L’ensemble des activités proposées comprend l’intégration de plusieurs interventions et programmes phares de l’OMSA dans la région, ainsi que plusieurs innovations à piloter dans la CER cible (COMESA) du projet.
Les activités seront mises en œuvre sous forme de services techniques consultatifs auprès des instruments et agences de l’Union Africaine et de la COMESA, et non pas mises en œuvre directement par l’OMSA (à l’exception des outils propriétaires d’évaluation et de renforcement des capacités tels que les missions PVS, les formations spécifiques sur WAHIS ou les procédures relatives au statut officiel d’une maladie).
L’OMSA a élaboré des normes internationales sur la qualité des services vétérinaires, ainsi que sur la gestion technique de la santé animale et de la santé publique vétérinaire. Deux chapitres du Code sanitaire pour les animaux terrestres de l’OMSA (le Code terrestre) sont consacrés à la qualité des services vétérinaires. Sur la base de ces principes et de ces normes, l’OMSA a développé le Processus Performance des Services Vétérinaires (PVS), la plateforme phare de l’OMSA de renforcement des capacités pour assurer l’amélioration durable des services vétérinaires nationaux. Le Processus PVS permet aux Services vétérinaires nationaux de mieux cerner leurs points forts et points faibles à l’aide d’une méthodologie globalement cohérente et basée sur des normes internationales – une perspective externe utile qui peut révéler des lacunes, des inefficacités et des opportunités d’innovation. Grâce à cette subvention, l’OMSA financera les activités du Processus PVS sur le continent africain, ce qui permettra aux pays de s’approprier et de prioriser les améliorations à apporter à leur système de santé animale.
Dans le cadre du Processus PVS, l’OMSA prévoit en particulier d’engager le :
Participation à des réunions régionales occasionnelles de politique ou de coordination et à des conférences internationales ad hoc de l’OMSA.
L’Observatoire de l’OMSA a pour objectif d’assurer le suivi de la mise en œuvre des normes de l’OMSA et d’identifier les obstacles à leur mise en œuvre. Il orientera la conception d’activités adaptées de renforcement des capacités en fonction des lacunes identifiées, encouragera l’adhésion aux normes de l’OMSA et facilitera ainsi les échanges commerciaux, notamment dans les pays en développement. Pour ce faire, l’Observatoire fera le plaidoyer pour la mise en œuvre des normes, identifiera les obstacles à cette mise en œuvre et formulera des recommandations pour surmonter ces obstacles. L’Observatoire de l’OMSA surveille, entre autres, les indicateurs liés au commerce, y compris ceux provenant du système d’information sur les notifications SPS de l’OMC. Lors du développement de son portail de données (2024-2025), l’Observatoire de l’OMSA pourrait inclure des filtres permettant d’afficher les données par CER ; les indicateurs ne seraient alors disponibles que pour la COMESA. Cette possibilité sera étudiée et évaluée en fonction des contraintes technologiques et de ressources.
WAHIS, la plateforme de notification des maladies qui a récemment été actualisée et rénovée, permet de mieux utiliser les données pour orienter les politiques et les actions à venir. Le système, qui est maintenant plus rapide et plus intuitif, est doté de nouvelles fonctionnalités, telles que l’extraction étendue des données, des requêtes de données personnalisables et des fonctionnalités de cartographie et d’affichage améliorées. Les données géographiques liées aux informations épidémiologiques renforcent la traçabilité des maladies et la réponse appropriée à apporter. Grâce à son intégration avec d’autres bases de données et plateformes pour assurer une meilleure évaluation des risques, WAHIS devient une source de connaissances fiable exploitables en temps réel, et ouvre la voie à des décisions politiques plus éclairées. Le système WAHIS rénové a été lancé en 2021 et continuera d’évoluer au cours des prochaines années, tirant des enseignements de l’expérience des utilisateurs et animé par l’intention de fournir les meilleures données de santé animale possibles de et à l’Afrique. Afin de susciter une plus grande participation, les stratégies de formation seront revues et des plans d’action seront mis en œuvre pour améliorer le niveau de participation et de déclaration des Services Vétérinaires.
À travers cette plateforme, l’OMSA développe son Cadre de formation basé sur les compétences, qui est aujourd’hui structuré autour de 16 Paquets de compétences qui couvrent en profondeur les normes, les lignes directrices et les stratégies de l’OMSA et qui constitue l’architecture des programmes de formation de l’OMSA dispensés à distance ou en face à face. Un Paquet de compétences (n° 12) est entièrement dédié au commerce et sera composé d’environ 30 modules en ligne, visant principalement à aider les membres de l’OMSA à mettre en œuvre la section 5 du Code terrestre. Un premier lot de 11 modules en ligne relatifs au cadre réglementaire du commerce international, à l’analyse des risques à l’importation, au statut de la santé animale et à la régionalisation, aux mesures et au contrôle préalables à l’exportation et à l’importation, sera produit au cours des 20 prochains mois. (Remarque : aucun fonds spécifique n’a été alloué au développement de l’apprentissage en ligne dans le cadre de ce projet, mais les activités entreprises pourraient contribuer à la production de ce type de matériel ; les intervenants du projet auront également accès au matériel de formation via la plateforme.) L’OMSA élabore également plusieurs lignes directrices de formation en collaboration avec ses centres de formation et d’éducation afin d’encadrer et de garantir la qualité à toutes les étapes du cycle de formation. Les Lignes directrices sur l’évaluation des besoins d’apprentissage (en cours d’élaboration) seront donc d’un grand appui aux membres et leur permettront de mener une évaluation de leurs propres besoins d’apprentissage, notamment en ce qui concerne les aspects commerciaux.
