La conférence mondiale sur les programmes de santé animale aquatique de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) a démontré l’importance de la contribution des politiques et programmes de santé des animaux aquatiques, ainsi que des normes et lignes directrices de l’OIE, à la sécurité alimentaire mondiale.
Allocution d’ouverture du Directeur – Général de l’OIE, Dr Bernard Vallat. Crédit photo (c) P. Bastiaensen (oie) 2011
En présentant ses observations sur l’événement, Dr. Bernard Vallat, Directeur général de l’OIE a dit : « La demande mondiale en matière de protéines animales est en augmentation constante ; nous devons fournir des solutions durables. Les protéines dérivées de l’aquaculture sont l’une des solutions pour alimenter notre planète. Cependant, des manifestations de maladies chez les animaux aquatiques peuvent causer des pertes catastrophiques, alors que la législation et les ressources humaines et financières dans la plupart des pays en voie de développement et en transition sont encore insatisfaisantes pour empêcher ces pertes. C’est pourquoi nous devons œuvrer pour améliorer les politiques et les programmes qui s’intéressent à la prévention et au contrôle des maladies des animaux aquatiques, et pour convaincre la communauté internationale de soutenir plus de programmes de coopération. »
L’événement est parvenu à aborder une série de questions clés :
Les participants ont également identifié des étapes pratiques pour faciliter la maîtrise des risques émanant de l’aquaculture pour la santé publique, y compris la sécurité des aliments et l’environnement.
Ils ont discuté de conseils pratiques sur la façon dont les pays, en particulier les pays en voie de développement, peuvent mobiliser leurs gouvernements et des bailleurs de fonds dans le but d’améliorer les programmes de contrôle des maladies, en renforçant les services vétérinaires et les autres autorités compétentes pour répondre aux normes de l’OIE en matière de bonne gouvernance, la prévention et le contrôle de maladies et des meilleures pratiques en matière de production.
Tenu au Panama du 28 au 30 juin 2011, la conférence a permis d’appuyer les efforts de l’OIE et de ses partenaires en promouvant une alerte précoce et une réponse rapide aux manifestations de maladies chez les animaux aquatiques, y compris le rôle et les responsabilités du secteur public et privé, y compris les éleveurs/aquaculteurs, les vétérinaires et les autres intéressés.
Les intervenants représentaient des services vétérinaires nationaux et d’autres autorités compétentes, des organismes internationaux, ainsi que des experts et scientifiques indépendants en matière de santé animale aquatique.
Bien que le sujet de la conférence (aquaculture et sécurité alimentaire) fût très important pour le continent africain, seul 9 pays ont pu faire le déplacement à la conférence, en partie dû aux conditions d’immigration rigoureuses du pays d’accueil. Les pays suivants étaient représentés : Burkina Faso, la République Démocratique du Congo, Madagascar, Maurice, Mozambique, Namibie, Seychelles, Togo et Ouganda.
Les pays africains présents, en particulier ceux de l’Afrique australe et de l’est, ont soumis un projet de recommandation visant une assistance technique et financière pour faire face à l’intrusion du syndrome ulcératif épizootique (SUE) avant qu’il puisse s’étendre de l’Afrique australe à d’autres régions de l’Afrique, et d’autres écosystèmes fluviaux.
Commentaires du Dr. Larry Hammell du centre de coopération OIE au Canada . Crédit photo(c) P. Bastiaensen (oie) 2011
En marge de la réunion, le Mozambique et Madagascar sont convenu de développer un projet pilote sur l’application du concept de compartimentation pour l’exportation de crevettes à l’Union Européenne, à être soutenu par la Représentation Sous-régionale de l’OIE pour l’Afrique australe, la Commission de l’OIE pour les Normes Sanitaires des Animaux Aquatiques et la DG-SANCO de la Commission Européenne
Crédit photos © OIE SRR Central America (oie) 2011, sauf mentions contraires.