membres récompensés figurait le Dr Michael Graeme Garner (Australie), récipiendaire de la médaille d’or.
L’Assemblée Mondiale a également approuvé la composition du Groupe de Travail de l’OIE sur la Faune Sauvage, précedemment validée par le Conseil de l’OIE pour la période de mai 2018 à mai 2019. Mentionnons, pour le continent Africain, la nomination du Dr Markus Hofmeyr (Afrique du Sud / Botswana).
Les points saillants additionnels résultant de cette 86ème Session Générale peuvent être consultés ici.
La Dre Sarah Kahn présenta les résultats de l’enquête visant à mieux comprendre le niveau de mise en œuvre des normes de l’OIE et les défis y afférents dans le contexte de l’Accord SPS. À cette fin, un questionnaire a été envoyé par l’OIE aux 181 pays membres (taux de réponse de la région Afrique de 72%). Lorsqu’on applique des mesures plus restrictives que les normes internationales, des preuves scientifiques et une analyse des risques doivent être fournies. Il convient de noter que 55% des Pays Membres indiquent qu’ils ne fournissaient pas systématiquement de justification scientifique aux partenaires commerciaux lorsqu’ils imposent des mesures plus strictes ou contraignantes que les normes de l’OIE.
Les pays ont généralement le pouvoir d’utiliser le concept de l’équivalence comme base pour établir des mesures sanitaires pour l’importation de produits. Cinquante-cinq pourcent des Pays Membres indiquent que leurs procédures de détermination d’équivalence sont conformes aux recommandations de l’OIE. Cependant, certains défis ont été identifiés tels que: manque de transparence ou incapacité à fournir des informations, capacité insuffisante des ressources humaines et absence de directives de l’OIE.
Du point de vue du pays exportateur, l’utilisation des concepts de zonage et de compartimentation en tant qu’outil facilitateur du commerce, posent de nombreux problèmes. En Afrique, le manque de capacité à établir ou à maintenir une zone ou un compartiment indemne de maladie et le fait que le secteur privé n’est pas en mesure d’assumer les investissements nécessaires, sont considérés comme des défis majeurs.
La consultation du secteur privé (producteurs, transformateurs, consommateurs) lors de l’établissement de mesures sanitaires est généralement faible dans les pays en développement ; il va de même pour la transparence des mesures en vigueur (par exemple, les exigences sanitaires pour l’importation, ou les certificats vétérinaires). Il est nécessaire de renforcer continuellement les capacités pour appliquer les principaux principes de l’Accord SPS.
Les principaux défis en ce qui concerne l’Afrique incluent:
Le questionnaire a démontré que les normes de l’OIE sont bien reconnues et que les Pays Membres ont progressé dans leur mise en œuvre. Les principaux concepts de l’Accord SPS ont été intégrés dans les politiques nationales et les cadres juridiques nationaux prévoient des concepts pertinents (p.ex. zonage, compartimentation).
L’Assemblée Mondiale de l’OIE a délivré des certificats à 10 pays, parmi lesquels Madagascar qui est dorénavant indemne de la Peste des petits ruminants (PPR). Plus d’informations sur les statuts officiels de la PPR.
Les Délégués de l’OIE ont adopté et révisé un certain nombre de normes internationales pour les maladies des animaux terrestres et aquatiques :
Le Président de la Commission du Code aquatique, le Dr Ingo Ernst (Australie), a indiqué que la prévention de l’émergence et de la propagation des maladies des animaux aquatiques est cruciale étant donné l’importance croissante de la production d’animaux aquatiques pour la nutrition humaine et les conséquences graves des maladies pour le niveau de production.
Il a également précisé que le Virus du Tilapia Lacustre (Tilapia Lake Virus, TiLV) ne répondait toujours pas à tous les critères de listage et que TiLV était donc maintenu en tant que «maladie émergente». Le TiLV a la capacité de se propager sur de longues distances et tous les Pays Membres de l’OIE sont donc encouragés à non seulement déclarer le TiLV comme une maladie émergente, mais également d’étudier de manière approfondie toutes les mortalités et morbidités issues de nouveaux foyers et d’entreprendre une caractérisation génétique des pathogènes.
