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L’OMSA et ses partenaires travaillent directement avec les pays concernés pour s’assurer que les systèmes sanitaires dédiés aux humains et aux animaux soient conformes à l’approche « Une seule santé ». Nous aidons les pays à enrichir leur connaissance de la diffusion d’un virus zoonotique et des processus de perfectionnement des systèmes de surveillance. Nous les aidons également à déterminer les techniques de diagnostic en laboratoire nécessaires à leur réussite.
Nous préparons les pays aux foyers de maladie à venir en transmettant aux professionnels les compétences dont ils ont besoin pour effectuer des prélèvements d’échantillons sur la faune sauvage, les animaux domestiques et les humains concernant les maladies qui se propagent à l’interface animal-humain-environnement. Ceux-ci sont ainsi plus à même de signaler l’apparition de foyers de maladies animales au Système mondial d’information sanitaire (WAHIS), ce qui améliore la santé mondiale dans son ensemble.
De plus, le jumelage des laboratoires entre les pays participants développe des réseaux d’apprentissages et renforce la collaboration au niveau régional. Formations pratiques, modules d’apprentissage en ligne, bourses d’études et modèles interactifs sont adaptés aux étudiants, vétérinaires, médecins, écologues et autres professionnels. Plus de 300 membres du personnel des Services vétérinaires ont été formés aux différentes compétences relatives à la surveillance, telles que l’échantillonnage et la notification des maladies.
Sensibiliser aux maladies zoonotiques, de la communauté au niveau international
L’OMSA entreprend de sensibiliser les communautés qui sont touchées le plus durement par la diffusion de maladies comme Ebola à l’approche « Une seule santé » et aux fièvres hémorragiques virales (FHV). En partenariat avec les Services vétérinaires de chaque pays, le projet EBO-SURSY a élaboré des outils de communication qui permettent de s’adresser directement aux populations. Interagir avec les communautés à risques et les services responsables de la faune sauvage et de la santé publique permet de mieux gérer et traiter les menaces sanitaires.
Habiter dans ou à proximité de zones forestières augmente la probabilité d’un contact animal-humain et ainsi le risque de passage de la maladie d’une espèce à une autre. L’OMSA travaille avec les radios communautaires locales de République démocratique du Congo et de Guinée afin de diffuser des messages de prévention. Informée de l’interdépendance entre la santé de la communauté, celle des animaux et des écosystèmes, la population dispose de davantage d’éléments pour se protéger elle-même. Lors d’une première phase de diffusion de programmes de radio, nous avons touché plus de 700 800 personnes et nous avons amélioré la connaissance de la communauté locale sur la manière dont tout un chacun peut participer aux systèmes de surveillance dans sa communauté.
Les conclusions des enquêtes scientifiques sur Ebola et d’autres fièvres hémorragiques menées par le projet sont diffusées auprès des communautés scientifiques et sanitaires mondiales par l’intermédiaire de conférences et de publications. Nous encourageons les instituts de recherche à collaborer entre eux et avec nos partenaires. Nous avons élaboré des cartes de données qui visualisent des milliers de prélèvements d’échantillons effectués sur la faune sauvage, du bétail ou des humains à des fins de recherche.
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Les pays ont besoin d’approches structurées pour lutter contre les menaces sanitaires. Afin d’accroître la détection et la surveillance des virus, l’OMSA et ses partenaires fournissent des modèles prédictifs et des outils de gestion du risque fondés sur une meilleure connaissance des cycles de transmission des virus, qui prennent en compte des espèces sauvages susceptibles de servir de réservoirs pour les FHV ainsi que les facteurs environnementaux. Au cours de plus de 110 enquêtes de terrain, le projet EBO-SURSY a effectué plus de 17 000 prélèvements d’échantillons sur la faune sauvage, du bétail et des humains afin d’améliorer les connaissances scientifiques en matière de FHV.
Les enquêtes épidémiologiques, les travaux écologiques et socio-économiques identifient les risques sanitaires majeurs (réels ou perçus) en lien avec la faune sauvage, la viande de brousse ou les activités humaines. L’OMSA encourage les pays à utiliser ces informations afin de créer ou d’améliorer des protocoles de surveillance des fièvres hémorragiques virales, s’assurant ainsi que la surveillance de la faune sauvage est bien intégrée.
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