Lors d’une réunion régionale précédente, à savoir la deuxième réunion du réseau sous-régional d’Afrique de l’Est pour le contrôle de la rage, qui s’est tenue à Addis-Abeba, les délégués de l’OMSA et les personnes de contact nationales pour la rage ont discuté des problèmes persistants liés à la qualité des données, à la collecte d’éléments de données minimaux et à l’établissement de rapports. Il a été noté que la majorité des pays de la sous-région effectuaient une surveillance passive et que les données sur la rage n’étaient pas systématiquement communiquées à l’OMSA. Dans la plupart des pays, le partage intersectoriel des données était informel. Tous les éléments de données minimaux n’étaient pas rapportés, et les ensembles de données étaient donc largement incomplets. Presque tous les pays, à l’exception de la Tanzanie et du Kenya, utilisaient des systèmes de collecte de données sur papier.
L’importance des données dans la lutte contre la rage a été longuement discutée, soulignant la nécessité de disposer de données précises et complètes pour la prise de décision. Les outils numériques ont été encouragés et il y a eu un intérêt marqué pour l’adoption et l’utilisation d’applications numériques pour améliorer la collecte, la transmission et le partage des données. Il a été recommandé d’utiliser les ressources et les outils numériques disponibles dans la boîte à outils de l’UAR pour améliorer de manière significative la qualité, la précision et la communication des données.
Le projet vise à doter les personnes de contact nationales chargées de la lutte contre la rage dans la sous-région d’Afrique de l’Est des approches recommandées pour la surveillance de la rage conformément aux normes de l’OMSA et aux recommandations de l’UAR (éléments de données minimaux et indicateurs de suivi et d’évaluation de l’UAR), afin de soutenir la surveillance et le rapport des paramètres critiques relatifs à la vaccination massive des chiens, aux morsures de chiens et à la gestion de la population canine.
Cet atelier s’inscrit dans les trois objectifs du plan stratégique mondial « Zéro d’ici 30 » visant à mettre fin aux décès humains dus à la rage canine d’ici 2030, à savoir : l’utilisation efficace des vaccins, des médicaments, des outils et des technologies ; la création, l’innovation et la mesure de l’impact des interventions ; et le maintien de l’engagement et des ressources en faveur de l’élimination de la rage.
L’atelier s’inscrit également dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action conjoint « One Health » de la Quadripartite en contribuant aux trois voies de la théorie du changement, notamment la production de données, de preuves et de connaissances, ainsi qu’à la voie d’action 3 du plan d’action conjoint, qui concerne le contrôle et l’élimination des maladies zoonotiques endémiques et des maladies tropicales négligées.
En outre, cet atelier s’appuie sur les recommandations de la deuxième réunion du réseau sous-régional d’Afrique de l’Est pour le contrôle de la rage qui s’est tenue à Addis-Abeba (en octobre 2023), au cours de laquelle les délégués de l’OMSA et les personnes de contact nationales pour la rage ont souligné la nécessité de renforcer les capacités pour soutenir la collecte, la gestion et la communication de données nationales précises et exhaustives sur la rage.