L’OMSA a entamé la numérisation complète du Processus PVS afin de fournir aux membres, aux partenaires et aux bailleurs de fond un système d’information complet sur le Processus PVS pour améliorer l’accessibilité des rapports PVS, et des données et analyses qu’ils contiennent.
L’évaluation PVS est le premier élément du système. La première phase du projet comprendra la mise en place de l’infrastructure informatique nécessaire au Système d’information du Processus PVS, le développement d’un portail unique pour le Processus PVS, comprenant un référentiel de documents, un outil de recherche et une interface de connexion pour assurer différents niveaux d’accessibilité. Ce portail centralisera le stockage des données dérivées des missions d’évaluation/suivi PVS dans un format consultable, par pays, compétence critique, mots-clés, etc. Une telle base de données améliorera considérablement la compréhension et l’analyse des données des missions d’évaluation/suivi PVS et sera particulièrement utile pour les Communautés économiques régionales qui souhaitent entreprendre des analyses régionales des données des missions d’évaluation/suivi PVS de leurs membres ou de leurs États partenaires. Les données provenant d’autres étapes du Processus PVS (par exemple, les missions d’analyse des lacunes PVS) seront progressivement intégrées dans le système d’information élargi du Processus PVS.
Le développement du Système d’Informations du Processus PVS est déjà en cours. La base de données d’évaluation PVS et le portail web constitueront une étape importante pour les membres et les partenaires de l’OMSA d’ici la fin de 2023. Tous les rapports sur le Processus PVS y seront accessibles, de même qu’un aperçu de la participation et du progrès de chaque membre dans le Processus PVS, ainsi qu’une analyse des points forts, des points faibles et des recommandations pour chaque compétence critique. La base de données apportera des avantages spécifiques à ses utilisateurs, notamment les membres, les partenaires et les experts.
Suite aux recommandations de la première conférence internationale sur la fièvre aphteuse qui s’est tenue à Asuncion, au Paraguay, en 2009, une Stratégie mondiale de contrôle de la fièvre aphteuse a été élaborée dans le cadre du Cadre mondial FAO/OMSA pour le contrôle progressif des maladies animales transfrontalières (GF-TADs) et publiée en 2012. L’objectif général de la Stratégie mondiale de contrôle de la fièvre aphteuse est de contribuer à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des moyens de subsistance dans les pays en développement, ainsi que de protéger et de promouvoir le commerce mondial et régional des animaux et des produits animaux. La fièvre aphteuse est une maladie régionale prioritaire du GF-TADs pour l’Afrique dans le cadre de sa stratégie 2021 – 2025.
La Stratégie mondiale de contrôle et d’éradication de la peste des petits ruminants (PPR) a été approuvée en avril 2015 lors de la conférence internationale sur la PPR tenue à Abidjan, en Côte d’Ivoire, avec la vision d’une éradication mondiale d’ici 2030. La FAO et l’OMSA, par le biais de résolutions de leurs organes directeurs, ont confirmé leur engagement en faveur de cette initiative. Cette action mondiale a été motivée par des preuves solides démontrant que la PPR met en danger le rôle important joué par les ovins et les caprins dans l’amélioration des moyens de subsistance des populations rurales. Ce programme est également administré dans le cadre du GF-TADs. La PPR est une maladie régionale prioritaire du GF-TADs pour l’Afrique dans le cadre de sa stratégie 2021 – 2025.
Vu le risque mondial accru de la peste porcine africaine (PPA) et l’impact significatif de la maladie sur la santé animale, la sécurité alimentaire et les aspects socio-économiques aux niveaux national et mondial, la FAO et l’OMSA ont été sollicitées afin de lancer une initiative mondiale pour contrôler la PPA. L’objectif de cette initiative est de relever les défis stratégiques posés par la PPA, de promouvoir les partenariats, de renforcer les mesures de prévention et de préparation et de minimiser les effets néfastes de la maladie. Ce programme est également administré dans le cadre du GF-TADs. La PPA est une maladie régionale prioritaire du GF-TADs pour l’Afrique dans le cadre de sa stratégie 2021 – 2025.
En tant que membre de l’Alliance Quadripartite, l’OMSA avec la FAO, l’OMS et le PNUE ont pris les rênes au niveau mondial pour lutter contre l’utilisation des antimicrobiens et se penchent – conformément à la Stratégie de l’OMSA sur la résistance aux antimicrobiens et l’utilisation prudente des antimicrobiens – sur les questions d’utilisation et d’abus, ainsi que sur la résistance dans le secteur de l’élevage. La stratégie de l’OMSA s’aligne sur le Plan d’action mondial de l’OMS et reconnaît l’importance d’une approche « Une Seule Santé » (One Health) – regroupant la santé humaine et animale, ainsi que les besoins des secteurs de l’agriculture et de l’environnement.