
Les normes de santé et de bien-être des animaux aident les pays à prévenir et à contrôler la propagation des maladies, tout en soutenant les mouvements d’animaux en toute sécurité et le commerce international. L’élaboration de ces normes est une activité essentielle de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), qui s’appuie sur des données scientifiques et les dernières informations disponibles pour établir un consensus entre ses Membres sur des mesures efficaces permettant de gérer et de combattre un large éventail de maladies.
Le Botswana constitue un exemple convaincant de l’impact positif que peuvent avoir les normes sur la santé animale et les activités humaines, comme l’a montré le deuxième cycle de l’analyse des données réalisée pour le prochain Deuxième Rapport de suivi de l’Observatoire. Il est ainsi possible d’identifier le Botswana comme un pays ayant réussi à mettre en œuvre les normes relatives au contrôle des mouvements, aux précautions aux frontières, au zonage et à la reconnaissance officielle du statut sanitaire.
Le mandat de l’Observatoire est d’évaluer l’adoption des normes de l’OMSA par ses Membres. Le Deuxième Rapport de suivi de l’Observatoire, dont les conclusions figurent également dans le tout premier rapport sur la Situation mondiale de la santé animale, fournit des informations sur leur mise en œuvre à l’échelle mondiale, tout en établissant une base de référence pour l’élaboration en cours du huitième plan stratégique de l’OMSA. L’approche innovante du rapport repose sur des données issues à la fois des projets de l’OMSA tels qu’ANIMUSE, PVSIS ou WAHIS, et de sources externes.
Le nouveau rapport fournit des informations utiles sur l’utilisation et la résistance aux antimicrobiens, le contrôle des mouvements au sein des pays/territoires et les précautions aux frontières, le zonage et la compartimentation, la mise en œuvre de l’approche Une seule santé, les auto-déclarations et les statuts officiels, ainsi que sur le commerce et les mesures sanitaires.
L’analyse croisée des données réalisée par l’Observatoire a révélé que le Botswana constitue un exemple notable. En analysant les informations relatives au contrôle des mouvements à l’intérieur des territoires et aux précautions aux frontières, le Botswana a été identifié comme l’un des pays ayant mis en œuvre efficacement ces deux mesures en réponse à une flambée de maladie signalée via le Système mondial d’information zoosanitaire (WAHIS).
Durant la même période, il a également reçu une évaluation positive du Système d’information sur la performance des Services vétérinaires (PVSIS). Ces deux initiatives de l’OMSA offrent des perspectives complémentaires : WAHIS suit les flambées de maladies animales et les mesures de contrôle prises par les Membres, tandis que PVSIS évalue la capacité des Services vétérinaires nationaux. Leur analyse combinée dans la deuxième édition du Rapport de suivi de l’Observatoire approfondit notre compréhension de l’impact du contrôle des mouvements et des précautions aux frontières dans la gestion des risques sanitaires liés aux animaux.
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Le Botswana est représenté par l’un des points orange dans le graphique ci-dessus – un sous-groupe au sein de la plus grande catégorie grise. Cela indique que les Services vétérinaires du Botswana ont démontré, à travers une évaluation indépendante, leur capacité à mettre en œuvre des mesures de contrôle des mouvements en établissant un système d’identification, de traçabilité et de contrôle des déplacements des animaux ciblant certaines sous-populations animales, conformément aux normes de l’OMSA.
En ce qui concerne les précautions aux frontières, les évaluateurs ont constaté que le Botswana était en mesure d’appliquer des procédures de quarantaine et de sécurité frontalière à tous les points d’entrée officiels. Toutefois, ces procédures ne permettent pas encore de traiter systématiquement les activités illégales liées à l’importation d’animaux, de produits d’origine animale et de produits vétérinaires.
La mise en œuvre de ces normes pertinentes a été essentielle pour obtenir et maintenir un statut officiel indemne de maladies. Aujourd’hui, le Botswana est officiellement reconnu par l’OMSA comme indemne de péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) et de peste des petits ruminants (PPR) sur l’ensemble du territoire, ainsi que de fièvre aphteuse (FA) dans certaines zones spécifiques. Il fait partie des rares pays en Afrique à bénéficier d’un statut indemne reconnu par l’OMSA, une réussite qui peut avoir un impact significatif sur l’économie d’un pays.
« Notre mandat est de contribuer au développement de l’économie nationale à travers l’agriculture », a déclaré Kefentse Motshegwa, Directeur des Services vétérinaires du Botswana et Délégué de l’OMSA. « Grâce au statut indemne de maladies, nos producteurs peuvent accéder à des marchés de premier plan, comme l’Europe, où ils peuvent vendre leurs produits à de meilleurs prix.
Actuellement, le Botswana exporte du bœuf, mais maintenant que nous disposons d’une infrastructure fiable de lutte contre les maladies, soutenue par des politiques solides et une volonté politique forte, nous avons le potentiel d’augmenter la production et de nous diversifier vers d’autres produits, comme la viande d’agneau et de chèvre, voire les animaux vivants. » a déclaré Kefentse Motshegwa, Directeur des Services vétérinaires du Botswana et Délégué de l’OMSA.
Kefentse Motshegwa, Directeur des Services vétérinaires du Botswana et Délégué de l’OMSA.
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Le Botswana a également fait le choix de la transparence concernant ses services de santé animale, en décidant de rendre publics les rapports de ses Évaluations des performances des Services vétérinaires (PVS) sur le portail PVSIS. Bien que les pays soient libres de choisir s’ils souhaitent ou non divulguer les résultats de ces évaluations, l’OMSA encourage cette pratique, car elle contribue à renforcer les relations internationales dans des domaines tels que le commerce, l’investissement et le développement.
« Je crois qu’en tant que nation, nous faisons preuve d’une grande transparence », a déclaré Kefentse Motshegwa. « Et cela peut être bénéfique à bien des égards. En partageant ouvertement nos faiblesses et les risques auxquels nous sommes confrontés, nous pouvons réellement instaurer un climat de confiance avec nos pays voisins et nos partenaires commerciaux. Nous avons constaté qu’en communiquant honnêtement sur nos défis, nous avons amélioré nos chances de recevoir du soutien. Cette transparence est appréciée par notre propre gouvernement, et elle nous aide à être clairs avec nos partenaires de développement sur nos besoins et les progrès réalisés. »