Sous les auspices de la coprésidence de la France et du Maroc – le secrétariat commun de l’OIE et de la FAO (basé à Tunis) – a organisé en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation de France (à travers sa Direction Générale de l’Alimentation « DGAL ») la 17e réunion du Comité Permanent du REMESA qui s’est tenue à Paris (France) les 27-28 novembre 2018.
Une soixantaine de personnes, dont les chefs des services vétérinaires des pays membres du REMESA ou leurs représentants: Algérie, Egypte, Espagne, France, Italie, Liban, Maroc, Grèce, Tunisie, Mauritanie, Chypre et Malte. Le représentant de la Commission européenne (Dr Moritz Klemm – DG SANTE), le représentant de l’Union Maghreb Arabe (Mme Faouzia CHAKIRI BOULOUIZ – UMA) ainsi que le président de l’EuFMD (Dr Jean Luc Angot) ont également participé à la réunion en mettant à disposition leur contribution. D’autres institutions / organisations ont été invitées à participer à la réunion pour avoir fourni des contributions spécifiques [l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), de l’Ecole Nationale des Services Vétérinaires ( ENSV), l’Agence nationale des médicaments vétérinaires (ANMV), le secrétariat mondial de la PPR FAO-OIE, le Centre de gestion des urgences en matière de santé animale (EMC-AH), l’Istituto Zooprofilattico Sperimentale dell’Abruzzo e del Molise, Italie (IZSAM) et la Fédération européenne pour la santé animale et la sécurité sanitaire (FESSAS)].
La réunion était co-présidée par le Dr Loïc Evain (CVO de la France et délégué de l’OIE) et le docteur Abderrahman El Abrak (CVO du Maroc et délégué de l’OIE). Les Docteurs Roger Genet (Directeur général de l’Anses) et Patrick Dehaumont (Directeur général de l’Alimentation du Ministère de l’Agriculture) ont accueilli les participants et ouvert officiellement la réunion en adressant quelques messages clés. Le Dr Genet a rappelé les missions de l’Anses, notamment le nouveau mandat international de référence, celui de laboratoire de référence de l’Union européenne pour la fièvre aphteuse conjointement avec SCIENSANO de Belgique. Ce nouveau mandat de référence européen entrera en vigueur le 1er janvier 2019. Il a déclaré que, dans le cadre du mandat général de l’Anses, la santé animale joue un rôle important, en particulier dans le cadre de l’approche «One Health». En particulier, il a été mentionné les activités dans le cadre de la sécurité sanitaire des aliments et des médicaments vétérinaires en rappelant les activités des centres collaborateurs de l’OIE basés à l’Anses tels que celui des médicaments vétérinaires. Le Dr Dehaumont a réitéré le soutien de la France au réseau REMESA, qui constitue un bon exemple de collaboration entre pays sur des activités liées à la santé animale et en particulier à des maladies prioritaires telles que l’influenza aviaire, la fièvre aphteuse et la PPR. La mondialisation, les changements climatiques et les changements dans les systèmes agricoles sont des éléments qui justifient et renforcent une telle coopération. Il a rappelé la nouvelle législation européenne sur la santé animale qui entrera en vigueur en 2021 et accordera une attention particulière à la prévention des maladies à transmission vectorielle. La France reconnaît l’importance des mouvements des animaux dans la lutte contre les maladies animales et donc a décidé d’organiser – en parallèle à la réunion du CPC du REMESA – un événement sur ce sujet et, d’une manière plus générale, sur l’importance de la surveillance épidémiologique. Cet événement a été préparé par le CIRAD en collaboration avec des pays d’Afrique du Nord (Algérie, Tunisie et Maroc). Les résultats de la réunion ont été partagés avec les participants du REMESA. Enfin, le Dr Dehaumont a souligné l’importance d’identifier les besoins en matière de recherche dans la région méditerranéenne en impliquant tous les acteurs susceptibles de jouer un rôle afin d’obtenir des avantages communs.
Le Dr El Abrak (CVO du Maroc) a déclaré que le REMESA joue un rôle primordial dans la lutte contre les maladies animales et que ce réseau a été créé grâce à la volonté de coopération des pays. Aujourd’hui, la région méditerranéenne est confrontée à de multiples risques sanitaires, liés également aux changements des écosystèmes qui permettent l’établissement et la prolifération de vecteurs capables de transmettre des maladies à impact social et économique. Le REMESA reste donc le cadre idéal pour réfléchir à des solutions.
Le Dr Evain (CVO de la France) a également souligné l’importance du réseau REMESA et s’est félicité des nouveaux éléments insérés dans l’agenda – en plus des sujets traditionnels – tels que “méthodes et outils de surveillance” et une session sur “Gouvernance et stratégie” pour discuter de l’avenir du REMESA après dix ans d’activités. Il a également présenté le programme de travail de la réunion de deux jours, y compris la visite culturelle et scientifique du laboratoire ANSES.
Le représentant de la FAO, le Dr Ahmed El Idrissi (Senior Animal Health Officer), tout en remerciant la France et l’Anses, a également adressé les messages d’ouverture aux participants. Il a réitéré le soutien de la FAO au REMESA, qui s’est révélé être un modèle réussi pour le partage d’informations entre pays. Il est impératif de consolider cette plate-forme et d’assurer sa durabilité dans le temps et de rendre plus dynamique les interactions avec d’autres initiatives / partenaires pertinents (par exemple, GF-TADs, EMC-AH, Tripartite, etc.) et des instituts de recherche.
Le Dr Jean-Philippe Dop, Directeur général adjoint de l’OIE, a également souhaité la bienvenue aux participants et a remercié la France et l’Anses pour l’organisation de la réunion en rappelant le partenariat étroit existant entre l’Anses et l’OIE à travers ses centres collaborateurs. Il a souligné l’importance pour le REMESA d’adopter les activités de projets de recherche se déroulant dans la région méditerranéenne telles que « ERFAN » et « MediLabSecure », car ce réseau (REMESA) peut devenir une plate-forme de coordination au bénéfice de l’optimisation des ressources et de la diffusion des résultats. Il a également annoncé l’intérêt potentiel pour le REMESA d’être sous l’égide du GF-TADs. Il a reconnu les résultats positifs obtenus par l’introduction dans l’ordre du jour du REMESA de sujets horizontaux tels que le “commerce”, qui stimulent la discussion entre les pays sur les obstacles commerciaux concrets en vue de la recherche de solutions.
Les discussions et les principales conclusions de la réunion de deux jours sont les suivantes:
La prochaine coprésidence pour 2019 sera assurée par l’Egypte et Chypre.