La Namibie – s’exprimant au nom de 54 Membres de la Région Afrique de l’OIE – a souligné que l’Afrique est en train d’identifier des institutions susceptibles de pouvoir devenir des Centre de Référence de l’OIE pour les maladies aquatiques.
L’adoption du nouveau chapitre sur l’infection par Batrachochytrium salamandrivorans est également intéressante. Lors de l’examen de ce chapitre, il a été jugé nécessaire de mieux définir – de manière plus générale – l’usage ornemental et de loisir (« hobby »), ainsi que les risques connexes associés aux mouvements d’animaux, sachant que rien que le commerce d’animaux aquatiques ornementaux est considérable.
Le Président de la Commission du Code Terrestre, le Dr Etienne Bonbon (France), a présenté le programme de travail depuis la dernière Session Générale et a invité les Pays Membres à faire part de leurs commentaires, tout en insistant sur le fait que le processus d’élaboration des normes ne peut aboutir sans la participation active de tous les Pays Membres. Il a souligné que ces normes doivent être transcrites au niveau national et a mentionné le projet OIE visant à établir un Observatoire qui serait en mesure de mesurer et renforcer la mise en œuvre des normes de l’OIE.
Pour le continent Africain, la révision complète du chapitre relatif au zonage et à la compartimentation est particulièrement pertinente; le chapitre aidera les Pays Membres à appliquer des concepts tels que zone indemne, zone infectée, zone de protection et zone de confinement pour maitriser les maladies animales et pour faciliter la sécurité sanitaire du commerce.
Le développement et l’adoption du nouveau chapitre horizontal sur la vaccination, destiné à guider les Pays Membres dans une meilleure mise en œuvre de programmes de vaccination en appui à des programmes et stratégies de lutte contre les maladies animales, revête également d’une importance capitale pour le continent.
Plusieurs autres chapitres ont été révisés (procédures d’auto-déclaration et de reconnaissance officielle par l’OIE, critères appliqués pour évaluer les produits dénués de risques, le bien-être des équidés de labour, infection à la fièvre catarrhale du mouton (bluetongue), infection à Brucella abortus, B. melitensis et B. suis, la dermatose nodulaire bovine (DNB) et la morve. De nouveaux chapitres ont été ajoutés tels que par exemple sur le “Bien-être animal et systèmes de production porcine”.
Aucun nouveau Centre de Référence (Laboratoires de Référence et Centres Collaborateurs) n’a été reconnu sur le continent Africain.
Plus important encore, l’Assemblée Mondiale a suspendu le statut de 17 Laboratoires de Référence de l’OIE parce qu’ils n’ont pu respecter la date limite du 31 décembre 2017 pour obtenir une accréditation ISO 17025. Parmi ces laboratoires figure le Laboratoire de Référence de l’OIE pour l’échinococcose, hébergé à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II de Rabat, au Maroc. Les Centres dont le statut est suspendu pourront être réintégrés dans un délai de deux ans s’ils sont accrédités dans ces limites, faute de quoi ils devront repasser par la procédure OIE ordinaire pour obtenir l’accréditation comme p.e. Laboratoire de Référence.
L’Assemblée Mondiale a approuvé le projet d’Accord de Coopération entre l’OIE et la COMESA, le Marché Commun pour l’Afrique Orientale et Australe, basé à Lusaka, en Zambie, tel que recommandé par le Conseil de l’OIE en février 2018. La COMESA est une communauté économique régionale (CER) couvrant 20 Pays Membres de l’OIE en Afrique, de la Libye au Swaziland. L’OIE a maintenant conclu des accords de coopération avec toutes les communautés économiques régionales pertinentes sur le continent africain, à l’exception de la Communauté de l’Afrique de l’Est (East African Community, EAC), toujours en cours de négociation.
La même Assemblée Mondiale a également approuvé un Accord de Coopération avec la Coalition Internationale pour le Bien-Etre Animal (ICFAW), réunissant plusieurs organisations caritatives pour le bien-être animal qui revêtent d’un grand intérêt pour l’Afrique.
