Les vétérinaires de Namibie sont formés à l'analyse des risques liés à l'importation de maladies animales afin d'améliorer la gestion des risques liés à la santé animale.

La Direction des Services Vétérinaires (DSV) de la Namibie reconnaît le rôle vital du renforcement des capacités des vétérinaires dans la conduite de l’analyse des risques et l’interprétation des résultats, en particulier en ce qui concerne l’importation d’animaux vivants et de produits d’origine animale en provenance d’autres pays. En outre, l’évaluation des risques associés au mouvement du bétail et des produits animaux à l’intérieur du pays, y compris entre la Zone de Protection dans les Zones Communales du Nord (NCA) et les Zones Indemnes , ainsi qu’à l’intérieur de la Zone de Protection, est identifiée comme un élément essentiel de la prévention des maladies et des efforts de lutte.

L’objectif principal de l’initiative de formation était d’améliorer les compétences et les capacités des vétérinaires namibiens, en mettant l’accent sur l’analyse et l’évaluation des risques à l’importation et à l’exportation. La formation vise à donner aux vétérinaires les moyens de lutter efficacement contre les maladies animales transfrontalières, telles que la fièvre aphteuse, la peste des petits ruminants (PPR), la péri-pneumonie contagieuse bovine (PPCB) et d’autres, contribuant ainsi à une approche plus solide et proactive de la prévention et du contrôle des maladies en Namibie.

Dans le cadre de cette initiative, une session de formation sur l’analyse des risques liés à l’importation de maladies animales a été organisée à Otijiwarango, en Namibie, du 10 au 14 juillet 2023. La formation, à laquelle ont participé 27 vétérinaires de la Direction des Services Vétérinaires, a été facilitée par les experts de l’EuFMD et de l’OMSA et financée par le projet BMZ OHRT (Allemagne).

Études de cas et travail en groupe

Les études de cas et les travaux en groupe faisaient partie intégrante de la formation et visaient à fournir un aperçu pratique des aspects théoriques des outils d’analyse des risques. Les participants ont été répartis en cinq groupes, chacun étant chargé de travailler sur des scénarios de risques de maladies spécifiques. Ces scénarios, élaborés en fonction des intérêts et des besoins de la Direction des Services Vétérinaires (DSV) de la Namibie, ont guidé les participants de l’identification des dangers, à la gestion des risques, en utilisant à la fois des méthodes qualitatives et quantitatives. À chaque étape, les groupes ont présenté leur travail, invitant les autres membres du groupe et les animateurs à formuler des commentaires et des suggestions.

Les cinq scénarios de risque de maladie étudiés étaient les suivants:

1. Étude de cas n° 1 : évaluation du risque d’introduction de la fièvre aphteuse en Namibie à partir des pays voisins par le biais de mouvements d’animaux vivants. L’accent a été mis sur l’identification et l’analyse des différentes voies de risque, en se concentrant sur la voie la plus importante et sur les mesures d’atténuation des risques.
2. Étude de cas n° 2 : évaluation du risque d’introduction de la fièvre aphteuse dans la Zone Indemne de la Namibie par le biais des mouvements de viande et d’autres produits animaux destinés à la consommation familiale et au commerce à partir de la Zone de Protection. Comme pour l’étude de cas n° 1, les participants ont identifié et travaillé sur la voie la plus cruciale.
3. Étude de cas n° 3 : analyse du risque associé à l’utilisation d’un canal d’eau comme barrière pour le bétail et du risque associé à l’utilisation de deux rivières (la rivière Kunene et la rivière Kavango) comme barrières physiques. Les participants ont identifié, travaillé et évalué la voie de risque la plus importante.
4. Étude de cas n° 4 : étude du risque d’introduction de la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) de la Zone de Protection vers la Zone Indemne de la Namibie par le biais des mouvements de bétail et de produits d’origine animale. L’analyse comprenait l’identification et l’examen des différentes voies d’entrée, en se concentrant sur la plus importante.
5. Étude de cas n° 5 : évaluation du risque d’introduction de la peste des petits ruminants (PPR) en Namibie par le biais de mouvements de petits ruminants et de leurs produits en provenance d’autres pays. Les participants ont identifié, étudié et évalué différentes voies de risque, en mettant l’accent sur la plus importante d’entre elles.