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L'Accord de libre-échange continental africain

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Le Cadre politique sur les normes sanitaires et phytosanitaires (SPS) de l’Union africaine a été élaboré en réponse à une demande formulée par le Comité technique spécialisé sur l’agriculture, le développement rural, l’eau et l’environnement lors de sa 2e session ordinaire en octobre 2017, et a été coordonné par le Département de l’économie rurale et de l’agriculture (DREA) de l’UA. Le cadre politique s’articule autour de l’annexe 7 de l’Accord de libre-échange continental africain (ZLECAf), une annexe qui traite des dispositions SPS visant à protéger la santé humaine, animale et végétale sur un marché continental libéralisé, tout comme l’Accord SPS de l’OMC vise à garantir des produits sûrs et sains sur le marché mondial.

La Zone de libre-échange continentale africaine est une zone de libre-échange créée en 2018, et dont les échanges commerciaux débuteront le 1er janvier 2021. Elle a été créée par l’Accord de libre-échange continental africain entre 54 des 55 pays de l’Union africaine. Cette zone de libre-échange est la plus grande au monde en termes de nombre de pays participants depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’Accord exige initialement que les membres suppriment les droits de douane sur 90 % des marchandises, permettant ainsi le libre accès aux produits de base, aux marchandises et aux services sur l’ensemble du continent. La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique estime que l’Accord permettra d’accroître le commerce intra-africain de 52 % d’ici 2022. La proposition devait entrer en vigueur 30 jours après la ratification par 22 des États signataires, ce qui veut dire que l’Accord est entré en vigueur le 30 mai 2019 et est passé à la phase opérationnelle à la suite d’un sommet le 7 juillet 2019.

 

Les objectifs généraux de l’Accord sont les suivants :

  • créer un marché unique, en approfondissant l’intégration économique du continent ;
  • établir un marché libéralisé à travers multiples cycles de négociations ;
  • assurer la circulation des capitaux et des personnes, facilitant ainsi les investissements ;
  • progresser vers l’établissement d’une future union douanière continentale ;
  • parvenir à un développement socio-économique durable et inclusif, à l’égalité des sexes et à des transformations structurelles au sein des États membres de l’Union africaine ;
  • améliorer la compétitivité des États membres de l’Union africaine en Afrique et sur le marché mondial ;
  • encourager le développement industriel par la diversification et le développement des chaînes de valeur régionales, le développement agricole et la sécurité alimentaire ;
  • résoudre les problèmes liés aux adhésions multiples qui se chevauchent.

Le cadre stratégique SPS pour l’Afrique a mis en évidence à juste titre de nombreux défis liés aux SPS communs à toute la région africaine, notamment:

  • la mise en œuvre inadéquate d’une série de normes uniformes pour le contrôle des maladies animales et végétales, ou pour la sécurité sanitaire des aliments ;
  • le faible niveau de conformité avec les normes internationales en matière de santé animale et végétale et de sécurité sanitaire des aliments ;
  • la capacité limitée des responsables gouvernementaux à assurer un suivi et une application appropriés des normes SPS ;
  • la difficulté de mettre en œuvre des politiques et procédures SPS de manière cohérente ;
  • le manque de transparence des normes et règlements SPS ; et
  • l’insuffisance des systèmes à base scientifique pour recueillir, analyser et disséminer des informations sur la présence et la prévalence de maladies à haut risque, de parasites ou de dangers pour la sécurité sanitaire des aliments dans la région…

 

Bien que ces défis ne soient pas exclusifs à l’Afrique, l’OMSA reconnaît, grâce à son engagement de longue date en Afrique, avec les membres africains, que ces défis sont particulièrement prononcés dans le domaine de la santé animale en Afrique. Les mesures d’atténuation des risques sont non seulement très complexes et souvent coûteuses, mais lorsqu’elles échouent, les conséquences peuvent être dramatiques pour le commerce, et encore plus pour la santé publique. À travers son ensemble d’outils de Performance des services vétérinaires (PVS), l’OMSA met en évidence les lacunes (mais aussi les points forts et les perspectives d’amélioration) pour un grand nombre de « compétences critiques » (C.C) liées aux questions SPS, notamment le respect des mécanismes SPS et la participation à ces mécanismes (C.C. IV.3 et IV.4). D’autres compétences critiques couvrent (sous la rubrique «accès aux marchés»), par exemple, la transparence, la législation, le zonage et la compartimentation, en tant que mécanismes de facilitation du commerce, tandis que d’autres (sous la rubrique «autorité technique») concernent des infrastructures et des procédures plus spécifiques, par exemple, la quarantaine et l’inspection au niveau des frontières, l’analyse des risques, la sécurité sanitaire des aliments, le contrôle des médicaments vétérinaires administrés aux animaux d’élevage/animaux producteurs d’aliments, etc.

Le soutien de l’Union européenne est aligné sur les objectifs stratégiques et les organisations partenaires (parmi lesquelles les organisations internationales d’établissement des normes ou ISSO : l’OMSA, la Convention internationale pour la protection des végétaux [CIPV] et le Codex Alimentarius) identifiés dans le Cadre politique sur les normes SPS de l’Union africaine, en se concentrant sur les réalisations ou les résultats à atteindre à court et à moyen terme, avec pour objectif spécifique d’améliorer la gouvernance des systèmes SPS en Afrique et de l’aligner sur les normes internationales.

En savoir plus sur les politiques SPS

OMC

Accord SPS de l'OMC

Lecture recommandée
Commission de l'Union Africaine

SPS Policy Framework of the AU (En Anglais)

Lecture recommandée
COMESA

SPS Strategy 2016 - 2020 (En Anglais)

Lecture recommandée