La Commission régionale de l’OIE pour l’Afrique s’est réunie le lundi 21 mai 2018 et a réuni 103 participants, dont des Délégués OIE et observateurs de 36 Pays Membres (sur 54 Pays Membres) de la Commission, 5 pays observateurs (non-Africains) et des représentants de 8 organisations régionales et internationales (AVSF, Banque Mondiale, CEMAC, EISMV, FAO, IGAD, OMC, UA-BIRA et UEMOA). La réunion était présidée par le Dr Komla Batasse Batawui (Togo), Président de la Commission Régionale de l’OIE pour l’Afrique, le Dr Botlhe Michael Modisane (Afrique du Sud), Président de l’Assemblée Mondiale des Délégués de l’OIE et le Docteur Karim Tounkara, Représentant Régional de l’OIE pour l’Afrique.
Malheureusement, le Délégué du Cameroun n’a pas pu assister à la réunion et n’était donc pas en mesure de confirmer officiellement son pays en tant qu’hôte de la prochaine Conférence Régionale. Le Dr Malek Zrelli, Délégué de l’OIE pour la Tunisie a proposé que son pays organise cet important événement régional et a invité tous les Délégués à assister à la Conférence qui se tiendra en février 2019.
La réunion a également été l’occasion de partager des informations sur certaines activités menées en Afrique australe, orientale et du nord, à savoir les mises à jour des feuilles de route régionales pour la fièvre aphteuse et la PPR en Afrique, les résultats de la Conférence sous-régionale de l’OIE sur la rage en Afrique australe, tenue à Windhoek, en Namibie, du 10 au 12 avril 2018, ainsi que les progrès récents de l’OIE, réalisés auprès des établissements d’enseignement vétérinaire (EEV) et des organismes statutaires vétérinaires (OSV) en Afrique. Le public a également été informé des conclusions préliminaires de l’initiative Progrès Public – Privé menée par l’OIE avec le soutien de la Fondation Bill & Melinda Gates, en collaboration avec le CIRAD.
Afin de libérer du temps pour les discussions concernant les élections, exceptionnellement aucune présentation de la part des organisations régionales et internationales n’a été faite. En effet, une session à huis clos a été tenue entre Délégués uniquement pour discuter des propositions de candidats aux élections à toutes les positions de gouvernance de l’OIE.
Par la suite les personnes suivantes ont été élues au Bureau de la Commission Régionale pour l’Afrique :
Suite à la mise en application en 2017 d’une procédure de validation des candidatures, basée sur une évaluation des CV’s sur base des compétences et expériences scientifiques et professionnelles, ainsi que la pertinence par rapport aux mandats de l’OIE, les élections des membres des Commissions Spécialisées ont permis d’élire les experts africains suivants:
Commission scientifique des maladies animales
Commission des normes sanitaires pour les animaux terrestres
Commission des normes biologiques
Commission des normes sanitaires pour les animaux aquatiques
L’Afrique est à nouveau représentée dans les quatre Commissions Spécialisées, avec au moins un, sinon deux représentants, avec – une fois de plus – un Africain occupant un poste de Président, le Dr Emmanuel Couacy Hymann (Commission des normes biologiques).
Le Dr Etienne Bonbon (France) a été réélu Président de la Commission du Code de l’OIE, de même que le Président de la Commission Aquatique de l’OIE, le Dr. Ingo Ernst (Australie). Le Dr Gideon Bruckner de l’Afrique du Sud se retire en tant que Président de la Commission Scientifique pour les Maladies Animales (Scientific Commission for Animal Diseases, SCAD) et est remplacé par le Dr Cristóbal Zepeda (États-Unis).
Les Délégués ont également approuvé l’adhésion de Sainte-Lucie, membre du Commonwealth, dans les Caraïbes, en tant que 182ème Membre.
86 GS Gideon Bruckner
Le Président sortant de la Commission Scientifique de l’OIE pour les Maladies Animales, Dr. Gideon Brückner (Afrique du Sud). Crédit photo (c) Maurine Tric (oie) 2018.
La photo gagnante (Afrique) du Concours Photographique 2018 de l’OIE (par un professionnel vétérinaire) : “Surveillance des maladies animales – Notre équipe de surveillance active” (Dr Nazaria Wanja Nyaga des Services vétérinaires du comté de Kajiado au Kenya). Crédit photo © Dr. N. Wanja Nyaga (DVS) 2018
Crédit photos (c) Maurine Tric (oie) 2018, sauf mentions contraires.