est une initiative de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES)
L'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) célèbre fièrement la Journée mondiale de la vie sauvage 2020.
« Maintenir toutes les formes de vie sur terre » est profondément ancré dans le mandat de l’OIE, qui est d’améliorer la santé animale dans le monde entier, y compris les animaux domestiques et sauvages. Les animaux, les humains et les plantes sont interdépendants et partagent des ressources vitales dans une grande variété d’écosystèmes. Il est essentiel de maintenir ces écosystèmes en bonne santé pour maintenir un niveau élevé de biodiversité sur terre.
Photo (c) F. Diaz (oie) 2010
Alors que les plus gros animaux attirent souvent plus d’attention, les plus petits sont également d’une importance cruciale. Par exemple, les abeilles sont les principaux pollinisateurs des plantes sauvages et cultivées, fournissant un service vital aux écosystèmes et à l’humanité. À travers sa base de données mondiale d’informations sur la santé animale (WAHIS), l’OIE décrit la situation mondiale des maladies pour six maladies des abeilles. L’OIE a élaboré une série de normes, directives et recommandations internationales relatives aux maladies des abeilles pour aider ses Pays Membres et soutenir les Services vétérinaires, pour mieux contrôler ces maladies et empêcher leur introduction par le commerce international. Les normes de détection et de gestion des maladies des abeilles sont définies dans deux publications : le Code sanitaire pour les animaux terrestres et le Manuel des tests de diagnostic et des vaccins pour les animaux terrestres. La préservation de la santé des abeilles, domestiques et sauvages, fait partie intégrante d’une bonne gestion de l’environnement, de la sécurité alimentaire et d’une agriculture mondiale renforcée. En protégeant les abeilles, nous protégeons également notre avenir.
Photo (c) S. Muset (—) 2019
Les amphibiens sont de très bons indicateurs de la santé des écosystèmes aquatiques. Au cours de la dernière décennie, les populations d’amphibiens ont été affectées par l’émergence de la chytridiomycose, une maladie infectieuse, entraînant une mortalité massive et un déclin significatif de la population dans le monde. La chytridiomycose résulte d’une infection cutanée par le champignon Batrachochytrium dendrobatidis et a été ajouté à la liste des maladies de la faune sauvage d’intérêt par le Groupe de travail de l’OIE sur la faune sauvage en 2001. En 2008, l’Assemblée mondiale des Délégués de l’OIE a approuvé à l’unanimité l’ajout de ce pathogène à la liste des maladies des animaux aquatiques de l’OIE – obligeant ainsi tous les Pays Membres à rendre compte officiellement de l’apparition de la maladie. L’OIE s’engage à protéger la santé des animaux sauvages et évalue régulièrement les menaces sanitaires qui peuvent justifier une attention et un contrôle accrus.
Les Services vétérinaires ont la responsabilité fondamentale de protéger et d’améliorer la santé animale, y compris les questions liées à la faune sauvage et à la biodiversité. Ils jouent un rôle important dans la surveillance, la détection précoce, la prévention et le contrôle des maladies chez les animaux, y compris les espèces sauvages. En soumettant régulièrement des rapports de notification de maladies à l’OIE, ils favorisent un monde plus sain et contribuent à “maintenir toute vie sur Terre”.
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Photo (c) F. Diaz (oie) 2012.
Fondé en 1994, le Groupe de travail sur la faune sauvage informe et conseille l’OIE sur les menaces pesant sur les animaux sauvages et la biodiversité. Le Groupe de travail est composé de sept experts scientifiques de renommée mondiale dans des domaines liés à la santé et à la gestion de la faune sauvage. Le Groupe de travail tient une réunion annuelle au siège de l’OIE à Paris et se réunit par téléconférence tout au long de l’année pour identifier les nouveaux problèmes affectant la faune sauvage et élaborer des orientations pour protéger la santé des populations de faune sauvage.
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Photo (c) S. Muset (oie) 2018
Avec plus de 1200 espèces, les chauves-souris, dont l’organisme héberge un nombre important de virus sans pour autant affecter leur santé dû à un système immunitaire particulièrement performant, ont un rôle crucial au sein des écosystèmes dans lesquels elles évoluent. En effet, en plus d’être des pollinisateurs, les chauves-souris assurent la dissémination des graines, contribuant ainsi au maintien de la biodiversité végétale. Leur rôle dans la circulation de maladies émergentes tel que le virus Ebola est encore mal compris.
