Ce projet, qui devrait débuter au début de l’année 2025, s’appuiera sur le succès du projet EBO-SURSY de l’OMSA.
Après sept années consacrées à l’amélioration des capacités de surveillance des maladies zoonotiques dans les pays, le projet EBO-SURSY touche à sa fin. L’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), qui dirige le projet, a confirmé qu’un nouveau projet, appelé ZOOSURSY*, débuterait en 2025.
ZOOSURSY est financé par l’Union européenne, dans le cadre d’un partenariat entre l’initiative Team Europe et l’Union africaine. Ce partenariat se concentre sur le développement d’une sécurité sanitaire durable en Afrique en utilisant l’approche “Une seule santé”. Le projet s’appuie sur les objectifs de la stratégie de l’UE en matière de santé mondiale adoptée en novembre 2022, qui réaffirme l’engagement de l’UE à relever les principaux défis sanitaires mondiaux, notamment la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies.
ZOOSURSY s’appuiera sur le succès et les principes du projet EBO-SURSY, qui a travaillé avec les services vétérinaires et les autorités responsables de la faune sauvage dans dix pays africains, en les aidant à renforcer leurs connaissances et leurs capacités en matière de systèmes de surveillance de la faune sauvage. Qu’il s’agisse de mettre en place des collaborations “Une seule santé” pour les activités de surveillance des maladies ou d’accroître les capacités des étudiants et des professionnels grâce à des bourses et des formations, le projet a travaillé avec une grande variété de parties prenantes, du niveau local au niveau régional. Il a permis d’intensifier la recherche scientifique sur les chauves-souris, le virus Ebola et la relation entre la transmission virale et les facteurs écologiques. Les réalisations du projet ont été résumées dans un rapport final, détaillant les chiffres clés, les partenariats et l’impact du projet en Afrique.
ZOOSURSY aura une plus grande portée géographique que son prédécesseur, s’étendant à l’Afrique de l’Est et australe, tout en élargissant son travail thématique pour inclure le développement de politiques sur la surveillance et la défense des intérêts législatifs. De nouveaux partenaires scientifiques rejoindront le consortium, augmentant ainsi le potentiel de l’approche”Une seule santé”. L’objectif du nouveau projet est d’améliorer les systèmes de détection précoce et de surveillance de la faune sauvage afin de prévenir l’apparition de zoonoses à potentiel épidémique. En outre, l’OMSA espère promouvoir la mise en œuvre de son cadre de santé de la faune sauvage en Afrique, contribuant ainsi à faire progresser les efforts en matière de sécurité sanitaire mondiale.
L’un des objectifs de ZOOSURSY est de tirer parti des leçons apprises et des résultats obtenus dans le cadre du projet EBO-SURSY. Il s’agit notamment d’appliquer les résultats de la recherche scientifique et des publications du projet EBO-SURSY à la création de nouvelles politiques législatives liées à la santé animale et de stratégies de gestion des risques d’émergence de maladies. Il s’agira également de continuer à renforcer les capacités nationales et régionales par le biais d’ateliers et de formations visant à promouvoir les stratégies “Une seule santé” et à soutenir les talents scientifiques régionaux par le biais de bourses et d’autres opportunités professionnelles.
Les principales activités de ZOOSURSY seront les suivantes :
Les projets axés sur la santé animale tels que ZOOSURSY qui promeuvent l’approche Une seule santé sont essentiels, car les projets de développement sont plus souvent centrés sur la santé humaine. Or, la santé des animaux, des humains et de l’environnement est interdépendante et interconnectée. Dans le monde entier, des milliards de personnes dépendent des animaux d’élevage pour leur subsistance, tandis que les animaux sauvages sont essentiels pour la sécurité alimentaire, les services écosystémiques et jouent également un rôle culturel. Les projets de santé animale nous permettent d’examiner comment les actions humaines, telles que la destruction des habitats, l’exploitation minière, la déforestation et autres, engendrent une perte de biodiversité et ont un impact négatif sur les animaux et même sur la société humaine. Plus précisément, ces actions humaines ont augmenté le risque d’émergence de maladies zoonotiques en rapprochant plus que jamais les humains, les animaux domestiques et les animaux sauvages.
Le sous-investissement chronique dans les services publics, en particulier dans les services vétérinaires et les services de santé publique spécialisés dans les maladies zoonotiques, a entraîné des lacunes importantes dans la capacité d’un pays à réagir efficacement. La coordination entre les autorités nationales chargées de la santé humaine, animale et environnementale fait souvent défaut, ce qui entrave la mise en place de systèmes fonctionnels de surveillance des maladies.
ZOOSURSY, suivant les traces de son prédécesseur, le projet EBO-SURSY, s’engage à aider les pays à combler ces lacunes en matière de coordination et à préserver la santé humaine, animale et environnementale. Ce n’est qu’en travaillant ensemble à la réalisation de l’objectif commun d’un monde plus durable que nous pourrons rendre l’avenir plus sûr et plus sain pour tous.
*Le titre complet de ZOOSURSY est : “Améliorer les connaissances et les capacités de gestion pour renforcer la santé animale” : Améliorer les connaissances et les capacités de gestion pour renforcer les systèmes de surveillance des maladies zoonotiques prioritaires émergentes et réémergentes à l’interface entre l’animal, l’humain et l’environnement.
**Partenaires de mise en œuvre du projet : Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), l’Institut de recherche pour le développement (IRD), l’Institut Pasteur, le Helmholtz Institut für One Health (HIOH) et l’Université d’Helsinki. Ces organisations travailleront également sur ZOOSURY avec leurs nombreux partenaires locaux dans les pays cibles.