Financé par l’Union Européenne et géré par l’OIE, le projet EBO-SURSY vise à renforcer les capacités de surveillance des fièvres hémorragiques dans la faune sauvage.
Il s’intéresse à l’écologie des chauves-souris et à mieux connaître leur rôle dans le cycle du virus Ebola. Pour cela, le CIRAD, l’un des trois partenaires scientifiques de mise en œuvre du projet avec l’Institut Pasteur et l’IRD, conduit des études longitudinales sur des populations de chauves-souris Africaines : études des déplacements locaux et migratoires, utilisation des ressources de leurs habitats en lien avec des études phénologiques, biologiques et moléculaires, étude des communautés d’espèces et des interactions avec d’autres espèces de mammifères.
Ces études ont pour but d’actualiser les cartes de risque sur les zoonoses émergentes et réémergentes et d’affiner les stratégies de surveillance épidémiologique de la faune sauvage afin de mieux anticiper les épidémies qui peuvent avoir des conséquences dramatiques sur les populations humaines ainsi que d’animaux sauvages tels que les grands singes.
Le Système mondial d’information zoo-sanitaire, mieux connu sous le nom WAHIS (World Animal Health Information System), est un système informatique en ligne qui collecte, traite et partage avec la communauté internationale des données sur l’apparition de maladies listées par l’OIE chez les animaux domestiques et la faune sauvage. Le système se compose de deux éléments :
Les données et informations fournies par les Pays membres, vérifiées et validées par l’OIE, sont accessibles au public via l’interface WAHIS et peuvent être consultées par le public sur le site web de l’OIE. Ces données visent à informer le commerce international des animaux ou des produits d’origine animale.
Un projet de renouvellement du système est actuellement en cours et la nouvelle plateforme, appelée OIE-WAHIS, sera lancée en 2020. Pour plus d’informations : https://www.oie.int/fr/sante-animale-dans-le-monde/le-projet-wahis/
Cette interface, également appelée WAHIS-Wild, décrit la situation mondiale des maladies animales de la faune sauvage qui ne sont pas listées par l’OIE. WAHIS-Wild est basé sur les rapports volontaires reçus par l’OIE de la part des Pays membres. Les rapports volontaires ne doivent pas avoir d’impact négatif sur le commerce du bétail, car les apparitions de maladies de la faune sauvage figurant ou non sur la liste de l’OIE ne doivent pas entraîner l’adoption de mesures commerciales conformément au Codes sanitaires pour les animaux terrestres et aquatiques de l’OIE. Le fait qu’un pays déclare des maladies de la faune sauvage devrait donner l’assurance qu’il dispose de systèmes de surveillance et de déclaration efficaces, qu’il est transparent et que l’ensemble de l’écosystème est considéré comme important dans le contexte de la santé animale.
Bien que ces maladies ne figurant pas sur la liste de l’OIE n’aient pas rempli les critères de l’OIE pour être listées, le Groupe de travail sur la faune sauvage de l’OIE les a sélectionnées pour être surveillées, à la fois en raison de leur importance pour les animaux sauvages et à des fins d’alerte précoce, afin de protéger la santé humaine et celle du bétail. L’interface a pour but d’aider à surveiller les menaces de maladies pour la faune sauvage (y compris celles qui pourraient poser un problème de santé publique et de conservation) sans avoir d’incidence sur le commerce international des animaux ou des produits d’animaux. Le type de données collectées a été aligné sur les données recueillies dans le cadre du Système mondial d’information zoosanitaire (WAHIS), qui a lui-même été développé pour mieux répondre à la situation sanitaire des animaux sauvages pour les maladies de la liste de l’OIE. La liste des maladies non listées par l’OIE qui affectent les animaux sauvages est périodiquement révisée par le Groupe de travail sur la faune sauvage. Les changements proposés sont présentés à l’Assemblée mondiale lors de la Session Générale de l’OIE afin d’être discutés et validés.
L’OIE est membre du Partenariat de collaboration pour la gestion durable de la faune sauvage (CPW). Le CPW est un partenariat volontaire de 14 organisations internationales ayant des mandats et des programmes de fond pour promouvoir l’utilisation durable et la conservation des ressources de la faune sauvage. Le CPW offre une plateforme pour traiter les questions de gestion de la faune sauvage qui nécessitent des réponses nationales et supranationales et travaille également à promouvoir et à accroître la coopération et la coordination sur les questions de gestion durable de la faune sauvage entre ses membres et partenaires.